LE VRAI RAMADAN SELON LE CORAN, APRÈS 1400 ANS DE MENSONGES!

Avant la descente du Coran, les Anciens Arabes étaient organisés en une mosaïque de tribus, et toutes avaient leurs propres croyances et rites qu’elles avaient hérités des Juifs, Nazaréens, Zoroastriens, Sabéens, Hadramites, Qatabanites, Minéens, Assyriens, Nabatéens, Babyloniens, Lihyanites (descendants d’Ismaël), Thamoudéens (Les Thamouds cités dans le Coran), etc. Et parmi ces rites, il y en avait un qui était particulièrement bien connu de tous, celui du jeûne du Ramadan.
Sauf que leur pratique du Ramadan différait d’une tribu à l’autre, et était influencée par les diverses croyances dont chacune avait hérité. Le Coran n’a donc pas instauré un rite jusque là inédit pour les Anciens Arabes, mais ne faisait que leur parler de ce qu’ils connaissaient déjà, tout en y apportant des corrections.
Le Coran ayant été révélé dans ce contexte particulier, on peut naturellement s’attendre à ce que tous les termes qui y sont utilisés, empruntent un vocabulaire parfaitement intelligible par les Anciens Arabes, et que toutes les pratiques qui y sont décrites leur soient totalement familières, y compris celle du jeûne du Ramadan. En effet, la pratique du Ramadan était déjà observée par la plupart des païens parmi les Anciens Arabes, mais également par ceux d’entre eux qui s’étaient convertis aux religions monothéistes qu’étaient alors le Sabéisme, le Hanéfisme, le Judaïsme, et le Christianisme. Simplement, leurs pratiques variaient d’une faction à l’autre, et Dieu n’a donc fait que restaurer la bonne à travers le prophète Muhammad, tout comme Dieu va maintenant le faire à travers moi, son ultime messager YS, 1400 ans après qu’elle se soit à nouveau perdue.
LE CALENDRIER DES ANCIENS ARABES
Le calendrier des Anciens Arabes était en vigueur dans la Péninsule Arabique des siècles avant l’arrivée de l’Islam, et a été maintenu pendant encore au moins 9 ans après l’Hégire, c’est à dire la migration du prophète Muhammad de la Mecque vers Yathrib, rebaptisée ensuite Médine. C’était un calendrier luni-solaire, c’est à dire que ses mois étaient déterminés par la lune, mais étaient synchronisés avec les saisons grâce à l’ajout de mois intercalaires. Etant donné que les deux cycles ne correspondent pas: celui du soleil faisant 365.25 jours, alors que celui de la lune dure environ 29.5 jours, ce qui donne environ 354 jours pour une année lunaire, soit à peu près 11 jours de décalage par rapport à l’année solaire, les Anciens Arabes ont alors eu l’idée d’emprunter aux Juifs l’ajout du mois intercalaire. Ces derniers utilisaient eux aussi un calendrier luni-solaire, encore en vigueur jusqu’à aujourd’hui, qu’ils avaient eux-mêmes emprunté aux Babyloniens. Pour les Anciens Arabes, l’objectif principal de l’intercalation était de faire en sorte que les mois du pèlerinage tombent toujours à la fin de l’année, période idéale en termes de conditions météorologiques. Pour cela, ils ajoutaient à certaines années un treizième mois intercalaire qu’ils appelaient Nassi, et que les Juifs appelaient Veadar.
A l’origine, le calendrier Juif comptait 12 mois, dont le début de chaque mois était marqué par la nouvelle lune, alors que l’ajout du treizième mois intercalaire était déterminé par l’Aviv, c’est-à-dire l’état de maturation de l’orge. Si l’orge n’était pas assez mûre au mois de Nisan (correspondant à Mars-Avril), 1er mois du calendrier hébraïque, un 13ème mois appelé Veadar (Second Adar) était intercalé après le 12ème mois (Adar), afin de retarder l’arrivée de Nisan d’un mois supplémentaire. Cette pratique nous est confirmée par cette citation du Rabbin Gamaliel, vers l’an 100 de notre ère, qui écrivait aux communautés juives de Babylonie : « Nous vous informons que les agneaux sont encore trop tendres et les poulets trop petits; le grain n’est pas mûr. Aussi nous a-t-il semblé bon, à moi et à mes collègues du Sanhédrin, d’ajouter trente jours à cette année ».
L’ajout du mois intercalaire dans le calendrier Juif a continué de suivre la règle de l’Aviv, et est donc demeuré irrégulier, jusqu’au 4ème siècle av. J.-C, période à partir de laquelle les Juifs ont décidé de s’inspirer du calendrier Babylonien, dont l’ajout du mois intercalaire était quant à lui régulier et reposait sur un cycle métonique de 19 ans (du nom du philosophe Méton d’Athènes qui a décrit ce système en 433 av. J.C, se basant sur les connaissances astronomiques Babyloniennes). Le fait que tous les 19 ans, les orbites du soleil et de la lune coïncident de nouveau presque exactement, était un phénomène bien connu chez les Babyloniens. En effet, la durée de 19 années solaires est très proche de celle de 235 mois lunaires entiers. Or, 19 années lunaires font 228 mois. Il suffisait donc d’ajouter 7 mois intercalaires tous les 19 ans pour que les 2 cycles demeurent à peu près synchronisés. Par conséquent, à partir du 4ème siècle av. J.-C, les Juifs sont passés à un ajout régulier du mois intercalaire selon le cycle métonique de 19 ans, procédant à son ajout les années 3, 6, 8, 11, 14, 17 et 19.

Cycle métonique des 19 ans nécessaires pour retrouver une coïncidence quasi-parfaite entre les orbites du soleil et de la lune
La seule différence entre les calendriers Juif et Babylonien est que le mois intercalaire dans le calendrier Juif est toujours ajouté à la même position, c’est à dire après le 12ème mois, alors que dans le calendrier Babylonien, il avançait d’un mois à chaque année dite “embolismique” (année de 12 mois + 1 mois intercalaire).

Notez comment les noms des mois du calendrier Babylonien sont très proches de ceux du calendrier Juif, ce qui confirme bien que ce dernier a bien été hérité du calendrier Babylonien.
Les Anciens Arabes étaient fortement influencés par les Juifs, qui étaient notamment très présents au sein de leur aristocratie. Abou Ma’char raconte que les Anciens Arabes ont repris le même système d’intercalation que celui des Juifs, mais qu’à partir de 358 apr. J.-C, des conflits ont commencé à voir le jour entre Arabes et Juifs, ce qui a poussé les Anciens Arabes à introduire leur propre système d’intercalation. Ceci est confirmé par le fait que les années embolismiques différaient la plupart du temps entre Juifs et Anciens Arabes. Cependant, les Anciens Arabes ont tout de même maintenu le cycle métonique consistant à ajouter 7 mois intercalaires tous les 19 ans afin de garder les mois de leur calendrier synchronisés avec les saisons. Sauf que l’ajout de ce mois ne reposait plus comme autrefois sur une règle bien définie, comme cela était le cas avec les Juifs et les Babyloniens, mais relevait désormais du ressort de la tribu des Banou Kinanah. Ces derniers décrétaient, au gré des aléas de la météo et des alliances politiques, quand cet ajout devait avoir lieu (explication en détail plus loin dans cet article). Malgré cette pratique bien particulière, Abou Ma’char relate que l’ajout du mois intercalaire chez les Anciens Arabes demeurait tout de même fidèle au cycle métonique de 19 ans, et intervenait environ tous les 2 ou 3 ans, ce qui suffisait pour maintenir leur calendrier synchronisé avec les saisons. On voit bien rien qu’à travers leurs noms que les mois de ce calendrier étaient clairement alignés avec les saisons.
- Mouharram (mois sacré): Un des 4 mois sacrés du Hajj/Pèlerinage, durant lesquels, les Anciens Arabes observaient une trêve, seules les guerres défensives y étaient autorisées.
- Safar (mois vide): Les maisons des Anciens Arabes y étaient généralement vides, car c’était traditionnellement le mois où leurs caravanes commerciales faisaient route vers la Syrie et le Yémen.
- Rabi’ al-awwal (printemps premier)
- Rabi’ al-thani (printemps deuxième)
- Joumada al-awwal (premier mois de sécheresse)
- Joumada al-thâniyya (deuxième mois de sécheresse)
- Rajab (“mois révéré” selon le sens sémitique ou “mois du respect” selon le sens arabe): Un des 4 mois sacrés du Hajj/Pèlerinage, durant lesquels les Anciens Arabes observaient une trêve, seules les guerres défensives y étaient autorisées.
- Shaʿbân (mois de la division/dispersion): Les Anciens Arabes se dispersaient pour chercher de l’eau, car ce mois correspond à la fin de l’été, et donc au pic de sécheresse, et l’eau y devenait donc plus rare.
- Ramadan (mois des pluies fines ou des fortes chaleurs): Mois correspondant à la fin de l’été et à l’apparition des premières pluies fines d’automne. Mois de jeûne pour les Anciens Arabes.
- Shawwâl (mois du tarissement): A l’origine ce mois était le mois de la chasse pour les Anciens Arabes. Etymologiquement, le nom de ce mois fait référence aux chamelles qui mettent bas durant cette période, et qui deviennent donc plus maigres du fait qu’elles allaitent.
- Dhou al-Qa’da (le mois du repos): Un des 4 mois sacrés du Hajj/Pèlerinage, durant lesquels les Anciens Arabes observaient une trêve, seules les guerres défensives y étaient autorisées. Les Anciens Arabes y restaient généralement chez eux afin d’être reposés en vue de la haute saison du Hajj/Pèlerinage.
- Dhou al-Hijjah (mois du pèlerinage) : Un des 4 mois sacrés du Hajj/Pèlerinage, durant lesquels les Anciens Arabes observaient une trêve, seules les guerres défensives y étaient autorisées. Mois correspondant à la haute saison du Hajj/Pèlerinage.

Les Anciens Arabes utilisaient le mois intercalaire pour garder les mois de leur calendrier à peu près synchronisés avec les saisons, ce qui leur permettait d’avoir les conditions idéales pour leurs Hajjs/Pèlerinages.
Les Anciens Arabes faisaient systématiquement tomber Rabi’ al-awwal et Rabi’ al-thani, qui signifient littéralement “printemps premier” et “printemps deuxième”, sur la période correspondant au printemps, soit de Mars à Juin. Ces 2 mois étaient suivis par les 2 mois de sécheresse, Joumada al-awwal et Joumada al-thâniyya, qui comme leurs noms l’indiquent signifient “premier mois de sécheresse” et “deuxième mois de sécheresse”. Quant au mois de Ramadan, son nom signifie littéralement “pluies fines d’automne” ou “fortes chaleurs”, car il marquait la fin de la saison d’été et le début de celle d’automne. Les Anciens Arabes faisaient toujours tomber le mois de Ramadan au début de l’automne afin d’avoir les conditions optimales pour jeûner. En effet, la période suivant l’équinoxe d’automne est la période idéale pour jeûner, et ceci, dans le monde entier et pas seulement dans la Péninsule Arabique, du fait que les températures y sont partout clémentes et que les durées de la nuit et du jour y sont très proches, que l’on habite en Arabie Saoudite, en Finlande, ou dans le sud de l’Argentine.

Partout où on se trouve dans le monde, pendant la période du mois de Ramadan selon le Coran, le jour et la nuit sont de durées presque égales et les températures sont partout modérées
LE MOIS DE RAMADAN SELON LE CORAN
le Ramadan, 9ème mois du calendrier des Anciens Arabes, démarre approximativement juste après l’équinoxe d’automne, soit entre la fin du mois Septembre et le début du mois d’Octobre, ce qui est confirmé par l’étymologique même de ce mot.
Ramadan (رمضان) est issu des mots Ramadhou (رَمَضُ) ou Ramadhyou (رمضي).
رمضي: ما كان في آخر الصيف وأوَّلِ الخريف
Ramadhyou: ce qui est à la fin de l’été et au début de l’automne
رَمَضُ : شِدَّةُ الحَرِّ
Ramadhou: forte chaleur
الرَّمَضُ : المَطَر يأتي قُبُلَ الخريف
Al-Ramadhou: pluie précédant l’automne
https://www.almaany.com
Les définitions ci-dessus se confirment par le climat qu’on retrouve dans la Péninsule Arabique. Car, la période qui correspond à fin Septembre/début Octobre, période où démarre le mois de Ramadan dans le calendrier des Anciens Arabes, est une période où, en fonction des années, il peut aussi bien encore y faire très chaud, tout comme le temps peut y être très agréable du fait de la tombée des premières pluies d’automne.
Le nom ramadan (رمضان) a été donné au neuvième mois dans le monde arabe bien avant l’arrivée de l’islam. Le mot lui-même est dérivé de la racine sémitique ramadhou (رمض), qui désigne la chaleur de l’été. Pour M. Plessner, elle indique que, dans le calendrier lunisolaire préislamique, le mois tombait en été. Pour L’encyclopédie de l’Islam, seulement deux mois séparent le ramadan d’un autre mois dont l’étymologie pourrait être liée au froid.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ramadan
Le mois de Ramadan est ici défini comme étant à 2 mois d’un mois lié au froid, tout comme le mois de Ramadan des Anciens Arabes, qui démarre fin Septembre/début Octobre, se situe bien à 2 mois d’un mois lié au froid, le mois de Décembre.
Certains ouvrages islamiques disent que les noms des mois du calendrier des Anciens Arabes ont été renommés dans le calendrier hégirien après l’arrivée de l’Islam. Mais, cette version ne fait pas l’unanimité chez les musulmans, et vous allez voir qu’elle est même en réalité fausse.

Les sources pour les noms des mois préislamiques sont de Al-Moutakhab min Ghrib Kalam al-Arab par Hassan de Abou Al-Hassan Bin Al-Hussein Al-Houna Ad-Dousa (309 AH/921 apr. J.-C.), plus connu comme “Koura an-Nami“, et Lissan al-Arab de Ibn Mansour (711 AH/1311 apr. J.-C.). Al-Birouni et Al-Mas’oudi suggèrent que les Anciens Arabes utilisaient les mêmes noms de mois que les musulmans, bien qu’ils aient aussi relevé d’autres noms utilisés par les Arabes préislamiques.
En réalité, ceux qui pensent que les noms des mois du calendrier des Anciens Arabes sont différents de ceux du calendrier hégirien, se trompent assurément. Car, le Coran mentionne bien le mois de Ramadan alors que le calendrier qui était en cours lors de la révélation de ce verset était bien celui des Anciens Arabes, preuve formelle que ce mois portait déjà ce nom bien avant l’islam. Le calendrier hégirien a donc repris intégralement le calendrier des Anciens Arabes, y compris les noms de ses mois, et n’a fait qu’y abolir le mois intercalaire. Ce qui est une aberration totale, étant donné que cela a eu pour effet que les mois du calendrier hégirien sont, depuis cette abolition, décalés par rapport aux saisons, excepté une seule année tous les 33 ans!

On voit dans ce calendrier que le 26 Ramadan 1419 AH correspond au 14 Janvier 1999, ce qui est une aberration, car le vrai mois de Ramadan selon le Coran se produit toujours au début de l’automne.
Notez le manque d’équité dans le jeûne du Ramadan selon le calendrier hégirien: Si on prend la même date que celle de cet Almanach mais rapportée à l’année 2020, soit le 14 Janvier 2020, le jeûne s’étend à Paris, en France, de 07:17 à 17:25, ce qui fait à peine 10 heures, alors qu’à Ushuaïa, en Argentine, il se prolonge de 3:05 à 22:04, ce qui donne 19 heures de jeûne. On passe donc du simple au double!
Selon quelle logique la durée du jeûne devrait être différente en fonction du lieu géographique où on habite? Quelle équité y-a-t-il à prescrire un jeûne dont la durée varie du simple au double? Ne cherchez ni logique ni équité là-dedans, il n’y en a tout simplement pas! En réalité, le mois de Ramadan ne tombe jamais à cette période de l’année, car ni Allah ni le prophète Muhammad n’ont jamais prescrit l’instauration du calendrier lunaire pur hégirien, et je vais vous le montrer de façon incontestable dans les sections à venir.
Si on regarde maintenant ce que cela donnerait avec le vrai mois de Ramadan selon le Coran, la différence est flagrante. Le 26 Ramadan 2020 dans le calendrier des Anciens Arabes correspond au 14 Octobre 2020 du calendrier grégorien (je vous détaillerai plus loin comment fonctionne le calendrier des Anciens Arabes). Ce qui donne un jeûne qui va de 06:54 à 19:10 pour Paris, soit environ 12 heures, et de 04:02 à 20:15 pour Ushuaïa , soit environ 16 heures. La différence est beaucoup plus acceptable sachant j’ai choisi le cas le plus extrême, Ushuaïa étant une des villes les plus au sud au monde.
CONCLUSION
Le véritable mois de Ramadan selon le Coran est donc un mois qui correspond tout simplement à la définition de son nom, qui se définit comme “pluies fines d’automne” ou “fortes chaleurs“. Il se produit tous les ans à la même période, à savoir au début de la saison d’automne. Voilà qui est totalement conforme à ce qu’on pourrait s’attendre de la parfaite Justice et Sagesse de Dieu. Car, le mois de Ramadan ainsi placé, correspond à la période de l’année offrant les meilleurs conditions pour le jeûne, et ceci, quel que soit l’endroit où on se place.

En toute époque, il a toujours été très facile de détecter de façon précise les équinoxes et les solstices par le simple usage de stèles positionnées idéalement pour que le soleil se lève précisément entre elles le jour des équinoxes et des solstices. Ce qui permet de situer au jour près le début des saisons: l’automne démarrant à l’équinoxe d’automne, le printemps à l’équinoxe de printemps, l’été au solstice d’été, et l’hiver au solstice d’hiver.

Près de l’équinoxe d’automne, la durée du jour varie de 10 heures dans les régions proches du pôle nord (exemple à Mourmansk en Russie) à environ 13 heures dans les régions proches du pôle sud (exemple à Ushuaïa en Argentine). Durant cette période, les températures sont partout modérées et le jeûne ne pose donc aucune difficulté particulière, ni risques de déshydratation.
L’ABERRATION DU CALENDRIER HÉGIRIEN
L’origine du calendrier remonte à l’Antiquité, et tout calendrier digne de ce nom se doit de permettre la prévision longtemps à l’avance des phénomènes périodiques tels que les saisons, tout en permettant d’organiser la vie agricole, sociale, et religieuse des sociétés sur de longues durées. Ce qui est bien le cas du calendrier des Anciens Arabes, de même que des calendriers Juifs, Romains, Egyptiens, Babyloniens, Mésopotamiens, Juliens, Grégoriens … mais absolument pas du calendrier Islamique Hégirien. Aujourd’hui, plus aucun pays musulman au monde n’utilise plus ce calendrier, excepté pour déterminer les dates de leurs célébrations religieuses, et on se demande bien pourquoi …
En conséquence, le calendrier islamique fondé sur l’observation de la nouvelle lune n’est utilisé dans les sociétés musulmanes contemporaines que pour déterminer les dates associées à des célébrations religieuses. Pour tous leurs autres besoins, les musulmans du monde entier utilisent, depuis environ deux siècles, des calendriers solaires : le calendrier grégorien ou le calendrier persan, fondés sur des calculs astronomiques.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Calendrier_h%C3%A9girien
Les cycles du soleil et de la lune étant irrégulier, il est impossible pour un calendrier de quelque type que ce soit de demeurer synchronisé aux saisons sans avoir recours à l’ajout régulier de périodes intercalaires. Pour les calendriers luni-solaires, ces périodes correspondent à l’ajout de 7 mois lunaires sur un cycle métonique de 19 ans. Alors que pour les calendriers solaires, ces périodes varient en fonction du calendrier, et consiste généralement en l’ajout d’un jour intercalaire durant les années dites “bissextiles“.
Prenons par exemple le calendrier solaire julien, ou le calendrier solaire grégorien qui est aujourd’hui en usage partout dans le monde. Le calendrier julien, adopté par l’empereur romain Jules César en l’an 46 av. J.-C, est resté en vigueur dans le monde chrétien jusqu’au 15 Octobre 1582, date à laquelle il a été remplacé par le calendrier grégorien. Le calendrier julien se fonde sur l’alignement des mois avec les saisons, de sorte que le 21 Mars corresponde toujours à l’équinoxe de printemps, et que le début de l’année arrive 11 jours après le solstice d’hiver, ce qui correspond à une durée d’année de 365,2422 jours. Pour assurer un nombre entier de jours pendant chaque année administrative, on y ajoutait tous les 4 ans un jour intercalaire, le 29 février, dans ce qu’on appelle une année bissextile. En rendant les années divisibles par 4, la durée moyenne d’une année du calendrier julien devient 365,25 jours, soit un nombre légèrement plus élevé que la durée d’une année tropique (durée nécessaire au soleil pour revenir dans une même configuration par rapport à la terre, soit 365,2422 jours). Cet écart correspond à 11 minutes en moyenne chaque année, soit un jour tous les 130 ans. En s’accumulant à travers plusieurs siècles, cet écart avait atteint 10 jours en 1582. De ce fait, l’équinoxe du printemps de l’année 1582 s’était produit le 11 Mars au lieu du 21 Mars comme cela aurait dû être le cas.
Pour réduire l’erreur du calendrier julien, le pape Grégoire XIII avait décidé que le lendemain du jeudi 4 Octobre 1582 sera le vendredi 15 Octobre 1582, et en a profité pour basculer vers le calendrier grégorien, toujours en place jusqu’à aujourd’hui. Ce calendrier maintient les années bissextiles pour toutes les années multiples de 4 (2004, 2008, 2012,… etc), y compris les années multiples de 400 (1600, 2000, 2400,… etc). Par contre, les années séculaires multiples de 100 (mais pas de 400 comme 1700, 1800, 1900, 2100, 2200, … etc) ne sont plus des années bissextiles. Avec ces ajustements, la durée moyenne d’une année grégorienne devient 365,2425 jours, soit une durée très proche de celle de l’année tropique (365,2422 jours). Plus précisément, l’année grégorienne est environ 27 secondes plus longue que l’année tropique. Cette différence donne une avance de l’année grégorienne par rapport à l’année tropique de 1 jour tous les 3’223 ans.

Le 15 Octobre 1582, le Pape Grégoire XIII a décidé de basculer du calendrier julien vers le calendrier grégorien dans tout le monde chrétien. Le monde musulman aurait également dû s’inspirer de cette décision de bon sens en adoptant un calendrier digne de ce nom, c’est à dire en adéquation avec la configuration des astres et des saisons, et permettant d’organiser aussi bien la vie civile que religieuse.
On voit donc, quel que soit le type de calendrier, que l’ajout de périodes intercalaires est indispensable, autrement le calendrier ne remplirait plus son office de calendrier, qui est de prévoir longtemps à l’avance les phénomènes naturels périodiques et les événements sociaux servant à organiser la vie des hommes. Enlever le mois intercalaire est donc une totale aberration et une complète hérésie de la part des musulmans. Les juifs, eux, ont gardé jusqu’à ce jour l’ajout du mois intercalaire dans leur calendrier, ce qui leur permet de célébrer leurs festivals religieux à leurs bonnes dates. Alors que les musulmans, en abolissant ce mois, ne les observent plus à leurs bonnes dates, ce qui est source de bien des problèmes pour eux. En effet, cela fait maintenant 1400 ans que le Ramadan est un véritable calvaire pour un nombre non négligeable de musulmans, et qu’il génère de nombreux problèmes de santé, notamment du fait de la déshydratation prolongée couplée à de fortes températures. Alors que selon la vraie prescription de Dieu, à savoir le Coran, le Ramadan est toujours censé tomber durant la période la plus clémente de l’année, et ceci, pour tous les habitants de la terre, quel que soit l’endroit où ils habitent.
Mais, les conséquences dramatiques de l’adoption du calendrier hégirien ne s’arrêtent pas là, quand vous considérez tous les morts qu’on déplore tous les ans chez les musulmans durant le Hajj, le calendrier hégirien faisant tourner sur toutes les saisons la période du Hajj tout comme il fait tourner celle du Ramadan. En réalité, le vrai Hajj selon le Coran s’étend sur 4 mois et non pas 10 jours, et a toujours lieu en fin d’année, soit durant les mois où les conditions météorologiques sont les plus clémentes à la Mecque. Si vous considérez le fait que le Hajj selon la sounnah tombe plusieurs années de suite en plein été, avec les chaleurs accablantes qui peuvent avoisiner les 50°C qu’on connaît à la Mecque, et si vous y ajoutez le fait que des millions de musulmans doivent s’agglutiner pendant 10 jours dans un espace confiné, alors qu’ils ont en réalité 4 mois pour le faire, nul n’est vraiment surpris de voir tous les ans des centaines, voire des milliers de musulmans mourir durant le Hajj.
Voyez-vous, musulmans qui suivez la sounnah, ce qu’il en coûte de ne pas suivre la vraie loi de Dieu, à savoir le Coran? Il ne s’agit pas là de choisir entre telle ou telle interprétation, et que chacun puisse décider selon ses propres désirs de ce qu’il a envie de suivre. Mais, il s’agit tout simplement d’obéir à la prescription de Dieu, LA SEULE ET UNIQUE, celle qui est clairement exposée dans le Coran.
LE CORAN CONDAMNE LE NASSI ET NON PAS LE MOIS INTERCALAIRE!
Les musulmans justifient la suppression du mois intercalaire, et donc l’adoption du calendrier lunaire pur hégirien, sur la base de 2 versets du Coran, dont voici le premier:
Le Nassi constitue un surcroît de déni (ou de mécréance), à travers lequel les négateurs se font égarer. Ils le déclarent profane une année et sacré une autre année, afin d’ajuster le nombre de mois qu’Allah a fait sacrés, rendant ainsi profane ce qu’Allah a fait sacré, le mal de leurs actes leur a été enjolivé. Et Allah ne guide pas les dénégateurs. S9:V37
Le Nassi ( ٱلنَّسِىٓءُ) est traduit par les tenants de l’islam traditionnel par le mois de “l’oubli“, pour signifier que le 13ème mois intercalaire était un mois à oublier, dans le sens “qui ne comptait pas“. Or, la véritable origine de ce terme n’est pas arabe, mais plutôt sémitique, le Nassi étant en fait un terme hébreux signifiant “prince“, titre donné au dirigeant du Sanhédrin, à qui appartenait la décision de l’ajout du mois intercalaire chez les Juifs. Donc, Nassi ne signifie pas que c’est un mois qu’on doit oublier, comme l’interprètent opportunément les musulmans, au point qu’ils l’ont carrément enlevé de leur calendrier, mais ce terme fait plutôt référence, tout comme son sens sémitique l’indique, aux personnes chargées de son ajout, qui sont les Banou Kinanah chez les Anciens Arabes. Vous allez voir plus bas dans cette section que “le surcroît de déni ou de mécréance” dénoncé par ce verset, concerne la façon dont ce mois est ajouté plutôt que le mois en lui-même.
Les traducteurs musulmans traduisent le mot “Nassi” par “mois intercalaire“, ce qui change du tout au tout le sens de ce verset:
Le mois intercalaire constitue un surcroît de mécréance. Par là, les mécréants sont égarés: une année, ils le font profane, et une année, ils le font sacré, afin d’ajuster le nombre de mois qu’Allah a fait sacrés. Ainsi rendent-ils profane ce qu’Allah a fait sacré. Leurs méfaits leurs sont enjolivés. Et Allah ne guide pas les gens mécréants. S9:V37
Mais, ce que condamne ce verset est le Nassi en particulier, et non pas le mois intercalaire de façon générale. Le Nassi est le mois intercalaire spécifique aux Anciens Arabes, et l’usage que ces derniers en faisaient était tout à fait différent de celui qu’en faisaient les Juifs, et avant eux, les Babyloniens. En effet, là où les Juifs et les Babyloniens ajoutaient leur mois intercalaire uniquement de sorte à synchroniser au mieux leur calendrier avec les saisons, les Anciens Arabes, eux s’en servaient à des fins économiques et stratégiques, et c’est précisément là où réside le “surcroit de mécréance” condamné par ce verset.
Le Nassi était utilisé comme un atout économique par les tribus les plus proéminentes chez les Anciens Arabes, à savoir, celles qui détenaient la plus grande force militaire et économique. Sachant que les puissantes tribus parmi les Anciens Arabes tiraient principalement leurs richesses de leurs conquêtes militaires et de leur commerce lié au Hajj (Pèlerinage), le contrôle des mois sacrées revêtait donc pour eux une importance capitale, étant donné que les mois sacrées coïncident justement avec les mois de Hajj, et que la guerre y était interdite sauf défensivement. Ainsi, en déclarant le mois du Nassi tantôt sacré tantôt profane, ces derniers s’en servaient pour faire coïncider le pèlerinage avec les périodes de l’année les plus favorables en termes de conditions météorologiques, ce qui profitait à leurs affaires.
Le Nassi représentait également pour eux un atout stratégique majeur, étant donné que s’ils étaient attaqués par surprise, il faisait immédiatement intervenir le Nassi en le déclarant sacré, ce qui mettait automatiquement fin aux assauts de leurs ennemis. Et si inversement, ils voulaient lancer une attaque surprise sans que leurs ennemis n’y soient préparés, ils intercalaient au dernier moment le Nassi en le déclarant profane, rendant le mois à venir profane alors qu’il était censé être sacré.
Le nombre de mois, auprès d’Allah, est de douze [mois], dans la prescription d’Allah, le jour où Il créa les cieux et la terre. Quatre d’entre eux sont sacrés: telle est la religion droite. [Durant ces mois], ne faites pas de tort à vous-mêmes. Combattez les associateurs sans exception, comme ils vous combattent sans exception. Et sachez qu’Allah est avec les pieux. Le Nassi constitue un surcroît de déni, à travers lequel les négateurs se font égarer. Ils le déclarent profane une année et sacré une autre année, afin d’ajuster le nombre de mois qu’Allah a fait sacrés, rendant ainsi profane ce qu’Allah a fait sacré, le mal de leurs actes leur a été enjolivé. Et Allah ne guide pas les dénégateurs. S9:V36-37

Les Anciens Arabes tiraient principalement leurs richesses de la guerre et du commerce lié aux pèlerinages. Le contrôle des mois sacrés était donc pour eux crucial.
Les mois sacrés des Anciens Arabes (et qui sont demeurés les mêmes avec le Coran) correspondaient aux 3 mois consécutifs de Dhou al-Qua’da, Dhou al-Hijjah et Mouharram, et du mois isolé de Rajab. Les tribus les plus puissantes parmi les Anciens Arabes tiraient une partie substantielle de leurs richesses grâce à leurs conquêtes militaires, cela pouvait donc arriver que la trêve imposée par les 3 mois sacrés consécutifs leur paraisse trop longue. Auquel cas, ils faisaient intervenir le Nassi en le déclarant profane en plein milieux de ces 3 mois afin de s’autoriser à y faire la guerre, rendant ainsi profane ce qu’Allah a fait sacré.
Dans le même registre, s’ils estimaient que les conditions météorologiques ne seraient pas bonnes pour le mois de Hajj à venir (donc forcément un mois sacré), ils inséraient le Nassi à la place de ce mois en le déclarant profane, afin de ne pas avoir à démarrer le Hajj dans des conditions qui seraient défavorables à leurs affaires, rendant ainsi profane ce qu’Allah a fait sacré. Inversement, si les conditions météorologiques étaient bonnes en fin de mois, et que le mois à venir n’était pas sacré, ils intercalaient le Nassi à la place du mois à venir en le déclarant cette fois-ci sacré afin de pouvoir y démarrer le Hajj, rendant par la même occasion profane un des mois sacrés d’Allah afin d’en ajuster le nombre.
Or, la vraie fonction du mois intercalaire n’est pas de tricher avec les mois sacrés pour servir des intérêts privés, mais uniquement de maintenir les mois du calendrier synchronisés avec les saisons. C’est précisément cet usage pervers et détourné du mois intercalaire, spécifique aux Anciens Arabes que ce verset condamne, et non pas le recours au mois intercalaire de façon générale. Le comble dans tout cela, c’est qu’en abolissant complétement le mois intercalaire, ce qui autrefois était l’exception avec le Nassi, est devenu la règle depuis plus de 1400 ans, étant donné qu’avec le calendrier hégirien, les mois sacrées d’Allah sont systématiquement profanés tous les ans, et leur caractère sacré n’est plus respecté qu’une seule fois tous les 33 ans!
LE VRAI CALENDRIER SELON LE CORAN EST LUNI-SOLAIRE
Le deuxième des 2 versets sur lesquels les musulmans s’appuient pour justifier l’abolition du mois intercalaire, et donc, l’adoption du calendrier lunaire pur hégirien, est le suivant:
Le nombre de mois, auprès d’Allah, est de douze [mois], dans la prescription d’Allah, le jour où Il créa les cieux et la terre. Quatre d’entre eux sont sacrés: telle est la religion droite. [Durant ces mois], ne faites pas de tort à vous-mêmes. Combattez les associateurs sans exception, comme ils vous combattent sans exception. Et sachez qu’Allah est avec les pieux. S9:V36
Selon la version islamique officielle, suite à la révélation de ce verset en l’an 9 de l’hégire, le prophète Muhammad lui-même l’aurait interprété comme une injonction d’abolir le mois intercalaire.
Création du calendrier islamique
Se différenciant de la pratique juive, le Coran interdit expressément le mois intercalaire.
Le mois intercalaire aurait été supprimé en fin de période médinoise, à la fin de l’an 9 du calendrier islamique, lors d’une proclamation publique durant le pèlerinage, et est mentionné une fois dans le Coran:
« Le nombre des mois est de douze devant Dieu, tel il est dans le livre de Dieu, depuis le jour où il créa les cieux et la terre. Quatre de ces mois sont sacrés ; c’est la croyance constante. »
L’an Ier de ce calendrier a débuté le premier jour de l’hégire, le 1er mouharram (le 15 ou le ap. J.-C., selon les auteurs théologiens). La première époque est dite « astronomique », la seconde « civile ». Ce calendrier a été adopté dix ans après cet évènement.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Calendrier_h%C3%A9girien
Si cette interprétation avait été réellement celle du prophète Muhammad, il aurait alors logiquement changé les noms des mois hégiriens, au moins ceux qui se rapportent à des saisons; soit Rabii al-awal et Rabii al-thani (Printemps premier et Printemps deuxième), Joumada-Al-Awal et Joumada-Al-thâniyya (premier mois de sécheresse et deuxième mois de sécheresse), et Ramadan (pluies fines d’automne ou fortes chaleurs). En effet, le calendrier hégirien fait que ces mois peuvent tomber n’importe quand dans l’année, et leurs noms n’auraient alors plus aucun sens. Mais, cela ne semble pas déranger plus que cela l’ensemble des musulmans depuis maintenant plus de 1400 ans! Plus grave encore, cela impliquerait qu’Allah utilise dans le Coran un terme inapproprié en parlant du mois de Ramadan, qui s’auto-définit comme son nom l’indique comme étant un mois qui se produit au début de l’automne, alors que le calendrier hégirien le place dans toutes les saisons au gré des années. Or, le faux ne peut pénétrer dans la Parole d’Allah, à savoir le Coran, et ceci, ni dans le futur ni dans le passé. Pour les vrais croyants, qui accordent la plus haute importance au Coran, et donc à la Parole d’Allah, voilà une preuve qui à elle seule devrait suffire pour écarter définitivement le calendrier lunaire pur hégirien.
Le faux ne peut y pénétrer, ni dans le futur ni dans le passé ; une révélation de la part du Plus Sage, Digne de louanges. S41:V42
En réalité, ce verset ne contient aucune injonction divine prescrivant de supprimer le treizième mois intercalaire, comme le comprennent la plupart des musulmans. Ce verset ne fait que nous informer d’une réalité astronomique qui s’impose à l’humanité toute entière et sur laquelle nous n’avons aucun contrôle. Cette réalité astronomique découle, d’une part, de la durée d’une année tropique, qui est de 365,2422 jours, d’autre part, de la durée moyenne d’une lunaison; qui est de 29,53 jours. Ces données font qu’une année tropique compte en moyenne 12,36827 lunaisons. Dès lors, pendant une année tropique, il n’y aura jamais ni 11 lunaisons, ni 13 lunaisons, mais toujours 12 lunaisons révolues. L’usage du mois intercalaire n’a donc pas pour finalité d’augmenter le nombre de mois de l’année de 12 à 13, mais uniquement de garantir la synchronisation des mois avec les saisons, en compensant le décalage produit par le cumul des fractions résiduelles dues à la nécessité de mesurer le temps à l’aide de nombres entiers de jours et de mois.
Les phénomènes astronomiques présentés plus haut étant indépendants, les unités qu’ils définissent ne sont pas commensurables : leur rapport n’est pas un nombre entier.
À notre époque, une année vaut 365,242201 jours ; la durée moyenne d’une lunaison est de 29 jours 12 heures 44 minutes et 2,8 secondes (29,53 jours) ; une année solaire comporte 12,36827 lunaisons.
Face à cette difficulté, les peuples ont choisi soit de laisser le calendrier se désynchroniser (choix du calendrier hégirien) soit de le recaler empiriquement sur les phénomènes célestes (calendriers luni-solaires et solaires), quitte à perdre la continuité des jours. On dit alors qu’un calendrier est plutôt arithmétique ou plutôt astronomique.
source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Calendrier

Une Lunaison correspond au temps nécessaire à la lune pour se retrouver dans une même position par rapport au soleil. Une année selon Allah comporte 12 lunaisons révolues. Voilà ce que dit tout simplement le verset S9:V36.
Le calendrier lunaire pur hégirien ne pourrait en aucun avoir été prescrit par Dieu, car Dieu dit clairement dans le Coran que le calcul du temps est à la fois régi par le soleil et la lune:
Fendeur de l’aube, Il a fait de la nuit une phase de repos; le soleil et la lune pour mesurer le temps. Voilà l’ordre conçu par le Puissant, l’Omniscient. S6:V96
C’est Lui qui a fait du soleil une clarté et de la lune une lumière, et Il en a déterminé les phases afin que vous sachiez le nombre des années et le calcul (du temps). Dieu n’a créé cela qu’en toute vérité. Il expose les signes pour les gens doués de savoir. S10:V5
La lune et le soleil sont l’horloge de l’univers, au sens littéral du terme. L’Homme ne sait pas fabriquer d’horloge perpétuelle. Alors que Dieu l’a fait pour nous à travers le soleil et la lune, qu’Il a assignés à une perpétuelle révolution, nous permettant ainsi de calculer le temps de manière extrêmement précise, sans jamais dévier.
Et pour vous, Il a assujetti le soleil et la lune à une perpétuelle révolution. Et Il vous a assujetti la nuit et le jour. S14:V33

Ce n’est pas pour rien que le soleil et la lune sont souvent associés aux horloges, mais c’est bien parce qu’ils sont, comme le dit le Coran, l’horloge que Dieu a mis en place pour nous permettre de calculer le temps.
Au même titre qu’une horloge munie d’une seule aiguille n’est pas adaptée pour afficher convenablement l’heure, un calendrier qui ne fait intervenir, que le soleil ou que la lune, ne permet pas de dater les événements avec suffisamment de précision. En effet, un calendrier lunaire pur, tel que le calendrier hégirien, perd le fil des saisons au fur et à mesure des années, alors qu’un calendrier solaire pur, tel que le calendrier grégorien, est basé uniquement sur le calcul et n’est pas calqué sur les phénomènes célestes. Tandis qu’un calendrier qui combine soleil et lune à la fois, est à la fois synchronisé avec les saisons et calqué sur les phénomènes célestes, ce qui permet de dater les événements cosmiques, civiques, et religieux, en utilisant un même et seul calendrier. Le soleil équivaut à la petite aiguille d’une montre, et la lune à la grande, c’est donc la lune qui permet de connaître au jour près les dates des événements régissant la vie des gens.
Ils t’interrogent sur les nouvelles lunes – Dis: «Elles servent de marqueurs temporels pour les gens et le Ḥajj […] S2:V189
Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque d’entre vous témoigne [de la nouvelle lune marquant le début du] mois, qu’il le jeûne! […] S2:V185
De même que les orbites et vitesses de déplacement du soleil et de lune ont été minutieusement déterminées par Allah, de même, les rouages d’une horloge sont minutieusement positionnés les uns par rapport aux autres, et tournent à une vitesse savamment calculée.
Le soleil et la lune [évoluent] selon un calcul [minutieux]. S55:V5
Le verset suivant dit que le soleil ne peut pas rattraper la lune, mais qu’est-ce que cela peut bien signifier, étant donné que le soleil et la lune ont tous les deux leur propre orbite? C’est comme si vous aviez 2 coureurs qui courent chacun sur un circuit différent, comme l’un pourrait-il bien rattraper l’autre?
Le soleil ne peut rattraper la lune, ni la nuit devancer le jour; et chacun vogue dans une orbite. S36:V40
L’explication de ce verset devient claire lorsqu’on fait le parallèle avec les 2 aiguilles d’une montre: Si la grande aiguille se mettait à aller plus vite, la petite irait plus vite en conséquence, et si c’est la petite aiguille qui le faisait, alors la grande suivrait en conséquence. Aucune des 2 ne pourrait prendre l’autre de vitesse pour la bonne et simple raison que les mouvements des 2 aiguilles sont en réalité liés. La même relation existe entre le soleil et la lune, ce qui explique le verset ci-dessus.
Par le soleil et par sa clarté! Et par la lune quand elle le suit! S91:V1-2
Le verset ci-dessus nous confirme définitivement que c’est la lune qui suit le soleil et non pas l’inverse, dans le sens où c’est le soleil qui détermine les saisons, et la lune se doit de les suivre. En effet, le soleil régule les mois lunaires qui doivent se conformer à son cycle à travers l’ajout du mois intercalaire, alors que la lune ne régule en rien le cycle du soleil.
La vraie façon de mesurer le temps selon le Coran ne se fait donc ni à travers le calendrier solaire pur grégorien, ni à travers le calendrier lunaire pur hégirien, mais se fait comme Allah nous l’enseigne dans le Coran, à travers le calendrier luni-solaire. L’année correspond à l’année tropique, en d’autres termes à un tour complet des saisons, et son découpage en mois se fait grâce à la lune, et l’ajout de mois intercalaires leur permet de ne pas se décaler au gré du temps.

A la fois le soleil et la lune sont tous deux nécessaires pour calculer correctement le temps, d’où la nécessité absolue du calendrier luni-solaire. Contrairement aux Musulmans, les Juifs ont maintenu jusqu’à ce jour le mois intercalaire dans leur calendrier luni-solaire, ce qui leur permet de célébrer leurs festivals à leurs bonnes dates.
Quand Dieu parle du mois de Ramadan dans le Coran, Il ne parle ni du mois de Ramadan issu du calendrier lunaire pur hégirien, ni du mois de Septembre qui est l’équivalent du mois de Ramadan dans le calendrier grégorien, mais du mois de Ramadan du calendrier luni-solaire. C’est en combinant cycle du soleil, cycle de la lune, et ajout de mois intercalaires, qu’on arrive à mesurer le temps conformément à la prescription d’Allah. En effet, en respectant le cycle métonique que Dieu a appris à toute l’humanité, il est très aisé de calculer les années et les mois du calendrier luni-solaire, il suffit pour cela de démarrer un nouveau mois à chaque nouvelle lune, et d’ajouter 7 mois intercalaires sur un cycle de 19 ans. On ajoute le mois intercalaire immédiatement après le mois durant lequel le retard du cycle de la lune par rapport à celui du soleil dépasse les 29 jours, ce qui revient à l’ajouter 1 fois tous les 32 mois.

Voici la règle à suivre pour déterminer le mois de Ramadan en supposant que l’année commence par un mois intercalaire.
Voici le calendrier luni-solaire calculé depuis la période précédant l’introduction du calendrier hégirien, jusqu’à aujourd’hui:

En vert le mois du Ramadan selon le calendrier luni-solaire tel que prescrit par le Coran, en jaune les mois intercalaires pour maintenir les mois synchronisés avec les saisons.
Etant donné que le mois de Ramadan tel que désigné par le Coran est un mois fixe du calendrier luni-solaire, il correspond donc à une période unique dans l’année. Contrairement à ce que je vous ai dit dans mon premier article, le mois de Ramadan intervient au même moment pour l’ensemble des habitants de la terre, qu’ils habitent dans l’hémisphère Nord ou Sud.
LES MANUSCRITS DE QUMRAN CONFIRMENT LE CALENDRIER LUNI-SOLAIRE

La découverte des rouleaux de manuscrits près des ruines de Qumran s’est déroulée de 1947 à 1956 dans 11 grottes situées aux alentours, 870 manuscrits ont été reconstitués à partir de plusieurs dizaines de milliers de fragments. La plupart ont été écrits sur parchemin et une centaine sur papyrus. Un peu moins de 15 % sont écrits en araméen, la langue courante du pays depuis l’occupation perse, mais l’immense majorité est en hébreu, la langue littéraire et doctrinale que l’on disait « sainte », dans laquelle la Torah originale a été rédigée.
Les Manuscrits de Qumran ou Manuscrits de la Mer Morte, considérés comme la plus grande découverte archéologique du siècle, sont les plus anciens textes en ancien hébreux qu’on ait retrouvés jusqu’à présent de l’Ancien Testament. Ils contiennent un extrait du Livre de la Genèse où il est clairement dit qu’une année selon Dieu correspond à l’année tropique (environ 365 jours) et non pas à l’année lunaire (354 jours). Ce qui nous confirme une fois de plus que le calendrier hégirien n’a jamais été prescrit ni par le prophète Muhammad ni par le Coran, mais que le vrai calendrier selon Allah est le calendrier luni-solaire.
Au cours de la six cent unième année de la vie de Noé, le dix-septième jour du second mois, un dimanche, la terre fut sèche. Ce jour-là, Noé sortit de l’arche, juste au terme d’une année, après trois cent soixante-quatre jours […] jour pour jour, après une année complète.
Source: Manuscrits de Qumran, REF 4Q252 Frag. 1 Col. 2

Les 11 grottes de Qumran se situent dans le désert Cisjordanien
LE PROPHÈTE MUHAMMAD N’A JAMAIS INSTAURÉ LE CALENDRIER HÉGIRIEN
Une étude récente menée par l’islamologue Wissem-Eddine Ishak et dont les résultats ont été publiés en 2018 dans un ouvrage intitulé “Livre de l’Innocence du Mois Intercalaire” (كتاب براءة النسيء), a présenté plusieurs preuves historiques montrant de façon formelle que le prophète Muhammad n’a en réalité jamais aboli l’intercalation. L’une des preuves les plus solides est basée sur les dates de la bataille de Badr et de la bataille de Yarmouk.
LA BATAILLE DE BADR

La bataille de Badr, enluminure du Siyar-I Nabi, vers 1595. Musée impérial de Topkapi d’Istanbul.
Les sources musulmanes affirment que la bataille de Badr a débuté vers le 17 Ramadan de l’année 2 de l’hégire, soit environ 7 ans avant l’abolition présumée de l’intercalation. Les historiens ont estimé que cette date correspond au 13 Mars 624 du calendrier julien, mais cela ne peut pas être la bonne date pour au moins trois raisons:
- Avant l’abolition de l’intercalation, les mois du calendrier suivi par les musulmans suivaient encore les saisons. Le mois de Ramadan s’y produisait donc toujours au début de l’automne, ce qui nous conduit au mois d’Octobre plutôt qu’au mois de Mars.
- L’estimation de la conversion de la date du 17 Ramadan de l’année 2 dans le calendrier julien a été faite sans tenir compte de l’intercalation qui était toujours en vigueur au moins jusqu’en l’an 9 de l’hégire, soit pendant au moins 7 ans après la bataille de Badr.
- Cette estimation ne tient pas compte du passage le 15 Octobre 1582 du calendrier julien vers le calendrier grégorien, et dont je vous ai décrit les modalités plus haut dans cet article.
En tenant compte des contraintes ci-dessus, et en utilisant une base de données disponible à la NASA sur les cycles lunaires depuis l’année 2000 av. J.-C., Wissem-Eddine Ishak a estimé que la date du 17 Ramadan 2 AH correspondait plutôt au 16 Octobre de l’année 623.
La page Wikipédia en anglais relative à cette bataille a gardé l’ancienne date du 13 Mars 624, alors que celle en français a repris la nouvelle date recalculée, à savoir le 16 Octobre 623.
Cette différence de dates nous illustre le flou qui existe autour de la véritable période durant laquelle le calendrier des Anciens Arabes avec mois intercalaire a été remplacé par le calendrier hégirien sans mois intercalaire. Etant donné que le prophète Muhammad n’a jamais réellement prescrit l’abolition du mois intercalaire, et donc, n’a jamais instauré le calendrier hégirien, les historiens musulmans ont donc dû trouver un subterfuge, affirmant que ce basculement aurait eu lieu de son vivant en l’an 9 de l’hégire, mais qu’il n’a été “officialisé”, selon les propres termes islamiques, que durant le règne du calife Omar. Le terme “officialisé” ne veut ici rien dire et ne sert qu’à nous embrouiller. Car, soit ce basculement a vraiment eu lieu du vivant du prophète, et dans ce cas, cela se vérifierait dans les dates du calendrier hégirien correspondant à cette période, ce qui vous allez voir n’est pas le cas. Soit ce changement n’a jamais eu lieu de son vivant, auquel cas, “officialiser” le calendrier hégirien après la mort du prophète ne le légitime en rien pour autant, étant donné que cela signifierait que ce dernier ne l’a jamais lui-même instauré.
Avec la nouvelle date de la bataille de Badr recalculée selon les données de la NASA, le mois de Ramadan de la deuxième année de l’hégire avait donc commencé aux alentours du 30 Septembre 623, ce qui nous confirme que le calendrier des Anciens Arabes était encore en place à ce moment. Cela nous permet donc de dire de façon formelle que le mois intercalaire n’avait pas encore été aboli à la date de la bataille de Badr, soit en l’an 2 de l’hégire.
LA BATAILLE DE YARMOUK

Illustration de la Bataille de Yarmouk par un illustrateur Catalan anonyme (c. 1310–1325).
La bataille de Yarmouk est l’une des batailles majeures du début de l’Islam et marque la première grande vague des conquêtes musulmanes. Elle a été menée au début du règne du 2ème calife Omar contre les armées de l’Empire Romain d’Orient, et a mis fin à la domination Byzantine en Syrie. La particularité de cette bataille est que sa date est rapportée à la fois par des sources musulmanes et des sources Byzantines (Syriaques). Les historiens datent son début au 5 Rajab de l’année 15 de l’hégire, soit environ 13 ans après la bataille de Badr et 6 ans après la date présumée de l’abolition de l’intercalation. Les sources Byzantino-Syriaques datent son début au 15 Août 636 du calendrier julien. Ce qui signifierait que le mois de Ramadan de l’an 15 de l’hégire aurait démarré autour du 9 Octobre 636 (du 5 Rajab au 1er Ramadan, il y a environ 55 jours si on considère que Rajab et Shabân font 30 jours, si on ajoute 55 jours au 15 Août, on arrive au 9 Octobre).

Vallée de Yarmouk. Les auteurs de cet article se composent d’historiens indépendants engagés dans le renouveau de l’Histoire, et qui se sont intéressés à un grand nombre de périodes de l’Histoire, et ont notamment suivi des études approfondies sur le monde musulman.
Force est de constater que jusqu’à la 15ème année de l’hégire, soit 6 ans après l’abolition présumée de l’intercalation, les mois du calendrier suivi par les musulmans étaient toujours luni-solaires, étant donné que le mois de Ramadan y démarrait encore au début de l’automne. Si comme le soutiennent les musulmans, le prophète Muhammad avait lui-même aboli l’intercalation à la 9ème année de l’hégire, le mois de Ramadan de la 15ème année de l’hégire aurait approximativement commencé au début du mois d’Août de l’an 636 du calendrier julien, et non pas autour du 9 Octobre comme cela est manifestement le cas. En effet, 6 ans séparent les années 9 et 15 de l’hégire, sachant que l’année lunaire recule de 11 jours par an par rapport à l’année solaire, le calendrier hégirien recule donc approximativement de 66 jours en 6 ans par rapport au calendrier luni-solaire des Anciens Arabes. Donc, si cela faisait vraiment 6 années que le calendrier hégirien était en place, alors la date du 1er Ramadan de l’année 15 de l’hégire ne tomberait pas le 9 Octobre 636 comme cela est le cas, mais plutôt 66 jours avant, soit approximativement le 4 Août 636.
Ce résultat montre de façon incontestable que l’intercalation n’a jamais été abolie du vivant du prophète Muhammad, mais qu’elle l’aurait été soit par le 2ème Calife Omar, mais dans ce cas à une date postérieure à celle de la bataille de Yarmouk, soit par l’un des califes qui lui a succédé. Tous les indices laissent à penser que l’intercalation a été abolie durant le règne de Muawiya, premier calife de la dynastie des Omeyyades, probablement pour que le jeune empire Islamique ait son propre calendrier comme ce fut le cas pour les empires Perse et Byzantin.
Comme je l’ai illustré en détail dans mon premier message d’avertissement de Dieu aux musulmans, c’est l’accession au pouvoir de Muawiya qui a été à l’origine du basculement du vrai Islam libre basé sur le Coran tel qu’enseigné par le prophète Muhammad, vers l’Islam en tant que religion d’Etat, sectaire et hérétique, basé sur la soi-disant sounnah du prophète. Muawiya a été le premier calife à autoriser l’usage des Hadiths, jusque-là proscrits aussi bien du vivant du prophète Muhammad que tout au long du règne des 4 Califes Bien-Guidés. Muayiwa n’a pas autorisé les Hadiths dans le but louable de mettre en avant les enseignements du prophète, mais plutôt pour s’en servir comme arme politique, commanditant leur fabrication en masse par une armée de faussaires, dont le plus connu d’entre eux était le célèbre Abou Hourayra. Muayiwa se servait des Hadiths non seulement pour asseoir son pouvoir politique, mais aussi pour neutraliser ses détracteurs et forger selon ses propres désirs un nouvel islam, qu’il a transformé en religion d’Etat pour son nouvel empire Islamique. Allah dénonce dans le Coran ceux qui, comme les Juifs, déforment le sens de Ses versets et les sortent de leur contexte, après les avoir clairement reconnus, Muayiwa faisait incontestablement partie de ceux-là. En effet, tous ses choix n’ont jamais été motivés par le souci de mieux obéir à Dieu et au prophète, mais dans l’unique but de servir ses propres ambitions pharaoniques, qui étaient de devenir lui-même l’égal des empereurs romains. Une partie entière de cet article est consacrée plus loin à ce personnage, tant son influence aura été déterminante dans la construction du faux Islam basé sur la sounnah que l’on connaît aujourd’hui.

Calife Omeyyade Walid 1er
Dans les invocations d’Ali Zaynn Al-Abidin surnommé Assajjâd (le prosterné), et petit-fils du 4ème Calife Bien-Guidé, nous pouvons lire ce qui suit dans la 45ème invocation des Cantiques de Sajjâd (الصحيفة السجدية), intitulé “en faisant ses adieux avec le mois de Ramadan“:
Ô notre Dieu, Nous sommes les dépositaires de ce mois avec lequel Tu nous as honoré, et par Ta Grâce, tu nous y a guidés, alors que les misérables ont ignoré son temps, et de par leur misère, ont proscrit ses bénédictions (à eux-mêmes et à ceux qui ne le suivent pas en son temps), Tu es Celui à qui on doit de le connaître, et Tu nous a guidé à sa bonne pratique, et par Ta grâce nous l’avons jeûné et observé, mais avec des manques et des négligences. Et de beaucoup, nous avons accompli si peu!
اللهم إنا اهل هذا الشهر الذي شرفتنا به ، و وفقتنا بمنك له حين جهل الاشقياء وقته ، و حرموا لشقائهم فضله .أنت ولي ما اثرتنا به من معرفته ، و هديتنا له من سنته ، و قد تولينا بتوفيقك صيامه و قيامه علي تقصير ، و ادينا فيه قليلا من كثير
Dans cette invocation, l’Imam Ali Zaynn Al-Abidin, seul survivant des enfants de Hussein Ibn Ali après la bataille de Karbala, blâme les misérables qui ont ignoré la vraie date du mois de Ramadan. Ces “misérables” auxquels Assajjâd fait allusion, désignent les Califes Omeyyades qui ont instauré le calendrier hégirien, alors qu’ils savaient pertinemment que cela n’avait jamais été prescrit ni par le Coran ni par le prophète Muhammad.
Et quel pire injuste que celui qui forge un mensonge contre Allah? Ceux-là seront présentés à leur Seigneur, et les témoins diront: «Voilà ceux qui ont menti contre leur Seigneur». Que la malédiction d’Allah frappe les injustes! S11:V18
CONCLUSION
A travers cette première partie, nous avons pu voir de façon concrète toutes les aberrations liées à l’adoption du calendrier hégirien, de même que les injustices graves qu’il a générées. Nous avons également vu que les 2 versets, S9:V36 et S9:V37, sur lesquels se basent les musulmans pour justifier le passage au calendrier hégirien, ne disent absolument pas qu’il faut abolir le mois intercalaire ou que l’année selon Allah compte 12 mois lunaires entiers. Bien au contraire, nous avons pu voir que la mesure du temps selon la prescription d’Allah se base à la fois sur le soleil et la lune, autrement dit sur un calendrier luni-solaire, d’où la nécessité absolue du treizième mois intercalaire. Enfin, cette dernière preuve formelle basée sur les dates des batailles de Badr et de Yarmouk suffit à elle toute seule à clore le débat. Car, elle montre de façon indéniable que le calendrier hégirien n’a jamais été instauré du vivant du prophète comme l’affirme pourtant la sounnah, étant donné que le mois intercalaire était manifestement encore en place au début de la bataille de Yarmouk (le 5 Rajab 15 AH), soit plus de 4 ans après la mort du prophète Muhammad.
Tout ceci remet gravement en question les fondements même de ce que les musulmans appellent la sounnah du prophète, mais également le rôle de caution qu’occupent jusqu’à présent pour eux les docteurs en religion. En effet, comment la sounnah a-t-elle pu se tromper à ce point, et comment pendant 1400 ans, tous les grands noms de l’islam ont-ils pu tous passer à côté d’une telle erreur? Cette découverte de la non-conformité du calendrier hégirien par rapport au Coran s’apparente donc à une véritable onde de choc pour tout le monde musulman, remettant complétement en cause, à la fois la légitimité de la sounnah toute entière, mais aussi la position d’autorité qu’y occupent les docteurs en religion.
Allah nous demande de ne pas prendre d’associés en dehors de Lui, en d’autres termes de ne pas suivre la guidée des docteurs en religion en espérant qu’ils nous guideront à Sa place, mais plutôt de suivre Sa Guidée directe. Et là, je ne parle pas seulement de ceux qui prennent des guides en chair et en os en dehors de Dieu, mais également de tous ceux qui suivent leurs écrits et interprétations. En effet, cela revient exactement au même de suivre des personnes physiques que de suivre leurs écrits, car cela revient à reprendre leurs interprétations sans user de sa propre réflexion. La vraie voie d’Allah est une quête personnelle de la vérité, car c’est Allah Seul qui donne la bonne guidée et la bonne compréhension de Ses versets. Allah nous demande aussi de ne pas suivre aveuglément les croyances de nos ancêtres, quelles qu’elles soient, mais plutôt de les soumettre impérativement à notre propre sens critique et aux preuves concrètes, et de les confronter par nous-mêmes à ce qu’Il a fait descendre, à savoir le Coran.
Et quand on leur dit: «Suivez ce qu’Allah a fait descendre», ils disent: «Non, mais nous suivrons les coutumes de nos ancêtres.» Quoi! et si leurs ancêtres ne comprenaient rien à rien et n’avaient jamais été bien guidés? S2:V170
LA VRAIE PRATIQUE DU RAMADAN
Nous savons désormais de façon certaine que le vrai mois de Ramadan désigné par le Coran est en réalité le mois de Ramadan du calendrier lunisolaire des Anciens Arabes avec treizième mois intercalaire, et non pas celui du calendrier lunaire pur hégirien sans mois intercalaire. Nous avons pu voir que ce mois intervient toujours à la même période de l’année, à savoir au début de l’automne, période la plus propice au jeûne. Ne reste plus qu’à nous intéresser à sa véritable pratique selon la vraie prescription du Coran. Vous allez voir que la pratique islamique du jeûne du Ramadan ne correspond pas vraiment à ce qui est réellement prescrit dans le Coran, mais en revêt la forme la plus extrême, ce qui la rend peu adaptée et peu profitable pour la plupart des gens. Cette mauvaise interprétation du rite du Ramadan est dû au fait que les musulmans s’appuient sur la sounnah pour interpréter les versets du Coran, ce qui en déforme complétement le sens. Alors que le Coran est par essence, clair, détaillé, et complet, et n’a donc besoin d’aucune soi-disant sounnah pour mieux le comprendre ou pour le compléter.
Un Livre dont les versets sont pleinement détaillés et clairement exposés, un Coran [en langue] arabe pour des gens qui savent. S41:V3
De façon générale, pour approcher de la bonne manière le Coran, il ne faut strictement rien ajouter ni supprimer par rapport à ce qui y est contenu. Il faut être extrêmement attentif à la moindre subtilité dans ses termes, conjonctions, déclinaisons, et tournures. Enfin, il faut être totalement conscient que rien n’y a été oublié, pas même le plus petit des détails. Ce qui y est exprimé l’est à dessein, ce qui n’y est pas exprimé l’est tout autant. Ce qui n’y est pas dit est tout aussi important que ce qui y est dit explicitement, et n’est en aucun cas un oubli de Dieu. Les musulmans disent suivre la sounnah du prophète car elle apporte selon eux les détails que le Coran ne fournirait pas, et traite des sujets qui selon eux le Coran ne traiterait pas. Or, c’est justement là où réside leur erreur, car le Coran contient tout et sur tout, et rien n’y a été omis. Mais, seuls ceux qui sont sous la guidée de Dieu en sont convaincus.
Nous n’avons rien omis d’écrire dans le Livre. S6:V38
Quant aux autres, Dieu a érigé un voile impénétrable entre eux et le Coran, les empêchant de le comprendre correctement. Pour les musulmans, ce voile prend la forme de ce qu’ils appellent, à tort, la sounnah du prophète.
Quel pire injuste que celui à qui on a rappelé les versets de son Seigneur et qui en détourna le dos en oubliant ce que ses deux mains ont commis? Nous avons placé des voiles sur leurs cœurs, de sorte qu’ils ne comprennent pas (le Coran), et mis une lourdeur dans leurs oreilles. Même si tu les appelles vers la bonne voie, jamais ils ne pourront donc se guider. S18:V57
Quand on invite la plupart des musulmans à Dieu seul et au Coran seul, la plupart d’entre eux tournent le dos par répulsion et mépris, et demeurent accrochés à leur sounnah adorée, et à leurs idoles qu’ils chérissent plus que tout, à savoir le prophète Muhammad, ses compagnons, et leurs docteurs en religion.
Nous avons mis des voiles sur leurs cœurs, de sorte qu’ils ne le comprennent pas: et dans leurs oreilles, une lourdeur. Et quand, dans le Coran, tu évoques Ton Seigneur Seul, ils tournent le dos par répulsion. S17:V46

Voilà les associés ou les idoles des musulmans, voilà les gens qu’ils écoutent et qu’ils suivent en place d’Allah.
Car, ce que les faux croyants parmi les musulmans cherchent, ce n’est pas Dieu et la vérité, mais uniquement à perpétuer les croyances de leurs ancêtres et à cimenter leurs liens entre eux, cherchant à se maintenir coûte que coûte dans leur communauté.
Et [Abraham] dit: «En réalité, c’est pour cimenter les liens entre vous-mêmes dans la vie présente, que vous avez adopté des idoles en dehors d’Allah. Ensuite, le Jour de la Résurrection, les uns rejetteront les autres, et les uns maudiront les autres, tandis que vous aurez le Feu pour refuge et n’aurez aucun allié. S29:V25
QUAND DÉMARRE LE MOIS DE RAMADAN?
Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque d’entre vous témoigne du mois, qu’il le jeûne! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre équivalent de jours. Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas pour vous la difficulté, afin que vous en complétiez le compte et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants! S2:V185
Dans le calendrier luni-solaire, les mois commencent à la nouvelle lune. Donc, pour les Anciens Arabes, “témoigner du mois” est une tournure qui ne prête à aucune confusion, et qui signifie concrètement pour eux: “observer ou témoigner de la nouvelle lune qui marque le début du mois“. Dans le cas de ce verset, il s’agit donc de témoigner du début du mois de Ramadan, mois bien connu des Anciens Arabes et faisant partie de leur calendrier depuis des siècles.
Allah ne précise pas de quelle manière on doit “témoigner du mois“, ce qui suggère que cela peut se faire d’une quelconque manière que ce soit: en observant directement soi-même la nouvelle lune ou par tout autre moyen. Déjà à l’époque des Romains, c’est à dire bien avant l’Islam, les gens ne se tracassaient pas d’observer la nouvelle lune par eux-mêmes. En effet, son observation était à la charge des fonctionnaires de l’Etat, qui une fois qu’ils l’avaient observée, l’annonçaient à l’ensemble de la population durant le jour des Calendes. Aujourd’hui, c’est encore plus facile, n’importe qui peut consulter par lui-même le site internet approprié pour obtenir, des années à l’avance, les dates de toutes les nouvelles lunes, à l’heure et à la minute près, sur la base de calculs astronomiques extrêmement précis effectués par la NASA. En réalité, peu importe le moyen de “témoigner du mois“, ce qui compte c’est avant tout la fiabilité de l’information. Vous pouvez donc très bien le faire simplement en vous fiant à une personne de confiance qui a consulté cette date à votre place, si vous avez par exemple du mal avec les nouvelles technologies ou si vous n’y avez pas accès.
Il est tout à fait logique que Dieu ne nous impose aucun moyen particulier pour “témoigner du mois“. Ceci n’est ni un oubli de Sa part ni un manque de précision, étant donné que le Coran s’adresse à toutes les sociétés et à toutes les époques, et qu’il existe bien des manières différentes de le faire. Mais, à cause de leur sounnah du prophète, les musulmans sont restés figés à l’époque qui s’y rapporte, inventant cette fausse règle qu’Allah n’a jamais légiférée, statuant qu’il faut nécessairement observer la nouvelle lune à l’œil nu. En termes de fiabilité, on peut difficilement faire pire qu’avec cette méthode, alors qu’avec les moyens scientifiques et technologiques dont on dispose aujourd’hui, on en connaît le jour précis des siècles à l’avance.

Nul besoin d’observer la nouvelle lune à l’œil nu avec les moyens dont on dispose aujourd’hui. Pourtant, à cause de leur sounnah du prophète, les musulmans sont demeurés figés à l’époque du prophète, préférant cette méthode archaïque malgré son manque criant de fiabilité.
En résumé, le jeûne du Ramadan commence à la nouvelle lune correspondant au mois de Ramadan du calendrier luni-solaire des Anciens Arabes. Vous n’avez même pas besoin de recalculer ce calendrier par vous-mêmes, étant donné que les experts s’en sont déjà chargés à votre place en le recalculant depuis l’époque antérieure à l’adoption du calendrier hégirien, et ceci sur la base des données de la NASA, et en tenant compte de toutes les corrections de calendrier opérées à diverses époques.

Extrait du calendrier recalculé par Wissem-Eddine Ishak en utilisant une base de données disponible à la NASA contenant tous les cycles lunaires depuis l’année 2000 av. J.-C. En vert le mois de Ramadan, et en jaune le mois intercalaire.
Si vous tenez malgré tout à compléter le calendrier ci-dessus par vous-mêmes, il vous suffit d’ajouter un mois intercalaire tous les 32 mois lunaires tel que cela est illustré dans le document suivant.
Sachez juste que le mois démarre à l’aube qui suit directement la nouvelle lune, et ceci, même si la nouvelle lune se produit juste quelques minutes avant l’aube. Par exemple, si la nouvelle lune se produit chez vous le 1er Octobre à 6:59 et que l’aube est à 7:00, alors le premier jour du mois démarre directement le 1er Octobre à 7:00, et non pas à l’aube suivant.
Cependant, étant donné le décalage horaire d’une région à l’autre du monde, il est impossible pour tous les habitants de la terre de démarrer le mois de Ramadan le même jour. Ce qui n’est pas un problème, car Allah nous a seulement prescrit de l’observer à partir de la nouvelle lune du mois de Ramadan correspondant à notre zone géographique.
DURÉE DU JEÛNE
Ô vous qui avez cru! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous … Puissiez-vous atteindre la piété. Pendant un nombre compté de jours. Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre équivalent de jours […]. Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque d’entre vous témoigne du mois, qu’il le jeûne! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre équivalent de jours. Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas pour vous la difficulté, afin que vous en complétiez le compte et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants! S2:V183-185
La sounnah décrète que le jeûne du Ramadan doit nécessairement durer un mois lunaire consécutif. Mais est-ce vraiment ce que disent les versets ci-dessus? Le seul moyen de le savoir est de tout simplement les analyser minutieusement, sans rien y ajouter ni y enlever. Vous allez voir que le Coran apporte en réalité tous les détails, alors que la sounnah ne fait que déformer et contredire ce que dit vraiment le Coran.
Quand on lit “quiconque d’entre vous témoigne du mois, qu’il le jeûne“, on peut aussi bien en comprendre qu’il faut jeûner le mois de Ramadan en entier, que d’en jeûner uniquement une partie. Sur le plan de la pure logique, aucune de ces 2 compréhensions ne contredit vraiment le verset. Laquelle retenir? Si on fait comme on a dit et qu’on s’en tient donc strictement à ce que dit ce verset sans rien y ajouter ni y enlever, on ne peut alors écarter ni l’une ni l’autre de ces 2 interprétations, autrement cela reviendrait à altérer le verset. Par conséquent, la seule solution possible serait de retenir les 2 interprétations en même temps, ce qui revient à dire que ce verset nous offre en fait le choix de jeûner tout le mois de Ramadan en entier ou seulement un certain nombre de jours de ce mois. C’est donc à chacun de déterminer le nombre de jours qu’il compte jeûner, et vous allez voir qu’en réalité, Allah nous fournit tous les détails, y compris la limite supérieure et inférieure de ce nombre de jours.
Commençons par combiner ces différents extraits que j’ai surlignés pour vous dans les versets ci-dessus:
- “quiconque d’entre vous témoigne du mois, qu’il le jeûne!”
- “Pendant un nombre compté de jours.“
- “afin que vous en complétiez le compte“
Si les extraits ci-dessus voulaient vraiment dire qu’on doit forcément jeûner le mois de Ramadan dans son intégralité, alors l’expression “Pendant un nombre compté de jours” n’aurait aucune raison d’être, étant donné qu’on sait déjà qu’on doit jeûner tout le mois en entier. D’autre part, si c’était nécessairement tout un mois entier, alors le verset ne dirait pas “afin que vous en complétiez le compte“ , mais dirait tout simplement “afin que vous complétiez le mois“. Le “compte” auquel il est fait allusion dans les expressions “afin que vous en complétiez le compte“ et “un nombre COMPTÉ de jours“, désigne en réalité le nombre de jours de jeûne. En d’autres termes, Dieu nous invite à jeûner un certain “compte” de jours, et non pas forcément un mois complet.
“…vous atteindre la piété. Pendant un nombre compté de jours. Quiconque d’entre vous est …” S2:V183-184
En effet, ce n’est pas pour rien qu’Allah a mis cette expression dans une phrase qui lui est exclusivement consacrée, sans sujet ni verbe, ce qui a pour but d’interpeller le lecteur. Cette tournure particulière a été délibérément choisie par Allah afin de lever toute confusion quant à la durée du jeûne, à savoir “un nombre compté de jours“.
L’expression “أَيَّامً۬ا مَّعۡدُودَٲتٍ۬” (‘Ayyāmāan Ma`dūdātin), qui signifie “un nombre compté de jours“, indique que ce nombre est au minimum de 3, étant donné que la forme du mot “أَيَّامً۬ا” (‘Ayyāmāan) s’applique à un nombre forcément supérieur ou égal à 3.
On retrouve exactement la même expression pour désigner ce coup-ci le nombre de jours de Hajj:
Et invoquez Allah pendant UN NOMBRE COMPTÉ DE JOURS (أَيَّامً۬ا مَّعۡدُودَٲتٍ۬). Ensuite, il n’y a pas de péché, pour qui se comporte en piété, à partir au bout de deux jours, à s’attarder non plus. Et craignez Allah. Et sachez que c’est vers Lui que vous serez rassemblés. S2:V203
Ce verset nous confirme bien que l’expression “un nombre compté de jours” désigne forcément une durée supérieure ou égale à 3 jours, étant donné qu’Allah doit y ajouter une mention spéciale au cas où cette durée serait inférieure à 3 jours: “il n’y a pas de péché […] à partir au bout de DEUX JOURS“. Mais, L’expression “un nombre compté de jours” ne désigne pas pour autant un nombre précis, à savoir un nombre fixe pour tout le monde, étant donné que l’expression “il n’y a pas de péché […] à S’ATTARDER non plus” n’impose pas de limite supérieure à cette durée.
En ce qui concerne le Ramadan, l’injonction “quiconque d’entre vous témoigne du mois, qu’il le jeûne” combiné au nombre de jours de jeûne désigné par “un nombre compté de jours” montre que ce nombre varie de 3 à 30, 30 correspondant à la durée maximale d’un mois lunaire.
Cependant, étant donné la tournure de l’injonction “quiconque d’entre vous témoigne du mois, qu’il le jeûne“, il semble qu’Allah nous suggère de jeûner un mois complet consécutif afin d’en tirer les pleins bénéfices. En effet, on se doute bien que fournir un effort tout un mois durant n’a rien à voir avec le faire pendant seulement 3 jours par exemple. Allah ne fait que recommander la bonne mesure, et c’est à chacun de décider pour lui-même en fonction de sa foi et de ses propres dispositions. Mais, au moins avec la vraie prescription du Coran, nul n’est laissé pour compte, et ce n’est pas tout ou rien. Même ceux qui optent pour une formule allégée du Ramadan, en reçoivent tout de même un bénéfice, et ne commettent aucun péché en ne jeûnant que quelques jours au lieu d’un mois complet.
Mais, ce n’est pas parce qu’Allah nous laisse la liberté de moduler la durée de notre jeûne que cela nous donne pour autant le droit de ne pas respecter notre contrat, car Allah déteste ceux qui ne tiennent pas leurs engagements. Allah nous invite donc à fixer notre nombre de jours de jeûne à l’avance et de s’y tenir ensuite, quitte à rendre plus tard les jours qu’on a dû manquer afin d’en compléter le compte.
[…] Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre équivalent de jours. Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le compte et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants! S2:V185
Par contre, Allah nous donne parfaitement le droit d’en modifier le nombre en cours de route, si c’est à la hausse. En effet, on peut comprendre que certains puissent avoir peur de s’engager sur une durée trop longue, et par conséquent, optent pour une durée plus courte afin d’être sûrs de pouvoir tenir leur engagement envers Allah, pour au final se rendre compte qu’ils pouvaient en réalité faire plus. Cela serait alors extrêmement frustrant pour eux s’ils n’avaient pas la possibilité de le faire, et c’est pourquoi Allah nous autorise, voire nous encourage, à faire plus si on le désire.
[…] Et si quelqu’un fait plus de son propre gré, c’est dans son propre intérêt […] S2:V184
Car, tous les efforts que l’on fait ne sont en fin de compte que pour nous-mêmes, et nous profitent aussi bien dans cette vie ici-bas que dans l’au-delà.
Et qu’en vérité, l’homme n’obtient que [le fruit] de ses efforts; S53:V39
Quiconque fait de bonnes œuvres tout en étant croyant, on ne reniera pas son effort, et Nous le lui inscrivons [à son actif]. S21:V94
Et que son effort, en vérité, lui sera présenté (le jour du Jugement). S53:V40
Mais vous allez voir qu’Allah est encore plus compatissant et magnanime, car tout ce que je viens de vous énoncer ne s’applique qu’à celui qui choisit l’option de jeûner de son propre gré. En réalité, Allah autorise ceux qui ne veulent pas jeûner (tout en étant en parfaite capacité de le faire) à se dédouaner en nourrissant un pauvre.
ALTERNATIVE AU JEÛNE
Ô vous qui avez cru! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous… Puissiez-vous atteindre la piété. Pendant un nombre compté de jours. Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre équivalent de jours. Et pour ceux qui peuvent l’endurer [et qui choisissent de ne pas le faire], ils doivent alors compenser en nourrissant un pauvre. Et si quelqu’un fait plus de son propre gré, c’est dans son propre intérêt; mais il est mieux pour vous de jeûner; si seulement vous saviez! S2:V183-184
Ce verset a été outrageusement mal traduit par les traducteurs musulmans, lui faisant dire exactement le contraire de ce qu’il dit vraiment, alors que sa traduction ne prête pourtant à aucune confusion. Du fait de cette mauvaise traduction, bon nombre de musulmans sont poussés à mentir aux autres et à Dieu, en se proclamant inaptes afin d’échapper à l’obligation de jeûner, alors qu’Allah les autorise en fait à ne pas le faire à condition qu’ils nourrissent un pauvre en compensation. Et inversement, bon nombre de musulmans peuvent parfaitement jeûner et ne le font pas, car ils croient que le fait de suivre un traitement médical le leur interdit.

On peut nourrir les pauvres soit en versant de l’argent aux organismes caritatifs adéquats, soit en allant directement sur le terrain. Il est bien de combiner les deux: le faire de façon anonyme à travers les organismes caritatifs, car la charité anonyme est davantage récompensée par Allah (car on ne la fait que pour la seule Face d’Allah et personne d’autre n’est au courant de notre acte), et aussi en mettant la main à la pâte. Car, quand on est confronté à la misère, on réalise mieux les bienfaits de Dieu sur nous, et le fait d’aider publiquement permet de montrer le bon exemple aux autres afin de les inciter eux aussi à apporter leur contribution. Enfin, cela permet de donner un peu de soi-même aux plus fragilisés, qui ont besoin autant d’une aide matérielle, que de considération et de soutien psychologique.
Tout personne avec un niveau élémentaire en arabe vous confirmera que “وَعَلَى ٱلَّذِينَ يُطِيقُونَهُ ۥ فِدۡيَةٌ۬ طَعَامُ مِسۡكِينٍ۬” (`Alá Al-Ladhīna Yuţīqūnahu) se traduit par “Et pour CEUX QUI PEUVENT l’endurer, ils doivent alors compenser en nourrissant un pauvre“, et non pas par l’inverse: “Et pour CEUX QUI NE PEUVENT PAS l’endurer“.
En effet “يُطِيقُونَهُ” (Yuţīqūnahu) est décliné du verbe “أطاق” (’Aţaqa), qui signifie: endurer, supporter
De plus, le fait de devoir “compenser” (فِدۡيَةٌ۬/Fidyatun) nous confirme bien que ce verset parle bien de “ceux qui PEUVENT l’endurer” et qui choisissent tout de même de ne pas le faire. En effet, pourquoi Allah demanderait-il de compenser quoi que ce soit à quelqu’un qui n’est pas en mesure de jeûner et dont ce n’est absolument pas la faute? Allah n’exige d’une âme que ce qui est en sa capacité, telle est la règle d’Allah qui s’applique en toute chose, y compris pour le jeûne du Ramadan.
Nous n’imposons à une âme que ce qui est dans sa capacité. Et auprès de Nous existe un Livre qui dit la vérité, et ils ne seront pas lésés. S23:V62
Allah n’impose à une âme que ce qui est dans sa capacité, […] S2:V286
L’enchaînement même des phrases dans ce verset nous confirme clairement que ceux qui sont désignés ici sont bien ceux qui peuvent jeûner et qui choisissent de ne pas le faire.
[…] Et pour ceux qui peuvent l’endurer [et qui choisissent de ne pas le faire], ils doivent alors compenser en nourrissant un pauvre. […] mais il est mieux pour vous de jeûner. Si seulement vous saviez! S2:V184
En effet, Dieu ne va pas insister en disant: “mais il est mieux pour vous de jeûner“, pour des gens qui n’ont de toute façon pas la capacité de le faire et qui n’ont pas d’autres choix. Cela n’aurait en effet aucun sens!
Cette mauvaise traduction des traducteurs musulmans est d’autant plus improbable que le vrai jeûne tel que prescrit par le Coran est en réalité accessible à tous, et qu’il n’y a personne sur terre “qui ne puisse pas l’endurer“. Je vous le démontrerai en détail plus loin dans cet article, mais il existe bien des façons de jeûner, et non pas une seule comme le pensent la plupart des musulmans. Donc, si le Coran ne traite pas le cas de ceux qui sont dans l’incapacité totale de jeûner, c’est tout simplement parce qu’il n’y a personne dans cette situation. Ce qui nous amène à l’autre compréhension possible de cette phrase que nous avons traduite précédemment par “témoigner [de la nouvelle lune marquant le début] du mois“.
[…] Donc, quiconque d’entre vous témoigne du mois, qu’il le jeûne! […] S2:V185
“Quiconque d’entre vous témoigne du mois” peut aussi se comprendre dans le sens “quiconque d’entre vous est vivant, éveillé, et conscient durant le mois, qu’il le jeûne“. Ce qui est valide aussi, étant donné que n’importe qui de vivant et de conscient, dans le sens “qui n’est pas dans le coma” durant le mois de Ramadan, peut en réalité le jeûner. Beaucoup de musulmans atteints de maladies chroniques, et qui sont donc sous traitement médical continue, ne jeûnent pas le Ramadan, car selon leur interprétation issue de la sounnah, le jeûne doit être nécessairement intégral. Alors qu’en réalité, Allah nous offre la possibilité de moduler son intensité et d’en varier les formes, ce qui offre la possibilité à tous de jeûner, quelle que soit leur condition physique. On peut donc très bien prendre des médicaments sans que cela ne “casse” notre jeûne pour autant. On reconnaît bien là la justice d’Allah, car tous les rites d’Allah, que ce soit la Salat, le Ramadan, ou le Hajj, sont accessibles à tout le monde, et personne n’en est exclu, et encore moins ceux qui sont en situation de fragilité, et qui en ont donc encore plus besoin que les autres.
Bien que Dieu pardonne et accorde sa miséricorde même à ceux qui refusent de jeûner, en leur offrant la possibilité de se dédouaner en nourrissant un pauvre, Dieu nous recommande tout de même de jeûner de notre plein gré, car cette pratique renferme un énorme bienfait sur nous. En effet, ce déni de soi-même que représente le vrai jeûne selon le Coran, revient à refreiner une partie de notre propre injustice, excès, futilité, bestialité, afin d’accueillir la guérison de Dieu en nous. Le jeûne est donc le meilleur remède possible pour nous, et est un véritable don qu’Allah nous offre et non pas une corvée qu’Il nous impose, d’où Son insistance.
[…] Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d’autres jours. Et pour ceux qui peuvent l’endurer [et qui choisissent de ne pas jeûner], ils doivent alors compenser en nourrissant un pauvre. Et si quelqu’un fait plus de son propre gré, c’est dans son propre intérêt; mais il est mieux pour vous de jeûner. Si seulement vous saviez! S2:V184
NOURRIR UN “PAUVRE”
Quant au fait de nourrir un pauvre, Allah dit que c’est pour nous dédouaner du fait de ne pas jeûner. Cette compensation doit donc être proportionnelle au nombre de jours qu’on aurait jeûné si on avait opté pour ce choix. En prenant en compte que durant les jours de jeûne, nous ne prenons qu’un seul repas, celui du soir, compenser revient donc à offrir 1 repas (et non pas 2) à un pauvre par jour qu’on aurait dû jeûner. Sachez que ce qui est désigné par “pauvre”, ne concerne pas seulement ceux qui sont pauvres sur le plan matériel, mais tous les nécessiteux de façon générale, y compris, ceux qui sont en situation de détresse sociale, et qui ont rarement l’occasion de manger un vrai bon repas fait avec amour, ou ceux qui sont isolés, et qui auraient grand besoin de partager un repas avec d’autres. Quant à la définition de ce qu’est un repas, Allah nous demande de donner ce qui correspond au repas moyen acceptable selon notre propre niveau de vie.
O les croyants! Dépensez des meilleures choses que vous avez gagnées et des récoltes que Nous avons fait sortir de la terre pour vous. Et ne vous tournez pas vers ce qui est vil pour en faire dépense. Ne donnez pas ce que vous-mêmes n’accepteriez qu’en fermant les yeux! Et sachez qu’Allah n’a besoin de rien et qu’Il est digne de louange. S2:V267
Pour mettre en œuvre cette compensation, vous avez donc la possibilité de délivrer ce repas en main propre à un “pauvre”, ou de payer le prix équivalent en passant par un organisme de charité. Si par exemple, le prix d’un repas moyen pour nous est de 15 euros, alors nous devons payer autant de fois cette somme que de jours qu’on aurait dû jeûner, soit par exemple 10 x 15 = 150 euros, si on comptait jeûner 10 jours. Comme, je vous l’ai expliqué précédemment, vous avez aussi bien la possibilité d’aider en donnant de votre personne qu’à travers un organisme de charité, le mieux étant de combiner les deux. Pour ceux qui ont des moyens limités, aider les pauvres peut aussi se traduire en donnant de soi-même, soi en participant à des maraudes, ou en se portant bénévole dans un organisme caritatif, ou en visitant des personnes en détresse, ou en les invitant chez vous, etc.
De façon générale, Allah nous encourage à la générosité, car nos âmes sont par nature portées sur l’avarice. Or, celui qui est avare ne l’est en réalité qu’envers lui-même. Car, Allah est Le Riche, et n’a pas besoin de nous, alors que nous sommes les pauvres, et nous avons besoin de Lui.
Dis: «Si c’était vous qui possédiez les trésors de la miséricorde de mon Seigneur, vous lésineriez, certes, de peur de les dépenser. Et l’homme est très avare! S17:V100
Vous voilà appelés à faire des dépenses dans le chemin d’Allah. Certains parmi vous se montrent avares. Quiconque cependant est avare, l’est à son détriment. Allah est le Riche alors que vous êtes les pauvres. Et si vous vous détournez, Il vous remplacera par un peuple autre que vous, et ils ne seront pas comme vous. S47:V38
C’est pourquoi Allah nous invite à aider autant que possible selon nos moyens, car cela nous aide à lutter contre notre propre avarice envers nous-mêmes, et aussi parce qu’Allah multiplie tout ce qu’on dépense pour sa cause au centuple, aussi bien dans cette vie ici-bas que dans l’au-delà.
Ceux qui dépensent leurs biens dans le sentier d’Allah ressemblent à un grain d’où naissent sept épis, à cent grains l’épi. Car Allah multiplie la récompense à qui Il veut et la grâce d’Allah est immense, et Il est Omniscient. S2:V261
Mais, aider ceux qui en ont besoin durant le mois de Ramadan ne doit pas être exclusif à ceux qui ont opté pour ne pas jeûner. Car, Dieu recommande, de façon générale, de faire plus, et ceci de notre propre gré. Dieu nous invite donc à aider un ou des “pauvre(s)” en plus du fait de jeûner, sachant que tout ce que nous avançons, nous ne l’avançons que pour nous-mêmes, et nous le retrouverons inscrit à notre compte.
[…] Et si quelqu’un fait plus de son propre gré, c’est dans son propre intérêt; […] S2:V184
Ainsi, avec cette recommandation, tout le monde est gagnant: en jeûnant on se fait du bien à nous-mêmes, et en nourrissant (sous forme d’aliments ou de don de soi, ou les 2) ceux qui en ont besoin, on fait également du bien aux autres. Ce qui permet aux personnes les plus fragilisées de mieux manger durant le mois de Ramadan, et de trouver un soutien moral et psychologique, puissent-ils être reconnaissants envers Dieu et se tirer définitivement d’affaire par la même occasion.
[…] Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas pour vous la difficulté, afin que vous en complétiez le compte et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants! S2:V185
La tournure que Dieu utilise: “Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas pour vous la difficulté”, montre à quel point Allah veut nous rendre les choses faciles. En disant 2 fois la même chose, mais différemment, Allah nous montre qu’à travers le jeûne du Ramadan, le but n’est pas de nous imposer quoi que ce soit ou de nous mettre dans la difficulté, comme cela est bien souvent le cas avec le Ramadan islamique issue de la soi-disant sounnah du prophète. L’objectif est plutôt de donner l’opportunité à chacun d’obtenir un bienfait et une guérison de Sa part de la manière la plus facile qui soit en fonction de chaque individu. Chacun est donc libre de décider des efforts qu’il est prêt à fournir en fonction de ses propres dispositions et attentes, et Dieu ne reniera aucun de nos efforts et accordera son bienfait à chacun à mesure de ce qu’il a investi.
Quiconque fait de bonnes œuvres tout en étant croyant, on ne reniera pas son effort, et Nous le lui inscrivons [à son actif]. S21:V94
L’ÉGAREMENT LIÉ À LA “SOUNNAH DU PROPHÈTE“
[…] Et pour ceux qui peuvent l’endurer (et non pas pour ceux qui ne peuvent pas l’endurer), ils doivent alors compenser en nourrissant un pauvre. […] S2:V184
Comme nous venons de le voir, il est tout bonnement inconcevable qu’on puisse traduire un verset aussi évident que celui-là par exactement son contraire. Si vous prenez toutes les traductions disponibles dans le monde, dans toutes les langues possibles, vous n’en trouverez aucune avec la bonne traduction. Pourtant, ce verset est écrit dans un arabe élémentaire et la façon dont il est tourné ne prête à aucune confusion. Si cela nous indique bien une seule chose, c’est que la raison de cette mauvaise traduction ne peut en aucun cas être de nature linguistique, mais ne peut avoir pour origine qu’une mauvaise interprétation générale. En effet, les musulmans partisans de la sounnah du monde entier, aussi experts soient-ils, ont pour consensus de ne pas chercher à comprendre par eux-mêmes ce qui est écrit noir sur blanc dans le Coran, mais de passer obligatoirement par la sounnah du prophète pour en avoir la bonne interprétation. Or, c’est précisément à cause de cette même sounnah que les traducteurs musulmans du monde entier ont traduit ce verset par exactement son inverse. La vérité est qu’Allah nous invite à tout le contraire, à savoir de raisonner et de méditer directement sur qu’Il a fait descendre, c’est à dire le Coran, et ceci en usant de notre propre intelligence et raisonnement.
Nous l’avons fait descendre, un Coran en [langue] arabe, AFIN QUE VOUS RAISONNIEZ. S12:V2
[Voici] un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, AFIN QU’ILS MÉDITENT SUR SES VERSETS ET QUE LES DOUÉS D’INTELLIGENCE RÉFLÉCHISSENT! S38:V29
Allah nous demande de suivre seulement ce qu’Il a fait descendre, à savoir le Coran, et non pas ce qu’Il n’a jamais fait descendre, à savoir la sounnah.

Ces livres ne sont pas ce qu’Allah à fait descendre, ce ne sont donc pas ces livres que vous devez suivre conformément à ce qu’Allah prescrit dans le Coran
Suivez ce qui vous a été descendu venant de votre Seigneur et ne suivez pas d’autres alliés que Lui. Mais peu d’entre vous s’en rappellent. S7:V3
Et voici un Livre (le Coran) béni que Nous avons fait descendre, suivez-le donc et soyez pieux, afin de recevoir la miséricorde S6:V155
[…] Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont des injustes. S5:V45

Voilà ce qu’Allah a fait descendre, et qu’Il nous enjoint de suivre en exclusivité. Ceux qui ont besoin de la sounnah pour comprendre le Coran, passent complétement à côté du vrai sens des versets du Coran.
Venez donc la vraie voie d’Allah et du prophète Muhammad, et qui est précisément la même voie à laquelle je vous invite maintenant, moi l’ultime messager de Dieu, YS. Dieu m’a chargé de vous exposer clairement Ses versets, comme je le fait de manière explicite tout au long de cet article, afin que vous réfléchissiez.
Et lorsqu’on leur dit: «Venez vers ce qu’Allah a fait descendre et vers le Messager», tu vois les hypocrites s’écarter loin de toi. S4:V61
(Nous avons envoyés les messagers) avec des preuves évidentes et des livres saints. Et vers toi, Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu’on a fait descendre pour eux et afin qu’ils réfléchissent. S16:V44
Je ne suis pas en train d’inventer une nouvelle voie, ma propre voie, différente de celle du prophète Muhammad. Mais bien au contraire, je suis en train de rétablir la vraie sounnah du prophète, à savoir la Sounnah d’Allah, à savoir la Loi du Coran. Car, la Loi d’Allah ne change jamais, et c’est la même Loi qu’Allah a prescrite à Adam, Noé, Abraham, Moïse, Jésus, Muhammad …et c’est cette même Loi qu’Allah m’a prescrite à moi, l’ultime messager YS, et que je suis en train de vous transmettre.
Telle est la Sounnah d’Allah appliquée aux générations passées. Et tu ne trouveras jamais de changement à la Sounnah d’Allah. S48:V23
Autrefois, le verset suivant s’appliquait au peuple de Muhammad, égarés par toutes les fausses règles inventées par leurs ancêtres. Aujourd’hui, ce même verset s’applique désormais pleinement aux musulmans, juifs, et chrétiens, car eux aussi suivent les règles inventées de leurs ancêtres, plutôt que ce Dieu a fait descendre. Dieu nous commande de suivre notre raison et non pas nos envies. Mais, les gens des “religions” suivent aujourd’hui leurs passions pour leurs prophètes, ancêtres, communautés, traditions, au lieu de suivre leur raison et réaliser l’égarement profond de leurs “religions”, et rallier la voie de Dieu Seul et de ses Ecritures, la Voie Exemplaire d’Abraham, la seule voie de salut possible.
Juge alors parmi eux d’après ce qu’Allah a fait descendre. Ne suis pas leurs passions, et prends garde qu’ils ne tentent de t’éloigner d’une partie de ce qu’Allah t’a révélé. Et puis, s’ils refusent (le jugement révélé) sache qu’Allah veut les affliger [ici-bas] pour une partie de leurs péchés. Beaucoup de gens, certes, sont des pervers. S5:V49
Autrefois, le verset suivant s’appliquait aux juifs et aux chrétiens, qui bien qu’ils avaient avec eux la Torah et l’Evangile, ne les suivaient pas mais suivaient plutôt les fausses règles inventées par leurs ancêtres, comme le Talmud pour les juifs, présenté comme la tradition rabbinique de l’enseignement oral de Moïse, ou pour les chrétiens toutes les autres fausses règles inventées par l’Eglise Catholique Romaine. Mais, ce verset s’applique aujourd’hui pleinement aux musulmans, en plus des juifs et des chrétiens, car ils se trouvent exactement dans la même situation: les musulmans ont le Coran à 100% inaltéré entre leurs mains, et pourtant ils ne le suivent pas, mais suivent à la place la tradition de leurs ancêtres, la soi-disant sounnah du prophète, qui ne fait que mentir sur Allah, sur le Coran, et sur le prophète Muhammad.
Dis: «O gens du Livre (musulmans y compris), vous ne tenez sur rien, tant que vous ne vous conformez pas à la Thora et à l’Evangile et à ce qui vous a été descendu de la part de votre Seigneur (le Coran).» Et certes, ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur va accroître beaucoup d’entre eux en rébellion et en déni et incrédulité. Ne te tourmente donc pas pour les gens qui nient. S5:V68
Comme vous avez pu le voir de façon concrète depuis le début de cet article, une telle approche que celle des musulmans, les conduit non seulement à déformer et à limiter le sens des versets du Coran, mais pire encore, à leur faire dire exactement l’inverse de ce qu’ils disent vraiment. Qui d’autre que le Diable pour vouloir l’exact opposé de ce qu’Allah prescrit? Cela devrait être pour vous un sérieux indicateur pour deviner celui qui se cache réellement derrière la soi-disant sounnah du prophète. Dieu ayant protégé le Coran contre toute altération, le Diable n’a pas pu l’altérer comme il a pu le faire avec la Torah et l’Evangile, dont il ne nous reste aujourd’hui que des bribes dans ce qu’on appelle l’Ancien et le Nouveau Testaments. Le Diable n’a alors pas eu d’autres choix que d’ériger une couche déformante autour du Coran, et rien de mieux que de l’attribuer au prophète Muhammad afin de lui donner le maximum de crédit.
Or, cette sounnah ne peut en aucun cas être issue du prophète Muhammad, car le prophète ne peut tout simplement pas dire l’inverse de ce que dit le Coran. Chose que je vous ai déjà illustrée de façon concrète à de nombreuses reprises tout au long de cet article, et je suis encore loin d’avoir fini. En effet, les “erreurs” de la sounnah ne portent pas sur de petits détails, mais carrément sur les piliers mêmes de la religion, tels que le Ramadan, le Hajj, la Salat, la Zakat, la profession de foi, le calendrier selon Allah, etc. Aujourd’hui, la très grande majorité des musulmans ne connaissent le Coran qu’à travers le prisme de la sounnah du prophète, qui est en réalité et à proprement parler, la sounnah du Diable. Et quant aux non musulmans, ils partagent cette même fausse image d’Allah et du Coran que leur en donne les musulmans. Le Diable a donc parfaitement réussi sa mission, qui était d’ériger une barrière infranchissable entre l’ensemble des gens et le Coran, les empêchant ainsi d’accéder à Allah, cad à leur seule et unique voie de Salut.
MUAWIYA, LE VÉRITABLE PÈRE DE LA “SOUNNAH DU PROPHÈTE“
Ce n’est pas pour rien que tout au long de sa mission, le prophète Muhammad avait formellement interdit à la fois l’écriture, la distribution, et l’usage des Hadiths, et que les 4 Califes Bien-Guidés qui lui ont succédé en aient fait exactement de même. Il n’y a que sous le règne de Muawiya, dont la conversion a l’islam avait à l’époque suscité bien des doutes, que les Hadiths ont commencé à foisonner, et surtout les Hadiths fabriqués de toutes pièces. Tout comme Paul de Tarse, qui était passé du statut de pire ennemi de Jésus à celui de son plus grand représentant, faisant circuler sur lui les plus des grands mensonges, notamment qu’il était Dieu Lui-Même ou le fils de Dieu, Muawiya a suivi une trajectoire similaire avec le prophète Muhammad.
Muʿawiya Ier (Muawiya) ou ʾAbū ʿAbd Ar-Raḥmān Muʿāwiya ibn ʾAbī Sufyān, né en 602 à La Mecque et mort en 680 à Damas, est le premier calife et roi omeyyade. Il est le fils de ʾAbū Sufyān ibn Ḥarb, l’un des plus farouches adversaires du prophète de l’islam, Mahomet, devenu ensuite un de ses compagnons après sa conversion.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Mu%CA%BFawiya_Ier
Bien que considéré comme manquant de justice et de piété par rapport aux Rashidun (califes bien guidés), Muawiya était le premier calife dont le nom figurait sur des pièces de monnaie, des inscriptions, ou des documents de l’empire islamique naissant.
Muawiya et son père Abu Sufyan s’étaient opposés à Muhammad, leur lointain parent Qurayshite, jusqu’à ce que ce dernier s’empare de la Mecque en 630, après quoi Muawiyah devint l’un des scribes de Muhammad.
En effet, Muawiya était le fils de Abu Sufyan ibn Ḥarb, chef de la plus puissante tribu chez les Anciens Arabes, les Quraychs. Abu Sufyan ibn Ḥarb était considéré comme l’un des ennemis les plus acharnés du prophète Muhammad avec Abu Jahl, et Muawiya a tout naturellement suivi les pas de son père.
Abu Sufyan ibn Harb est l’un des plus éminents dirigeants de la tribu quraychite. Cousin éloigné de Mahomet, il fut longtemps un de ses adversaires les plus acharnés avec Abu Jahl. Puis, il embrassa l’islam lors de la conquête de la Mecque en 630 et décéda en 652. Il est le petit-fils d’Umayya et le père du premier calife omeyyade, Mu`âwîya.
Inutile de vous dire le chamboulement que cela a créé quand Muhammad a brisé le système tribal des Anciens Arabes, en redistribuant totalement les cartes grâce à l’enseignement du Coran. Muawiya, longtemps promis à la succession de son père à la tête de la plus puissante des tribus arabes, les Quraychs, a vu tout d’un coup son rêve brisé, et c’est donc sans surprise qu’il s’est converti à l’islam une fois que le prophète avait définitivement obtenu la suprématie sur les païens (en 630 lors de la conquête de la Mecque), et dont Muawiya était alors l’un des plus éminents représentants. Son ambition était à peine cachée, et c’est de nouveau sans surprise que Muawiya a fait des pieds et des mains jusqu’à obtenir le poste de gouverneur de Damas, d’où il a pu tranquillement organiser son coup d’état pour récupérer par la force et la ruse le pouvoir central. Muawiya a été ensuite celui qui a créé la première grande discorde au sein de la jeune communauté des croyants, en refusant de prêter allégeance à Ali, successeur d’Othman, alors qu’il faisait pourtant l’unanimité.
Muʿawiya, qui se convertit à l’islam avec sa famille lors de la conquête de La Mecque en 630, devient scribe du Prophète et combat aux côtés des musulmans. Sous ʿUṯmān ibn ʿAffān, Muʿawiya est nommé gouverneur de Syrie. Il refuse ensuite de prêter allégeance à Ali ibn Abi Talib, successeur de ʿUṯmān, déclenchant la Première Fitna (la première grande discordance). Après la bataille de Siffin (657), Ali accepte un arbitrage entre eux.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Mu%CA%BFawiya_Ier
Il a été nommé par le calife Abu Bakr (r. 632–634) commandant de l’avant-garde de l’armée de son frère Yazid ibn Abi Sufyan pendant la conquête de la Syrie et il a gravi les échelons jusqu’à devenir gouverneur de la Syrie sous le règne du calife Uthman. (r. 644–656)
Muawiya a alors continué de tisser sa toile sans relâche jusqu’à obtenir à Jérusalem l’allégeance d’une assemblée de chefs arabes secrètement ligués avec lui, afin de donner plus de crédit à ses prétentions à devenir calife. La même année, il a commandité l’assassinat de son grand rival Ali Ibn Abi Talib par les Kharidjites, à travers ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui un assassinat sous faux drapeau (false flag). En effet, afin que son implication dans l’assassinat d’Ali Ibn Abi Talib ne soit pas trop visible, il aurait demandé aux Kharidjites de mener une fausse tentative d’assassinat contre lui, tentative à laquelle il a évidemment “miraculeusement” survécu. Mais toujours loin de faire l’unanimité chez les croyants, qui étaient tout sauf dupes de son imposture, Muawiya a fini par prendre le pouvoir quasiment par la force, en avançant à la tête d’une importante armée sur Koufa (qu’Ali avait érigée auparavant comme capitale) pour forcer ses habitants à le choisir en tant que calife au lieu d’Al-Ḥasan ibn Ali, fils d’Ali. Ce dernier qu’il finira d’ailleurs par également faire assassiner, et qui plus est, de façon la plus sordide, commanditant son assassinat par sa propre femme! Muawiya se fait alors proclamer calife et fonde le Califat Omeyyade, avec Damas pour capitale (et non pas Médine, la ville du prophète), son ancien quartier général à partir duquel il avait lancé sa reconquête du pouvoir après en avoir occupé le poste de gouverneur.
Fondation du Califat omeyyade
Dès l’année 660, Muʿawiya obtient l’allégeance (bayʿa) d’une assemblée de chefs arabes à Jérusalem. En 661, les kharidjites assassinent ʿAlī. Muʿawiya aurait dû être assassiné également au moment où il était en prière, mais il ne fut que blessé. À la suite de cette tentative avortée, il fit construire la première maqsura, de manière à pouvoir prier en sécurité. La même année, Muʿawiya, à la tête d’une force importante, marche sur Koufa (que ʿAlī avait érigée auparavant comme capitale) et convainc ses habitants de le choisir en tant que calife au lieu de Al-Ḥasan ibn Ali, fils de ʿAlī.
Hassan ne disposant pas de forces militaires, il décide de contracter un traité avec Mu’awiya, lequel ne respecta pas les conditions émises.
Muʿawiya n’a plus aucun obstacle devant lui et se fait proclamer calife en 661, fondant ainsi le Califat omeyyade, avec Damas comme capitale.
Selon Tabari, peu de temps après son abdication, Al-Hasan meurt empoisonné par l’une de ses femmes (Asmâ) sous les directives de Muʿawiya qui lui promet en échange de la marier à son fils Yazīd. Cependant, ce récit est sujet à polémique parmi quelques oulémas sunnites.
En prenant la tête de ce qui va devenir la dynastie des Omeyyades, Muawiya a tout de suite verrouillé le pouvoir en plaçant tous les membres de sa famille à des postes clés, et en réprimant toute révolte dans le sang. Il se lance alors dans une série d’offensives militaires, alors qu’avant lui, toutes les guerres menées par les croyants étaient exclusivement défensives.

Allah interdit toute guerre d’agression, et n’autorise la guerre qu’en cas de légitime défense. Muawiya a été le premier calife à mener des guerres d’agression contre un grand nombre de territoires, violant ouvertement l’interdiction du Coran.
Muawiya réalise alors enfin son rêve, en créant son propre empire Islamique inspiré de l’empire Romain qu’il prend ouvertement pour modèle. Il demeurera dans l’histoire comme étant celui qui a créé la première grande dissension au sein de l’islam, étant à l’origine de la division irréconciliable à ce jour entre les sunnites et les chiites. Muawiya a également développé autour de lui-même un véritable culte de la personnalité, qu’il a stratégiquement étendu à la personne du prophète Muhammad, dans l’unique but de donner plus d’importance aux Hadiths. Car, jusqu’au règne de Muawiya, les Hadiths étaient encore complétement proscrits et leur usage était plus que marginal, et c’est Muawiya qui les a non seulement rendus populaires, mais a également commandité la fabrication d’un grand nombre d’entre eux, notamment par l’entremise d’un certain Abou Hourayra. Ceci, afin de s’en servir pour ses propres intérêts, pour consolider son pouvoir politique et façonner de toutes pièces, selon ses propres aspirations, une nouvelle religion d’Etat, à l’image des autres grands empires.
Le Califat omeyyade étant vaste, Muʿawiya Ier s’appuie sur ses alliés, notamment Ziyād ibn ʾAbī Sufyān, son « frère adoptif », nommé gouverneur d’Irak et qui mate la rébellion de Ḥuǧr ibn ʿAdiyy à Koufa. La suite du règne de Muʿawiya Ier est marquée par une stabilité politique et une rapide expansion territoriale, avec la conquête de la Crète, ainsi qu’une partie de l’Afrique du Nord, où est fondée la ville de Kairouan, et de l’Asie centrale (Kaboul, Boukhara, Samarcande). Chios et Smyrne sont conquises en 672, et une base est établie à Cyzique. En 674, son fils Yazīd assiège Constantinople, sous le règne de Constantin IV, mais est repoussé par l’utilisation du feu grégeois. Le calife, qui vit la totalité de sa flotte se réduire en cendres, accepta de restituer les îles de la Méditerranée, et aussi de payer un tribut annuel à Constantinople.
Muʿawiya Ier embellit grandement la ville de Damas, la voulant semblable à Rome. Il développe également une cour capable de rivaliser avec la cour byzantine, et étend les frontières du Califat, allant jusqu’à assiéger Constantinople. Il est également crédité par de nombreux sunnites du sauvetage du monde musulman des dissensions qui suivirent la Première Fitna, contrairement aux chiites qui lui reprochent d’être l’instigateur principal de la guerre civile, d’affaiblir et diviser les musulmans, de faire couler le sang de la famille du Prophète, voire de développer un culte de la personnalité.
Note de l’auteur: Les sunnites sont ceux qui ont suivi la fausse sunnah du prophète forgée par les califes Omeyyades, et qui ont complètement ignoré les recommandations du prophète Muhammad et des 4 Califes Bien-Guidés. Ils ont soutenu le califat et leurs inventions car ils étaient bien plus intéressés par les gains terrestres que par celui de l’au-delà.
Cependant, de nombreux oulémas sunnites lui reprochent d’avoir institué une sunna, une tradition, qui consisterait à maudire Ali du haut des minbars (chaires) afin d’asseoir la légitimité de son pouvoir et celui des Banu Umayya au détriment de la famille du Prophète, les Banu Hashim.

Attaque du Califat Islamique contre Chypre
Avant Muawiya, les califes étaient tous élus par concertation collective, l’équivalent de la démocratie d’aujourd’hui. Et c’est Muawiya, une fois devenu calife, qui a aboli cette pratique équitable pour instaurer le principe d’une transmission héréditaire. Les musulmans ne lui pardonneront d’ailleurs jamais d’avoir installé son fils Yazid sur le trône pour lui succéder.
Il substitua au système de l’élection, qui avait prévalu jusque-là lors de la désignation d’un nouveau calife, le principe d’une transmission héréditaire. C’est un des principaux reproches qui lui sont adressés dans la tradition musulmane : avoir substitué au califat un système proche de la royauté (« mulk » en arabe), bien que ni lui ni ses successeurs n’aient jamais employé le titre de « malik » (roi). Vers la fin de sa vie, en 679, il prépara soigneusement la chose et fit prêter serment d’allégeance à son fils Yazid, après avoir procédé à des consultations, où son pouvoir de persuasion fit merveille.
La chose finit pourtant par engendrer des troubles, tant sous le califat de Yazid qu’après sa mort.
Demandez-vous comment un personnage aussi abject que Muawiya peut être dépeint dans les Hadiths de manière aussi élogieuse, et présenté comme étant carrément le “chouchou” du prophète Muhammad. La réponse à cette question est que Muawiya est tout simplement le véritable père des Hadiths, ce qu’on appelle aujourd’hui à tort la sounnah du prophète. Cela ne vous étonnera donc pas de voir toutes les contradictions manifestes de la soi-disant sounnah du prophète avec le Coran, car le Diable n’a fait que se servir de ce grand criminel qu’était Muawiya, et du grand forgeur de mensonge qu’était Abou Hourayra, pour instaurer les Hadiths comme outil indispensable à l’interprétation et et à la mise en œuvre du Coran.
Voici, ci-dessous, quelques Hadiths à la gloire de Muawiya et de sa tribu, les Quraychs, qu’aurait soi-disant prononcés le prophète Muhammad, je vous laisse juger par vous-mêmes.
« Pour ce rang [le pouvoir souverain ou califat], les Quraichs ont la suprématie sur tous les gens: leurs musulmans l’ont sur tous les musulmans et leurs polythéistes sur tous les polythéistes » Al Boukhari, Vol.2, p.414
« Dieu a mis sa confiance en trois personnes pour protéger sa révélation : Moi [le prophète], l’ange Gabriel et Mouawiya » Mahmoud Abou Rayyah, Adwa’a Ala As-Sunna Al-Mohammadiah, p.188
« Prends cette flèche (signifiant qu’il le considère comme son successeur et lui prédisant le paradis) jusqu’à ce que tu me retrouves au Paradis » Ibid., p.254
«Louange à Dieu qui t’a fait belle. Merci à tes parents qui t’ont bien nourri. Par Dieu ! Je n’ai jamais vu de beauté pareille si ce n’est celle du visage de Mouawiya quand il montait sur la tribune du prophète » Mahmoud Abou Rayyah, Abou Hourayra cheikh Al Madirah, p.255
Muawiya commanditait la fabrication de Hadiths sur mesure pour appuyer son pouvoir politique:
« Il y aura des séditions ! Durant lesquelles, celui qui restera assis sera meilleur que celui qui se mettra debout ! Celui qui se mettra debout sera meilleur que celui qui se mettra en marche ! Celui qui se mettra en marche sera meilleur que celui qui se mettra à courir ! Celui qui y participera sera anéanti à coup sûr ! Quiconque trouvera un refuge devra impérativement s’y rendre pour s’en préserver ». Al Boukhari, Vol.4, p.361

Les califes Omeyyade sont ces califes qu’on dit au-dessus de la Loi Divine, car ils la fabriquent selon leurs propres aspirations.
Allah veut aujourd’hui restaurer, à travers son ultime messager YS que je suis, toute la vérité sur ce qui s’est vraiment passé à la suite du prophète Muhammad. Allah veut réhabiliter le prophète Muhammad de tous les mensonges que la sounnah qui usurpe son nom lui a attribués, et rétablir sa vraie loi du Coran qui a été remplacée depuis maintenant plus de 1400 ans par celle des Hadiths. Allah veut désigner qui sont les vrais coupables, à savoir en premier lieu Muawiya et son complice Abou Hourayra, les vrais pères de la soi-disant sounnah du prophète. Visiblement, tous les traîtres dont faisaient partie Paul de Tarse, Muawiya, et Abou Hourayra, étaient unanimement basés à Damas, d’où ils érigeaient leurs complots contre La Vérité d’Allah et Ses messagers qu’était Muhammad et Jésus. C’est de Damas que sont partis ces 2 mensonges odieux forgés contre Jésus et Muhammad, et qui ont défiguré à jamais le Christianisme et l’Islam originels pour en faire les sectes du Diable qu’elles sont devenues aujourd’hui. Et c’est de Damas que Dieu va maintenant mettre fin à plus de 2 millénaires de mensonges et rétribuer les traitres une bonne fois pour toute. En effet, depuis maintenant presque une décennie, Damas bouillonne et Dieu focalise toutes les attentions sur cette ville, car c’est de ce conflit que sera scellé le sort de tous les traîtres, sectaires, associateurs, et idolâtres. Là où le mensonge a commencé, là où il se terminera, là où les traitres sont nés, là où ils seront enterrés.
LE VRAI RITE DU RAMADAN
En ce qui concerne le rite du Ramadan en lui-même, vous allez voir, une fois de plus et sans surprise, que la version islamique basée sur la sounnah déforme ce que dit vraiment le Coran et en occulte une partie, rendant sa pratique plus difficile tout en étant moins profitable. Voici dans un premier temps la traduction islamique consensuelle de ce qu’est le rite du Ramadan:
On vous a permis, la nuit d’aṣ-Ṣiyām (jeûne), d’avoir des rapports avec vos femmes; elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles. Allah sait que vous aviez clandestinement des rapports avec vos femmes. Il vous a pardonné et vous a graciés. Cohabitez donc avec elles, maintenant, et cherchez ce qu’Allah a prescrit en votre faveur; mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit. Puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit. Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes en retraite rituelle dans les mosquées. Voilà les lois d’Allah: ne vous en approchez donc pas (pour les transgresser). C’est ainsi qu’Allah expose aux hommes Ses enseignements, afin qu’ils deviennent pieux! S2:V187
QUAND DÉMARRER ET ROMPRE LE JEÛNE?
[…] mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit. Puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit […] S2:V187
On pourrait penser que ce verset est suffisamment simple pour que les musulmans ne se trompent pas quant à son interprétation. Mais, ce point précis va vous illustrer de façon concrète comment la sounnah érige un voile impénétrable entre les musulmans et le Coran, qui les empêche de bien comprendre le Coran, même dans les choses les plus simples. Selon la pratique de la sounnah, le jeûne démarre au Fajr, c’est à dire à l’aube, et se termine au Maghrib, à savoir au coucher du soleil. Mais seulement voilà… Où est-ce que vous voyez que ce verset parle de MAGHRIB (مَغۡرِبُ)?
[…] Puis accomplissez le jeûne jusqu’à la NUIT ٱلَّيۡلِ (AL-LAYLI) […] S2:V187
La véritable prescription du Coran parle d’observer le jeûne jusqu’à LA NUIT, et non pas jusqu’au MAGHRIB (coucher du soleil). Or, la nuit ne démarre pas immédiatement au coucher du soleil, mais il existe une phase intermédiaire appelée “crépuscule” qui sépare le coucher du soleil de la nuit. Cela paraît d’autant plus logique d’observer le jeûne jusqu’à la nuit, étant donné qu’on le démarre à l’aube. Tout comme il aurait été logique d’observer le jeûne jusqu’au coucher du soleil, si le Coran avait prescrit de le démarrer au lever du soleil, ce qui n’est pas le cas. Il y a une logique évidente là-dedans, mais ceux qui suivent la sounnah ont perdu toute logique depuis bien longtemps. Je ne cesse de vous illustrer cela de façon concrète depuis le début de cet article, en espèrent que cela crée un vrai déclic dans l’ensemble du monde musulman, et que les croyants sincères parmi eux rallient enfin la religion exclusive à Allah et au Coran, suivant le modèle d’Abraham.

Le jeûne commence à l’aube et se termine symétriquement au crépuscule. Rien de plus logique!
Selon les experts scientifiques du domaine, il existe 3 phases de crépuscule et 3 phases d’aube, appelées “civile“, “nautique“, et “astronomique“.
C’est au milieu de l’aube nautique qu’on retrouve les termes exactes utilisés dans le Coran: “jusqu’à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit“, à savoir les premiers rayons de lumières perceptibles à l’horizon.
L’aube astronomique est le moment après lequel le ciel n’est plus complètement noir, qui commence formellement au moment où le Soleil est à 18° sous l’horizon au matin; les lueurs de l’aube ne sont pas encore perceptibles à l’œil nu mais, pour les astronomes, les objets lointains ne sont plus visibles ;
L’aube nautique est le moment à partir duquel il y a assez de lumière pour que l’horizon et certains objets soient identifiables, que l’on définit formellement comme le moment à partir duquel le Soleil est à 12° sous l’horizon au matin ; les premières lueurs de l’aube peuvent alors être discernées ;
Symétriquement, c’est au milieu du crépuscule nautique que les derniers rayons de lumière sont perceptibles à l’horizon:
Avant l’aube nautique et après le crépuscule nautique, les marins ne peuvent pas naviguer à travers l’horizon en mer car ils ne peuvent pas voir clairement l’horizon. À l’aube nautique et au crépuscule nautique, l’œil humain a du mal, voire impossible, à discerner des traces d’illumination près du point de coucher ou de lever du soleil de l’horizon (premières lumières après l’aube nautique mais avant l’aube civique, et inversement, les derniers lumières sont perceptibles entre après le crépuscule nautique, mais le crépuscule astronomique).
Source: https://en.wikipedia.org/wiki/Twilight#Nautical_dawn_and_dusk
Le crépuscule nautique est la période où le centre du Soleil est situé entre 6° et 12° sous l’horizon. Par temps clair, sa fin marque la fin du « crépuscule visible » et le début de la nuit perceptible.
Il s’agit du moment où les étoiles de deuxième grandeur deviennent visibles ; en même temps, en mer, la ligne d’horizon est toujours visible permettant ainsi de faire un point astronomique avec les étoiles. À la fin de cette période, en soirée, ou à son début, en matinée, les dernières ou premières lueurs peuvent être discernées dans la direction du Soleil.
Source: https://fr.wikipedia.org
Pour déterminer le début et la fin du jeûne, il vous suffit de vous rendre sur le site météo adéquat et vous aurez ces horaires directement en provenance de votre agence météorologique nationale.

Les premiers et derniers rayons de lumière perceptibles se produisent respectivement aux milieux des phases nautiques de l’aube et du crépuscule, ce qui donne environ 7:20 et 19:50.

Pour cette même date, la sounnah préconise de démarrer le jeûne à 06:55 et de le rompe à 19:08, ce qui fait tout de même une différence de 25 minutes pour le matin et de 40 minutes pour le soir. Sachant que l’aube et le crépuscule atteignent leurs durées minimales autour des équinoxes (le 15 Octobre étant proche de l’équinoxe), et leurs durées maximales autour des solstices, cette différence serait donc bien plus marquée si on faisait la comparaison sur un mois de l’année plus éloigné des équinoxes.
En réalité, il n’y a pas nécessairement besoin de connaître les horaires de l’aube et du crépuscule nautiques, qui ne sont que les termes scientifiques marquant le début et la fin du jour perceptible. Car, l’ordre divin nous prescrit simplement de jeûner à partir du moment où “se distingue, POUR VOUS, le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit“, jusqu’à la nuit, c’est à dire jusqu’aux derniers rayons de lumières perceptibles à l’horizon. Le verset précise bien “se distingue, POUR VOUS“, ce qui signifie que notre simple observation à l’œil nu suffit en réalité. Il vous suffit donc de jeter un coup d’œil par la fenêtre, et dès que vous voyez un peu de lumière à l’horizon, cela veut dire que vous pouvez commencer le jeûne, et inversement, le rompre dès que vous ne percevez quasiment plus de lumière à l’horizon. Ne vous inquiétez pas, Dieu ne va pas vous tenir rigueur parce que vous vous êtes trompés de quelques minutes, tant que vous agissez en votre âme et conscience. Rappelez-vous, la vraie pratique du Ramadan selon le Coran repose avant tout sur la sincérité et le volontariat. Notez que si Allah nous avait prescrit de rompre le jeûne au coucher du soleil comme le prétend la sounnah, il n’aurait pas été possible de détecter ce moment à l’œil nu. Or, l’Ordre divin est censé pouvoir être aisément mis en œuvre quelle que soit l’époque et quels que soient les moyens dont on dispose.
RECUEILLEMENT ET RETRAITE SPIRITUELLE
[…] Mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit. Puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit. Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes en retraite rituelle dans les mosquées. Voilà les lois d’Allah: ne vous en approchez donc pas (pour les transgresser). C’est ainsi qu’Allah expose aux hommes Ses enseignements, afin qu’ils deviennent pieux! S2:V187
Les traducteurs musulmans traduisent l’extrait que j’ai surligné par:
“Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes en retraite rituelle dans les mosquées“
Mais, cette traduction n’a dans les faits aucun sens pour les musulmans. La preuve en est, elle n’est absolument pas appliquée, étant donné que le jeûne selon l’Islam de la sounnah se résume au fait de s’abstenir de manger et de boire de l’aube jusqu’au coucher du soleil, et ne comporte aucune “retraite rituelle dans les mosquées“. Même si on veut bien considérer que c’est la Salat Al Tarawih (autre invention de la sounnah) qui met en œuvre la “retraite rituelle dans les mosquées“, cela ne colle toujours pas avec le verset. Car, la Salat Al Tarawih se déroule la nuit du jeûne, alors que la “retraite rituelle dans les mosquées” est prescrite durant le jour. Si, on écarte la Salat Al Tarawih comme interprétation possible, alors on ne voit vraiment pas comment les musulmans mettent en œuvre cette prescription. En effet, en dehors des horaires de prières, très peu de musulmans se recueillent en journée dans les mosquées, que ce soit en période de Ramadan ou sur le reste de l’année.
De plus, si cette traduction avait été juste, alors pourquoi ce verset prescrirait-il, spécialement durant le Ramadan, de ne pas côtoyer les femmes dans les mosquées, alors que cette interdiction est valable en tout temps selon les règles Islamiques de la sounnah?
Cette traduction ne fait donc aucun sens! Mais, cela illustre, de façon assez flagrante, le fait que la plupart des musulmans se contentent simplement de suivre la sounnah, sans se soucier de ce que dit vraiment le Coran, étant donné qu’une telle traduction ne les choque même pas, ni ne les pousse à creuser le sujet. Pour eux, la sounnah se charge déjà d’expliquer tout le Coran à leur place, donc pas besoin d’aller chercher les explications par eux-mêmes.
Pourtant, vous allez voir que ce verset ne pose aucun problème de compréhension pour toute personne ayant un niveau élémentaire en arabe, et la façon dont il est tourné ne prête également à aucune confusion.
“[…] Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes en retraite rituelle dans les mosquées. […]” S2:V187
Etant donné que les femmes ne cohabitent jamais avec les hommes dans les mosquées, on peut logiquement en déduire que le mot “ٱلۡمَسَـٰجِدِ“ (Al-Masājidi), généralement traduit par “MOSQUÉES“, ne peut pas se traduire ainsi dans ce verset.
Le mot “ٱلۡمَسَـٰجِدِ” est décliné du mot “سجد” (sājādā), qui signifie étymologiquement “écouter en acquiesçant de la tête” ou “se prosterner“, ce qui correspond à l’attitude naturelle du croyant lorsqu’il se recueille auprès de Dieu. En évoquant Dieu, en faisant le bilan de Ses bienfaits, et en lisant Sa Divine Parole, tout croyant authentique ne peut qu’acquiescer de la tête ou se prosterner pour appuyer davantage son approbation. Cette attitude s’est d’ailleurs perpétuée chez les Juifs, qui comme toujours ont gardé la lettre sans l’esprit, en acquiesçant systématiquement de la tête et de façon mécanique, lorsqu’ils lisent la Torah ou qu’ils prient Dieu.

Juifs Orthodoxes hochant la tête (“sājādā/سجد“) en guise d’approbation, tout en lisant la Torah et en priant Dieu face au mur des lamentations.
Traduire le mot “ ٱلۡمَسَـٰجِدِ ” par “MOSQUÉES” ne serait donc qu’un abus de langage, étant donné que les mosquées sont généralement des lieux servant à se recueillir auprès de Dieu et à L’invoquer, et donc, les lieux par excellence où on y “acquiesce de la tête” en guise d’approbation.
A ce propos, les mosquées sont malheureusement devenues la plupart du temps des endroits où on y glorifie le prophète Muhammad et ses compagnons plutôt qu’Allah, et où on y récite les Hadiths au détriment du Coran, ce qui devrait servir de signal d’alarme à tous les croyants sincères parmi les musulmans. C’est désormais un devoir pour tous les vrais croyants de ne plus mettre les pieds dans les mosquées, et ce n’est en aucun cas un manquement de leur part. Et cela s’applique également aux églises, synagogues, et tous autres lieux de culte. Les vrais croyants n’ont rien à voir avec les sectaires, idolâtres, et associateurs, que sont les gens des “religions” (sectes serait le terme approprié) de façon générale, et doivent par conséquent complétement se désolidariser d’eux. Ils ne doivent en aucun cas se revendiquer comme étant Juifs, Musulmans, ou Chrétiens, mais plutôt en tant qu’hommes totalement libres, consacrant leur Religion toute entière à Allah, et suivant la Doctrine Exemplaire d’Abraham.
Dis: «Ô vous qui reniez! Je n’adore pas ce que vous adorez. Et vous n’adorerez jamais ce que j’adore. Et Je n’adorerai jamais ce que vous avez adoré. Et vous n’adorerez jamais ce que j’adore. A vous votre religion, et à moi ma religion». S109
Cette parenthèse fermée, on ne peut pas traduire dans ce verset le mot “ ٱلۡمَسَـٰجِدِ ” par “mosquées“, mais la bonne traduction correspondrait plutôt au sens étymologique de ce mot, à savoir “lieux d’écoute obéissante“, “lieux de prosternation“. Ce sens va nous être confirmé par un autre mot de ce verset, ” عَـٰكِفُونَ” (`Ākifūna), qui est également mal traduit bien qu’il soit utilisé à de nombreuses reprises dans le Coran et que son sens est évident.
Quand il dit à son père et à son peuple: «Que sont ces statues auprès desquelles vous vous recueillez?» S21:V52
Ils dirent: «Nous adorons des idoles auprès desquelles nous demeurons recueillis». S26:V71
Ils dirent: «Nous ne cesserons de nous recueillir auprès de lui (le veau d’or), jusqu’à ce que Moïse retourne vers nous». S20:V91
Avec les bonnes traductions des mots ” ٱلۡمَسَـٰجِدِ ” et ” عَـٰكِفُونَ “, ce verset prend tout son sens:
[…]. Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes prostrés dans vos lieux de recueillement (ou de retraite spirituelle). […] S2:V187
Une erreur en induisant une autre, les traducteurs musulmans ayant traduit le mot “ٱلۡمَسَـٰجِدِ” par “les mosquées“, ne pouvaient logiquement pas traduire le mot “عَـٰكِفُونَ” par “en retraite spirituelle“, car les mosquées n’ont jamais rempli cette fonction. Pour essayer de coller les morceaux, ils ont donc traduit le mot “عَـٰكِفُونَ” par “en retraite rituelle“, sous-entendu “en Salat“, pour à la fois se rapprocher du vrai sens du mot “عَـٰكِفُونَ“, tout en collant à la fonction usuelle des mosquées, qui est de faire la Salat.
Une autre raison qui a poussé les traducteurs musulmans à ignorer le vrai sens de ce verset, est une nouvelle fois leur sacro-sainte sounnah du prophète. En effet, selon la pratique de la sounnah, le Ramadan ne comporte aucune prescription de retraite spirituelle ou de recueillement à observer obligatoirement en même temps que le jeûne. Ceci nous montre de façon claire que les musulmans discernent le Coran à travers la sounnah, et non pas l’inverse comme ils aiment à le croire. En effet, vous les entendrez volontiers dire que c’est le Coran qui leur permet de trier le vrai du faux dans les Hadiths, alors même que leur compréhension du Coran n’est absolument pas impartiale, mais est totalement biaisée par leurs interprétations issues de la sounnah… qui elle-même repose exclusivement sur les Hadiths. C’est le serpent qui se mord la queue! Or, la seule source en terme de Loi doit être le Coran en exclusivité, et non pas comme le pensent les musulmans, le Coran combiné aux Hadiths, et le seul critère de discernement doit être le Coran, et aucun autre livre.
Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement S2:V185
Qu’on exalte la Bénédiction de Celui qui a fait descendre le Livre de discernement sur Son serviteur, afin qu’il soit un avertisseur à l’univers. S25:V1
JEÛNE, PRIÈRE, RECUEILLEMENT, CONTEMPLATION, RETRAITE
[…] Mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit. Puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit. Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes prostrés dans vos lieux de recueillement (ou de retraite spirituelle). […] S2:V187
La vraie traduction de ce verset nous permet de redécouvrir une composante essentielle du jeûne que les musulmans ont jusque-là complétement occultée, qui est la retraite spirituelle et le recueillement auprès de Dieu. En effet, le rite complet du Ramadan selon le Coran combine à la fois, jeûne, prière, recueillement, contemplation, et retraite, ce qui revient à un jeûne du corps et de l’esprit. Le Coran nous confirme cette pratique complète en rappelant que c’est également ce qui avait été prescrit à ceux qui nous ont précédés:
Ô vous qui avez cru! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a prescrit à ceux avant vous … Puissiez-vous atteindre la piété S2:V183
On retrouve encore cette façon de jeûner chez les Juifs et les Chrétiens, qui contrairement aux Musulmans, observent une forme de jeûne beaucoup plus souple et variée, avec en plus une composante de prière, recueillement, et retraite, qu’on ne retrouve pas chez les Musulmans. Avec le vrai rite du Ramadan selon le Coran, on retrouve donc exactement la même pratique que “ceux avant nous“, à savoir les Juifs et les Chrétiens, avec des détails en plus qui se sont perdus chez eux entre temps, comme par exemple la vraie durée et période du jeûne.
La Règle d’Allah est immuable, cela ne nous étonne donc pas qu’Il ait prescrit cette même pratique combinant à la fois jeûne, prière, recueillement, contemplation, et retraite, à tous Ses messagers par le passé: de Muhammad, à Jésus et Moïse, … et cela remonte en réalité jusqu’à Adam.
Adam resta debout en prière pendant 40 jours et 40 nuits, il ne mangea pas ni ne but jusqu’à ce qu’il tombe par terre par la faim et la soif. C1:V71 – Combat d’Adam et Eve (Evangile Apocryphe)
Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Mathieu C4:V1-2
Moïse resta là avec l’Eternel 40 jours et 40 nuits. Il ne mangea pas de pain et ne but pas d’eau. Et l’Eternel écrivit sur les tables les paroles de l’alliance, les dix paroles. Exode C34:V28
Et Nous donnâmes à moïse rendez-vous pendant trente nuits, et Nous les complétâmes par dix, de sorte que le temps fixé par son Seigneur se termina au bout de quarante nuits. […] S7:V142
Cette pratique n’était pas réservée aux seuls messagers de Dieu, mais était également observée par l’ensemble des croyants. Dans le premier chapitre de Néhémie, nous trouvons cet homme priant et jeûnant pour les murs détruits de sa ville. Comme résultat de sa prière et de son jeûne, Dieu influença le cœur du roi pour lequel Néhémie travaillait. Le roi l’envoya à Jérusalem pour superviser la reconstruction des murs. Cet homme obtint également la réponse de Dieu par le moyen du jeûne.
Néhémie
Chapitre 1 et 2
Paroles de Néhémie, fils de Hacalia. Au mois de Kisleu, la vingtième année, comme j’étais à Suse, dans la capitale,
Hanani, l’un de mes frères, et quelques hommes arrivèrent de Juda. Je les questionnai au sujet des Juifs réchappés qui étaient restés de la captivité, et au sujet de Jérusalem. Ils me répondirent : Ceux qui sont restés de la captivité sont là dans la province, au comble du malheur et de l’opprobre; les murailles de Jérusalem sont en ruines, Et ses portes sont consumées par le feu. Lorsque j’entendis ces choses, je m’assis, je pleurai, et je fus plusieurs jours dans la désolation. Je jeûnai et je priai devant le Dieu des cieux, et je dis : O Eternel, Dieu des cieux, Dieu grand et redoutable, toi qui gardes ton alliance et qui fais miséricorde à ceux qui t’aiment et qui observent tes commandements ! Que ton oreille soit attentive et que tes yeux soient ouverts : écoute la prière que ton serviteur t’adresse en ce moment, jour et nuit, pour tes serviteurs les enfants d’Israël, en confessant les péchés des enfants d’Israël, nos péchés contre toi; car moi et la maison de mon père, nous avons péché. Nous t’avons offensé, et nous n’avons point observé les commandements, les lois et les ordonnances que tu prescrivis à Moïse, ton serviteur. Souviens-toi de cette parole que tu donnas ordre à Moïse, ton serviteur, de prononcer. Lorsque vous pécherez, je vous disperserai parmi les peuples; mais si vous revenez à moi, et si vous observez mes commandements et les mettez en pratique, alors, quand vous seriez exilés à l’extrémité du ciel, de là je vous rassemblerai et je vous ramènerai dans le lieu que j’ai choisi pour y faire résider mon nom. Ils sont tes serviteurs et ton peuple, que tu as rachetés par ta grande puissance et par ta main forte. Ah ! Seigneur, que ton oreille soit attentive à la prière de ton serviteur, et à la prière de tes serviteurs qui veulent craindre ton nom ! Donne aujourd’hui du succès à ton serviteur, et fais-lui trouver grâce devant cet homme ! J’étais alors échanson du roi. Au mois de Nisan, la vingtième année du roi Artaxerxès, comme le vin était devant lui, je pris le vin et je l’offris au roi. Jamais je n’avais paru triste en sa présence. Le roi me dit : Pourquoi as-tu mauvais visage ? Tu n’es pourtant pas malade; ce ne peut être qu’un chagrin de cœur. Je fus saisi d’une grande crainte, et je répondis au roi : Que le roi vive éternellement ! Comment n’aurais-je pas mauvais visage, lorsque la ville où sont les sépulcres de mes pères est détruite et que ses portes sont consumées par le feu ? Et le roi me dit : Que demandes-tu? Je priai le Dieu des cieux, et je répondis au roi : Si le roi le trouve bon, et si ton serviteur lui est agréable, envoie-moi en Juda, vers la ville des sépulcres de mes pères, pour que je la rebâtisse. Le roi, auprès duquel la reine était assise, me dit alors: Combien ton voyage durera-t-il, et quand seras-tu de retour ? Il plut au roi de me laisser partir, et je lui fixai un temps. Puis je dis au roi : Si le roi le trouve bon, qu’on me donne des lettres pour les gouverneurs de l’autre côté du fleuve, afin qu’ils me laissent passer et entrer en Juda, et une lettre pour Asaph, garde forestier du roi, afin qu’il me fournisse du bois de charpente pour les portes de la citadelle près de la maison, pour la muraille de la ville, et pour la maison que j’occuperai. Le roi me donna ces lettres, car la bonne main de mon Dieu était sur moi. Je me rendis auprès des gouverneurs de l’autre côté du fleuve, et je leur remis les lettres du roi, qui m’avait fait accompagner Par des chefs de l’armée et par des cavaliers. Sanballat, le Horonite, et Tobija, le serviteur ammonite, l’ayant appris, eurent un grand déplaisir de ce qu’il venait un homme pour chercher le bien des enfants d’Israël. J’arrivai à Jérusalem, et j’y passai trois jours. Après quoi, je me levai Pendant la nuit avec quelques hommes, sans avoir dit à personne ce que mon Dieu m’avait mis au cœur de faire pour Jérusalem. Il n’y avait avec moi d’autre bête de somme que ma propre monture. Je sortis de nuit par la porte de la vallée, et je me dirigeai contre la source du dragon et vers la porte du fumier, considérant les murailles en ruines de Jérusalem et réfléchissant à ses portes consumées par le feu. Je passai près de la porte de la source et de l’étang du roi, et il n’y avait point de place par où pût passer la bête qui était sous moi. Je montai de nuit par le torrent, et je considérai encore la muraille. Puis je rentrai par la porte de la vallée, et je fus ainsi de retour. Les magistrats ignoraient où j’étais allé, et ce que je faisais. Jusqu’à ce moment, je n’avais rien dit aux Juifs, ni aux sacrificateurs, ni aux grands, ni aux magistrats, ni à aucun de ceux qui s’occupaient des affaires. Je leur dis alors: Vous voyez le malheureux état où nous sommes! Jérusalem est détruite, et ses portes sont consumées par le feu ! Venez, rebâtissons la muraille de Jérusalem, et nous ne serons plus dans l’opprobre. Et je leur racontai comment la bonne main de mon Dieu avait été sur moi, et quelles paroles le roi m’avait adressées. Ils dirent : Levons-nous, et bâtissons ! Et ils se fortifièrent dans cette bonne résolution.
Avant même que Dieu ne l’élise comme prophète, Muhammad avait aussi l’habitude de jeûner tout en se mettant en retrait pour se recueillir auprès de Dieu, et il a maintenu cette pratique tout au long de sa vie.
Il prend l’habitude de faire des retraites, à l’instar des ascètes chrétiens, dans la grotte Hira sur la montagne de la Lumière, aux alentours de La Mecque. Il lui arrive d’y séjourner un mois entier.
Source: La vie de Muhammad avant l’islam
Aïsha, la femme du prophète, a rapporté que le prophète procédait à une retraite (Itikaf/إعتكاف) durant les 10 derniers jours du Ramadan, ceci, jusqu’à ce que Dieu reprenne son âme, et ses femmes ont gardé cette pratique après lui. Sahih Boukhari, Livre de l’Itikaf.
Source: https://www.islam-ahmadiyya.org
MISE EN OEUVRE DU RECUEILLEMENT ET DE LA RETRAITE
Nous allons voir maintenant en quoi consiste la pratique du recueillement et de la retraite, et comment elle peut concrètement se mettre en œuvre pour vous. Le verset suivant résume la prescription de Dieu à ce sujet, et comme j’ai pu vous le montrer jusque-là, tout est dit dans le Coran et strictement rien n’y manque.
[…] Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes prostrés dans vos lieux de recueillement (ou de retraite spirituelle). […] S2:V187
Cette prescription est extrêmement simple, mais cela ne signifie pas pour autant qu’elle est incomplète. Plus une prescription est simple, et plus elle se veut, à dessein, ouverte, et invite à l’initiative personnelle. Dieu n’impose ni la forme que doivent prendre le recueillement et la retraite spirituelle, ni leur durée, ni leur lieu, et nous laisse totalement libres de nous organiser selon nos propres dispositions. La seule chose que Dieu nous commande explicitement, est de ne pas côtoyer nos femmes lorsqu’on est en plein recueillement. En d’autres termes, que nos femmes ne soient pas physiquement à proximité de nous sur notre lieu de recueillement.
Quant aux détails, c’est à chacun d’en décider selon sa propre façon de faire avec laquelle il se sent le plus à l’aise pour se recueillir auprès de Dieu. En effet, le Coran ne s’adresse pas exclusivement qu’aux musulmans, mais au monde entier. La prescription divine se doit donc d’être naturellement adaptée à tous, indépendamment des cultures, habitudes, moyens, et conditions.
Je vais maintenant vous décrire quelques manières de mettre en œuvre cette pratique, mais il en existe en réalité autant qu’il n’existe de croyants. Le mieux est que cela vienne de vous-mêmes, car chacun a sa propre relation avec Dieu, et donc sa propre façon de se recueillir auprès de Lui. Par exemple, votre recueillement peut très bien prendre la forme de lecture du Coran et des autres livres de Dieu (même si les versions qui nous en restent aujourd’hui sont imparfaites, leur lecture n’en demeure pas moins bénéfique, à condition d’être armé du Coran pour en discerner le vrai du faux), de prières à haute voix ou à l’intérieur de vous-mêmes, de Salats et de prières rituelles, de moments de silence pour mieux percevoir les réponses que Dieu nous inspire, et de phases de contemplation de l’œuvre de Dieu si vous êtes dans un cadre qui s’y apprête. Votre recueillement peut aussi bien se faire chez vous, isolés dans une pièce, que sous forme de retraite dans un lieu spécialement prévu à cet effet, afin de ne pas être tenté de faire autre chose. Il peut également se faire en pleine nature si vous en avez la possibilité, … et il existe bien d’autres façons de se recueillir.
Ce qui compte avant tout, c’est de pouvoir être un minimum seul, sur une durée suffisamment longue, dans un cadre qui soit propice à la concentration et à la réflexion, et, idéalement, qui vous permette de pouvoir contempler de visu la création de Dieu.
L’avantage de choisir un lieu spécialement prévu à cet effet permet d’enchaîner plusieurs jours de retraite à la suite, afin de marquer une vraie coupure, et dans le but de se donner le temps de débrancher du monde terrestre, et des pensées parasites qui nous y rappellent sans cesse. Avec le bon état d’esprit, votre retraite peut très bien ne durer qu’un weekend au cas où il est difficile pour vous de vous libérer, même si une période plus longue serait plus idéale pour ceux qui peuvent se le permettre. Au cas où vous effectuez une retraite de plusieurs jours, rien ne vous oblige à demeurer en recueillement tout au long de la journée. Je dirais même que cela n’est pas bénéfique, car aucun d’entre nous n’a la capacité de rester en recueillement de façon efficace aussi longtemps. L’idéal est d’espacer plusieurs séances courtes, pas plus d’une heure ou deux, afin de maintenir votre degré de concentration et de ferveur pour Dieu, tout en alternant avec d’autres activités, comme le fait de lire le Coran, de se promener en pleine nature afin de contempler la création de Dieu (la marche étant très propice à la réflexion), ou d’échanger sur Dieu si vous êtes accompagnés, etc. Vous pouvez aussi très bien organiser votre retraite avec d’autres croyants, pour vous motiver mutuellement et vous permettre de marquer des pauses, autant d’occasions pour échanger vos réflexions sur Dieu et Ses enseignements, mais aussi pour partager ce que Dieu vous inspire au fur et à mesure de votre retraite. Cela permet aussi de ne pas être seul le soir, car il peut être difficile pour certains de rester seuls plusieurs jours d’affilée. Par contre, veillez à ne pas parler entre vous de choses terrestres, que ce soit en journée ou durant le soir, afin de ne pas saper vos efforts, et de ne pas polluer votre esprit par des pensées futiles ou impures.

Quoi de mieux que d’être en pleine nature, loin des gens, avec la création de Dieu en paysage de fond, pour se recueillir auprès de Dieu. Je vous conseille vivement d’aménager quelques jours durant votre jeûne du Ramadan pour effectuer une retraite en pleine nature, loin du monde matériel. Les bénéfices sont garantis.
En dehors de votre retraite, et pour ceux qui ne peuvent pas se le permettre, vous pouvez simplement aménager durant votre journée de jeûne, selon vos disponibilités et dispositions, de petites séances chez vous, isolés dans une pièce, afin de vous recueillir auprès de Dieu. Même si vous travaillez et que vous avez des enfants, il est toujours possible de trouver un petit moment dans la journée pour se recueillir. Cependant, Dieu ne nous impose pas plus que ce qui est en notre capacité. Par conséquent, rien de tout cela n’est obligatoire, mais tout doit idéalement venir de vous-mêmes.
Le recueillement, la retraite, et la prière, ne sont qu’une composante du rite du Ramadan, l’autre composante importante demeure le jeûne, à savoir la restriction de nos jouissances sous toutes les formes possibles. En fonction des circonstances, vous pouvez combiner jeûne, prière, et recueillement, selon votre propre formule, et l’adapter au jour le jour. Le tout est d’être le plus sincère possible et de faire de votre mieux. Dieu ne nous impose pas non plus de l’évoquer sans interruption durant tout un mois consécutif, car personne ne peut faire cela. Rien ne vous interdit donc de faire des choses terrestres tout en observant le jeûne, comme de travailler, pratiquer du sport, faire les magasins, rencontrer des amis, jouer aux jeux-vidéos, regarder la télévision, lire les journaux, etc.
C’est à chacun de donner ce qu’il peut selon ses moyens du moment, l’objectif étant de marquer le coup par rapport au reste de l’année, et de faire un effort supplémentaire sur soi-même, pour s’améliorer en tant que personne, se purifier de ses péchés autant que possible, et ainsi se rapprocher davantage de Dieu.
Cependant, il y a un point important à souligner, à savoir que la retraite spirituelle concerne uniquement les hommes. En effet, il n’est absolument pas approprié pour les femmes de quitter leur foyer pour aller s’isoler seules loin de tout, ce qui les mettrait en danger. D’autant plus qu’elles doivent gérer leur foyer et s’occuper des enfants en l’absence de leurs maris, ce qui ne les empêche pas de modifier leur routine quotidienne, et d’évoquer Dieu davantage aussitôt qu’elles se libèrent de leurs occupations. Quant aux femmes vivant seules, elles peuvent effectuer une forme de retraite en se libérant de leurs occupations habituelles pour se consacrer quelques jours à Dieu, et ce, tout simplement chez elles.
LE JEÛNE
En plus de la prière, du recueillement, et de la retraite, l’autre volet important du rite du Ramadan est bien sûr le jeûne. Mais, le jeûne consiste-t-il uniquement, comme le définissent les musulmans, en une privation de nourriture et de boisson?
En réalité, la forme la plus extrême de jeûne, tout en étant la moins adaptée pour la plupart, est celle préconisée par la sounnah, et je ne parle même pas du risque réel qu’elle peut représenter pour la santé. Sans doute, quand on est dans la fleur de l’âge, ne pas boire ni manger de l’aube jusqu’au coucher du soleil peut sembler sans danger. Mais, même dans ces conditions, quand on habite dans certaines régions du monde où les températures peuvent largement dépasser les 30°C et la durée du jeûne avoisiner les 20 heures, et pour ceux notamment qui ont un métier qui nécessite de la force physique ou qui les expose au soleil, le danger est bel et bien présent. Car, tous les médecins du monde vous diront que la déshydratation prolongée, couplée à des températures extrêmes, sont un cocktail explosif pour la santé des hommes, et ceci quel que soit leur âge et leur état de forme.
Dans tous les cas, est-ce qu’Allah prescrirait un rite qui privilégierait spécialement ceux qui sont jeunes et en bonne santé? Quelle logique et justice y-aurait-t-il là-dedans? Est-ce qu’Allah nous a prescrit le jeûne pour mettre en péril notre santé? Ou pour nous faire du bien? Car, il ne faut pas se voiler la face, même pour ceux qui peuvent l’endurer, et qui le font depuis des décennies (et dont je fais partie depuis maintenant plus de 30 ans), le Ramadan dans sa version islamique demeure extrêmement difficile, surtout quand il tombe en plein été et que la durée du jeûne avoisine les 20 heures par jour! Croyez-moi, je parle en connaisseur pour l’avoir expérimenté moi-même pendant de longues années. Avec une telle durée et de telles conditions, le Ramadan selon la sounnah devient un véritable calvaire pour le corps et l’esprit, car il ne nous laisse qu’à peine quelques heures pour dormir et manger, et nous contraint à compenser de notre journée en mangeant et buvant beaucoup sur une très courte durée, ce qui nous empêche ensuite de bien dormir, alors qu’on doit pourtant se lever extrêmement tôt afin de prendre des forces pour la journée suivante. Une telle torture n’a évidemment jamais été imposée par Allah, mais je vous le confirme sans aucun détour: C’est bel et bien le Diable en personne qui est derrière la version islamique du Ramadan. Et, son objectif n’est pas de nous profiter ou de nous faciliter la voie, mais plutôt de nous la rendre la plus difficile possible, en nous causant un maximum de torts pour un minimum de bénéfices en retour.
[…] Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas pour vous la difficulté […] S2:V185
Comment Allah pourrait-Il insister autant pour dire qu’Il veut pour nous la facilité et qu’Il ne veut pas pour nous la difficulté, tout en nous imposant un jeûne aussi inhumain que celui préconisé par la sounnah? Allah se moquerait-il de nous? Bien évidemment que non! Allah est complétement innocent de tout cela! Mais, c’est plutôt le Diable qui se moque des musulmans à travers la soi-disant sounnah du prophète, qui ne fait que leur rendre la vie plus difficile, alors qu’Allah a fait descendre le Coran, pour au contraire, nous la rendre plus facile.
Nous n’avons pas fait descendre le Coran sur toi pour te mettre en difficulté. S20:V2
Musulmans! 2 choix s’offrent à vous désormais: Allah et le Coran seuls, ou vos associés et la sounnah, la facilité extrême, ou la difficulté extrême, croire et être reconnaissants, ou renier et vous draper dans votre suffisance, la bonne issue finale, ou la mauvaise, le pardon d’Allah et la guérison, ou Sa colère et le châtiment.
Celui qui donne et fait preuve de piété, et qui reconnaît le grand bienfait (de Dieu), Nous lui faciliterons le chemin vers la voie la plus facile, et quant à celui qui a été avare et s’est dispensé (du rappel de Dieu), et qui a renié le grand bienfait (de Dieu), nous lui faciliterons le chemin vers la voie la plus difficile. S92:V5-10
On a donc bien compris qu’Allah ne nous a jamais prescrit un tel jeûne que celui pratiqué par les musulmans. Mais alors, qu’est-ce que le jeûne selon Allah?
[…] mangez et buvez jusqu’à ce que vous distinguiez le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit, puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit. […] S2:V187
Il est difficile de faire plus simple que cette prescription, et pourtant vous allez voir qu’elle en dit beaucoup plus qu’elle n’en a l’air. Cette prescription nous dit qu’on peut manger et boire à notre guise, et ceci, jusqu’à ce qu’on distingue le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit, et qu’à partir de ce moment, de simplement observer le jeûne jusqu’à la nuit … et non pas de ne pas du tout manger ni boire jusqu’à la nuit! Voilà 2 choses bien distinctes! En effet, “jeûner” n’est pas seulement synonyme de “s’abstenir complétement de manger et de boire“. Car, le jeûne peut prendre bien des formes et s’exercer à bien des degrés différents.
Le mot “jeûner” peut certes vouloir dire “s’abstenir complétement de manger et de boire“, mais c’est loin d’être son seul sens. Comme vous avez pu le constater tout au long de cet article, la sounnah du Diable (on peut désormais l’appeler ainsi, afin de commencer à laver le nom du prophète Muhammad des horreurs auxquelles elle l’associe) retient systématiquement le sens le plus pénalisant, tout en écartant tous les autres sens possibles.
Ce que le Coran nous prescrit vraiment, c’est de “jeûner“, et non pas nécessairement de nous abstenir complétement de manger et de boire. Comme l’indiquent les définitions ci-dessus, jeûner peut prendre d’innombrables formes, étant donné que ce mot signifie à la fois “s’abstenir à UN CERTAIN DEGRÉ de manger et de boire“, “s’abstenir uniquement de certains aliments“, ou “s’abstenir de certaines jouissances de façon générale“. Manger et boire ne sont pas les seules jouissances dont on profite, mais il en existe d’innombrables autres, dont beaucoup n’ont rien à voir avec l’alimentation.
En réalité, il n’y a même pas besoin d’aller chercher la définition du mot “jeûner” dans un dictionnaire. Le Coran étant son propre dictionnaire, on y retrouve également cette même définition.
Le Coran distingue les mots “صِّيَامَ“ (Şiyām) et “صَوۡم“ (SAOUM). Ces 2 mots, même s’ils sont très proches, ne signifient pas tout à fait la même chose. Le mot “صِّيَامَ” (Şiyām) signifie “LE jeûne” de façon générale, c’est à dire sous toutes ses variantes, alors que le mot “صَوۡم“ (Şawm) signifie “UN jeûne” en particulier, c’est à dire une seule variante de jeûne.
Or, le verset S2:V187 dit: “أَتِمُّواْ ٱلصِّيَامَ إِلَى ٱلَّيۡلِۚ” (‘Atimmū Aş-Şiyāma ‘Ilá Al-Layli), ce qui signifie “accomplissez LE jeûne (sous toutes ses variantes) jusqu’à la nuit“, c’est pourquoi ce verset ne donne pas plus de précisions quant à la nature du jeûne à observer, étant donné qu’il s’agit là du jeûne dans sa forme générale.
Alors que dans le verset suivant, c’est le mot “صَوۡم“ (Şawm) qui est cette fois-ci utilisé, donc “un seul type particulier de jeûne“, ce qui explique pourquoi le verset précise de quel type de jeûne il s’agit.
Mange donc et bois et que ton œil se réjouisse ! Si tu vois quelqu’un d’entre les humains, dis « Assurément, j’ai voué un صَوۡم/jeûne/Şawm au Tout Puissant : je ne parlerai donc aujourd’hui à aucun être humain ». S19:V26
Dieu prescrit à Marie de jeûner, tout en lui disant: “mange et bois“. Ce qui nous montre bien que, contrairement à ce que dit la sounnah, il n’existe pas une unique forme de jeûne consistant à s’abstenir complétement de boire et de manger, mais d’innombrables autres. Dans le cas particulier de ce verset, le jeûne assigné à Marie consiste simplement à ne pas parler aux hommes. On voit d’ailleurs que même ce type de jeûne, spécifique à la parole, n’est pas complétement rigide comme celui de la sounnah, mais est souple, étant donné que Marie a tout de même la possibilité de parler aux gens quand ils s’adressent à elle, juste pour leur signifier qu’elle a fait vœu de silence dans le cadre d’un jeûne voué à Dieu. A ce propos, Dieu vous autorise bien évidemment à goûter vos plats quand vous les cuisinez afin qu’ils ne soient pas ratés. Cela ne casse en rien votre jeûne, si vous agissez avec piété et que vous n’en abusez pas.
Mais, là n’est pas la seule mauvaise traduction qu’on a avec ce verset:
On vous a permis, la nuit d’aṣ-Ṣiyām/jeûne, d’avoir des rapports avec vos femmes; elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles. Allah sait que vous aviez clandestinement des rapports avec vos femmes. Il vous a pardonné et vous a graciés. Désormais, cohabitez avec elles, et cherchez ce qu’Allah a prescrit en votre faveur; mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit, puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit.[…] S2:V187
Les traducteurs musulmans traduisent “ٱلرَّفَثُ إِلَىٰ نِسَآٮِٕكُمۡ“ (Ar-Rafathu ‘Ilá Nisā’ikum) par “rapports avec vos femmes“, sous entendant “rapports sexuels“, réduisant une nouvelle fois leur traduction au sens le plus extrême de ce mot. Car, le terme “ٱلرَّفَثُ“ (Ar-Rafathu) a un sens beaucoup plus large, et englobe de façon générale tous les actes intimes spécifiques à la relation de couple: Cela va des caresses, embrassades, gestes tendres, roucoulades, … jusqu’à l’acte sexuel. Ce mot se traduirait donc plutôt par “flirt“. Mais, on n’en a toujours pas fini avec les mauvaises traductions:
On vous a permis, la nuit d’aṣ-Ṣiyām/jeûne, d’avoir des rapports avec vos femmes; elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles. Allah sait que vous aviez clandestinement des rapports avec vos femmes. Il vous a pardonné et vous a graciés. Désormais, cohabitez avec elles, et cherchez ce qu’Allah a prescrit en votre faveur; mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit, puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit.[…] S2:V187
“أَنَّڪُمۡ كُنتُمۡ تَخۡتَانُونَ أَنفُسَڪُمۡ“ (‘Annakum Kuntum Takhtānūna ‘Anfusakum) se traduit mot pour mot par “que vous vous trahissiez vous mêmes“. Mais, les traducteurs musulmans ont plutôt choisi de traduire cette phrase par “que vous aviez clandestinement des rapports avec vos femmes” afin de rester dans la même logique de traduction.
La traduction correcte de “أَنَّڪُمۡ كُنتُمۡ تَخۡتَانُونَ أَنفُسَڪُمۡ” (‘Annakum Kuntum Takhtānūna ‘Anfusakum) par “que vous vous trahissiez vous mêmes” nous confirme que le sens que nous avons donné au mot “ٱلرَّفَثُ” (Ar-Rafathu) est bien le bon. En effet, ce dont il s’agit vraiment dans ce verset ne se limite pas uniquement à l’acte sexuel, mais s’étend à tout type de flirts propre à un couple. Etant donné les liens privilégiés que Dieu a mis entre les membres d’un même couple, on comprend qu’il est difficile pour eux de s’abstenir, de jour comme de nuit, de tout acte de tendresse entre eux. Allah savait que les croyants “se trahissaient eux-mêmes” en flirtant ici et là avec leurs femmes, et qu’ils n’observaient donc pas correctement Sa prescription, et Il dit dans ce verset qu’Il leur a “pardonné ” cela. Ce qui montre bien que les croyants étaient coupables et que cette interdiction de flirter avec leurs femmes étaient bel et bien issue d’Allah, et non pas une fausse règle païenne. Mais, Allah dit qu’Il les a “graciés“, ce qui montre qu’Il les autorise désormais à profiter pleinement de leurs femmes durant la nuit du jeûne, contrairement à ce qu’Il avait prescrit aux générations précédentes. Voici donc la traduction correcte de ce verset:
Il vous est permis, la nuit du jeûne, le flirt avec vos femmes; elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles. Allah sait que vous vous trahissiez vous-mêmes. Il vous a pardonné et vous a graciés. Désormais, cohabitez donc avec elles, et profitez pleinement de ce qu’Allah a inscrit en votre faveur […] S2:V187
Mais, en plus de l’interdiction de tout flirt avec leurs femmes durant la nuit du jeûne, il y avait une autre interdiction qui était en cours chez les Anciens Arabes, qui consistait également à s’abstenir de boire et de manger, de jour comme de nuit, et ceci, pendant plusieurs jours d’affilée. Voilà pourquoi le verset dit: “DÉSORMAIS, … mangez et buvez jusqu’à ce que vous distinguiez le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit“, ce qui indique clairement que cette pratique avait bel et bien lieu au sein des Anciens Arabes.
Il vous est permis, la nuit du jeûne, le flirt avec vos femmes; elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles. Allah sait que vous vous trahissiez vous-mêmes, et il vous a pardonné et graciés. DÉSORMAIS, cohabitez avec elles, et profitez pleinement de ce qu’Allah a inscrit en votre faveur, et MANGEZ ET BUVEZ (COMME BON VOUS SEMBLE) jusqu’à ce que vous distinguiez le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit, […] S2:V187
Par contre, cette interdiction de manger et de boire durant la nuit du jeûne n’a visiblement jamais été prescrite par Allah, étant donné que la seule chose qui est reproché aux croyants dans ce verset concerne le fait qu’ils flirtaient clandestinement avec leurs femmes durant la nuit du jeûne. Si ce verset autorise explicitement aux croyants de manger et de boire durant la nuit du jeûne, ce n’est absolument pas pour leur laisser entendre, comme les traducteurs musulmans l’ont interprété, qu’il faut nécessairement faire le contraire en journée, mais c’est uniquement pour lever de façon claire cette interdiction issue des traditions païennes des Anciens Arabes.
Il vous est permis, la nuit du jeûne, le flirt avec vos femmes; elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles. Allah sait que vous vous trahissiez vous-mêmes, et il vous a pardonné et graciés. Désormais, cohabitez avec elles, et profitez pleinement de ce qu’Allah a inscrit en votre faveur, et mangez et buvez jusqu’à ce que vous distinguiez le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit, puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit. Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes prostrés dans vos lieux de recueillement (ou de retraite spirituelle), telles sont les limites d’Allah, alors ne vous en approchez pas. Ainsi Allah expose aux hommes Ses versets, puissent-ils atteindre la piété! S2:V187
La tournure particulière utilisée dans le verset ci-dessus explique, en partie, pourquoi les traducteurs musulmans ont interprété le mot “jeûne” comme étant uniquement une privation intégrale de nourriture et de boisson. En effet, étant donné cette tournure, ces derniers ont compris que tout ce qui était autorisé avant l’aube ne l’était pas après. Or ce n’est pas comme ça qu’il faut comprendre ce verset, car l’objectif de Dieu n’est évidemment pas de créer plus de confusions, mais bien au contraire, de clarifier les choses au maximum. Il faut avoir en tête le contexte de révélation de ce verset: Allah n’a pas instauré un nouveau rite qu’est le jeûne du Ramadan, mais ne fait qu’ajuster la façon dont il était déjà pratiqué par les Anciens Arabes. Il n’y a donc aucun lien logique à établir entre les 2 prescriptions que je vous ai mises en vert et en rouge, comme l’ont déduit à tort les traducteurs musulmans. En réalité, Allah se contente d’ajuster la pratique en cours chez les Anciens Arabes: en vert, pour ce qui est de la nuit, et en rouge, pour ce qui est du jour.
Lorsque ces versets ont été révélés, les Anciens Arabes s’interdisaient tout flirt avec leurs femmes, de jour comme de nuit, pendant tout le mois de Ramadan. En ce qui concerne la nuit, Allah a explicitement levé cette interdiction, bien que cela fût prescrit par Lui auparavant. Par contre, pour ce qui est du jour, Allah a maintenu cette interdiction, et y a même ajouté une contrainte supplémentaire:
Il vous est permis, la nuit du jeûne, le flirt avec vos femmes; elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles. Allah sait que vous vous trahissiez vous-mêmes, et il vous a pardonné et graciés. Désormais, cohabitez avec elles, et profitez pleinement de ce qu’Allah a inscrit en votre faveur, et mangez et buvez jusqu’à ce que vous distinguiez le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit, puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit. Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes prostrés dans vos lieux de recueillement (ou de retraite spirituelle), telles sont les limites d’Allah, alors ne vous en approchez pas. Ainsi Allah expose aux hommes Ses versets, puissent-ils atteindre la piété! S2:V187
Cette prescription est pleine de bon sens, étant donné qu’il nous est presque impossible d’ignorer complétement nos conjoints lorsqu’ils sont à proximité de nous, Dieu nous commande tout simplement de ne pas être en leur présence durant notre recueillement, au risque de perturber notre communication avec Lui.
En ce qui concerne l’interdiction des Anciens Arabes de manger et de boire, de jour comme de nuit, et ceci parfois pendant plusieurs jours d’affilée, cela n’a en réalité jamais été prescrit par Allah. C’est pourquoi Allah autorise explicitement les croyants à manger et à boire librement durant la nuit du jeûne. Enfin, pour ce qui est du jour, Allah nous prescrit simplement d’observer le jeûne, ce qui ne signifie en rien qu’il faut nécessairement s’abstenir de manger et de boire au sens strict terme. Car, comme je vous l’ai montré précédemment, le jeûne peut s’appliquer à divers degrés et se décliner sous d’autres formes que le jeûne alimentaire.
EXEMPLES DE JEÛNES POSSIBLES
Comme on a pu le voir précédemment, le jeûne selon le Coran peut prendre toutes les formes de restrictions possibles. Il consiste de façon générale en une forme de déni de soi, une pénitence, un acte de contrition, une restriction de jouissance, qu’on peut mettre en œuvre de multiples manières, chacun selon ses propres préférences, dispositions, et capacités. Mais, pour que le jeûne soit le plus profitable possible, il faut qu’il soit suffisamment contraignant pour nécessiter un réel effort de notre part.
Le critère de difficulté ne doit pas seulement être axé sur le plan physique, mais aussi, et je dirais surtout, sur le plan mental, car le but du jeûne n’a jamais été de mettre en péril notre santé physique. Donc, si la forme de jeûne que vous avez choisie n’exige pas de vous un effort suffisant, alors cela signifie que vous devez le durcir en augmentant son intensité ou en variant la forme, afin qu’il vous devienne plus profitable. Je mets au défi les musulmans d’expérimenter un jeûne qui consiste à prendre des repas modestes, de jour comme de nuit, et de s’accorder uniquement 1 ou 2 bons repas par semaine. Un tel jeûne est en réalité beaucoup plus difficile à observer, car il nous prive du plaisir d’un bon repas plusieurs jours d’affilée, alors que le jeûne de la sounnah se transforme en festin tous les soirs, et est donc moins difficile sur le plan mental. C’est comme la différence entre une course de fond et un sprint, l’effort à fournir n’y est pas le même. Pour le premier, l’effort est moins intense mais plus sur la durée, alors que pour le deuxième, il est plus intense mais plus court. C’est une question de choix, mais les 2 façons de faire requièrent malgré tout un effort, même si la nature de cet effort diffère.
Voici quelques exemples de façon de jeûner que vous pouvez également combiner:
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- Un jeûne intégral de la boisson et de la nourriture comme le font les musulmans. C’est la forme la plus extrême, elle n’est donc pas la plus adaptée pour la plupart des gens. Car, le fait de ne pas boire du tout d’eau peut être pénalisant, comme par exemple vous empêcher de rester concentrés, ou vous fatiguer à l’extrême, ou vous donner sommeil, etc. , et je ne parle même pas des problèmes de santé qu’un tel jeûne peut provoquer, notamment au niveau des reins.
- Un jeûne partiel: boire et ne pas du tout manger, boire mais diminuer ses quantités de nourriture, boire mais ne consommer que des plats modestes: par exemple sans saveur, sans sauce, sans sel, sans poivre, sans épices, sans sucre, sans viande, etc., ou se priver des petits plaisirs du quotidien: pas de desserts, pas de jus, pas de sodas, pas de sucreries, pas de pâtisseries, pas de thé, pas de café, etc.
- Un jeûne de la parole: ne pas parler du tout de la journée, parler moins ou uniquement quand c’est nécessaire, se forcer à ne pas prononcer de futilités ou à ne pas parler de choses terrestres, ne pas jurer ou utiliser de langage grossier, ne pas médire, etc.
- Cela peut aussi prendre la forme de toute autre restriction de nos jouissances: comme par exemple, pour un fumeur, de fumer moins, pour celui qui boit régulièrement, de boire moins (la Miséricorde de Dieu est ouverte à tout le monde sans exception, excepté celui qui s’en exclut lui-même), pour celui qui a un excès quelconque, de diminuer cet excès, comme de trop regarder la télé, ou trop sortir, ou trop faire de sport, ou trop voir de gens, ou trop travailler, ou trop dépenser, ou trop faire les magasins, etc.
[…] Et mangez et buvez jusqu’à ce que vous distinguiez le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit, puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit. […] S2:V187
Le verset ci-dessus suggère tout de même par sa tournure, sans pour autant rien nous imposer, que le jeûne le plus approprié est le jeûne alimentaire.
Ce qui ne veut pas dire que les autres types de jeûnes sont à éviter, mais plutôt qu’il vaut mieux opter pour le jeûne alimentaire comme jeûne principal, tout en le faisant accompagner des autres formes de jeûnes dont je vous ai citées quelques exemples. En effet, le jeûne alimentaire présente bien des avantages: Il exige autant un effort physique que mental, il fait du bien à notre santé quand il est appliqué dans sa juste mesure en fonction de chacun, et peut se pratiquer en toutes circonstances. Alors que les autres formes de jeûne, bien que fortement recommandés, sont plus limitées en terme de bénéfices et ont un champ d’action plus restreint. C’est pourquoi, je vous conseille d’observer un jeûne alimentaire plus ou moins restrictif (en sachant que s’il vous nuit plus qu’il ne vous rapporte, alors mieux vaut le réduire), et de le faire accompagner par d’autres formes de jeûnes secondaires.
A titre personnel, mon jeûne alimentaire consiste à me priver totalement de nourriture, mais je m’autorise dorénavant à boire de l’eau de temps à autre. En comparaison avec le jeûne islamique que j’ai observé pendant des décennies, je n’y ai vu que des avantages et aucun inconvénient. En effet, le fait de boire un peu d’eau ne coupe en rien la faim, et peut même produire l’effet l’inverse, et l’effort à fournir sur le plan physique et mental demeure exactement le même. Et l’avantage est qu’en buvant de l’eau, on évite tout mal de tête et somnolence, ce qui permet de continuer à vivre normalement (et non pas d’être dans un état de semi-mort comme cela est le cas pour la plupart des musulmans), et d’évoquer Dieu et de méditer sur Ses Livres dans de bonnes conditions.
Avant de démarrer le mois de Ramadan, on doit s’engager sur une formule type de jeûne, et ensuite s’y tenir du mieux que possible. Car, l’engagement envers Allah est quelque chose de lourd, mieux vaut donc s’engager sur moins et tenir son engagement, que l’inverse.
Ô les croyants! Remplissez fidèlement vos engagements […] S5:V1
[…] Et remplissez votre engagement envers Allah. Voilà ce qu’Il vous enjoint. […] S6:V152
Ceux qui remplissent leur engagement envers Allah et ne violent pas l’Alliance. S13:V20
Et remplissez l’engagement, car on sera interrogé au sujet des engagements. S17:V34Et quiconque remplit son engagement envers Allah, Il lui apportera bientôt une énorme récompense. S48:V10
Et qui gardent les dépôts confiés à eux, et respectent leurs engagements scrupuleusement; S70:V32
On peut par exemple s’engager à boire et à ne pas manger, ce qui ne nous empêche pas d’avoir la possibilité de décider certains jours d’y ajouter d’autres formes de jeûnes, comme par exemple de garder le silence du mieux qu’on peut. En effet, le silence nous rend plus humbles et gracieux aux yeux de Dieu, et nous prémunit contre les péchés qui sortent de notre bouche. Il nous permet aussi d’atteindre le degré de concentration nécessaire pour être en mesure d’évoquer Dieu de manière plus digne, et pour mieux entendre les réponses qu’Il nous donne sous forme d’inspiration. Plus vous vous restreindrez à travers différentes types de jeûnes, et plus cela vous rapprochera de Dieu et produira un effet positif sur vous.
Avec la véritable prescription du Coran, le jeûne devient accessible à tout le monde, y compris à ceux qui ont une santé fragile, ou qui sont trop jeunes ou trop vieux, ou qui manquent de volonté. A chacun de donner ce qu’il peut, sachant que ce qu’on fait, on le fait uniquement pour nous-mêmes. Donc, plus on donne et plus on peut s’attendre à recevoir en conséquence (en réalité bien plus que ce qu’on a donné).
Certes, Allah ne lèse (personne), fût-ce du poids d’un atome. Si c’est une bonne action, Il la double et accorde une grosse récompense de Sa part. S4:V40
[…] Et quiconque accomplit une bonne action, Nous répondons par [une récompense] plus belle encore. Allah est certes Pardonneur et Reconnaissant. S42:V23
Et qu’en vérité, l’homme n’obtient que [le fruit] de ses efforts; S53:V39
Le vrai jeûne selon le Coran produit des résultats concrets et visibles immédiatement, et nous rapproche de Dieu de façon extraordinaire. Contrairement au Ramadan de la sounnah, c’est tout sauf une fête communautaire, mais c’est plutôt un acte solitaire, une démarche volontaire, sincère, et individuelle, un rendez-vous qu’on prend avec Dieu en tête à tête, de préférence le plus loin possible du monde terrestre et de tous les hommes. Le Ramadan selon le Coran est un cadeau que Dieu nous offre tous les ans, et non pas une épreuve comme c’est le cas avec le Ramadan de la sounnah. C’est un acte qui va dans les 2 sens: on fait des efforts sur nous-mêmes et on accepte de se livrer pleinement à Dieu en lui exposant toute notre vulnérabilité, et en contrepartie, Dieu accepte nos efforts et opère en nous pour faire de nous de meilleurs hommes. Si Dieu insiste autant pour qu’on observe ce rite, ce n’est pas un sacrifice qu’Il nous demande de faire pour Lui, mais parce que c’est un bienfait que l’on se fait à soi-même, en cherchant à nous dépasser nous-mêmes, à nous rapprocher davantage de Lui, afin de recevoir guérison, réponses à nos questions, et approbation de Sa part.
Ô vous qui avez cru! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous … Puissiez-vous atteindre la piété. Pendant un nombre compté de jours. Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre équivalent de jours. Et pour ceux qui peuvent l’endurer [et qui choisissent de ne pas le faire], ils doivent alors compenser en nourrissant un pauvre. Et si quelqu’un fait plus de son propre gré, c’est dans son propre intérêt; mais il est mieux pour vous de jeûner. Si seulement vous saviez! S2:V183-184
Ce que l’on fait, c’est avant tout pour nous même, mais également pour plaire à Dieu, on ne doit donc pas s’imposer à nous-mêmes ce qui est au-dessus de nos moyens, pour ensuite en blâmer Dieu, ou le faire tout en rechignant, ou avec le mauvais état d’esprit. Mieux vaut un don sincère et pur, même modeste, plutôt qu’un don plus conséquent, mais qui est gâché par un mauvais comportement. Les musulmans observent un jeûne extrême, qui dépasse pour la plupart d’entre eux ce qu’ils auraient été prêts à faire par eux-mêmes s’ils étaient conscients qu’ils en avaient le choix, pour ensuite commettre toutes sortes d’excès aussi bien durant le jeûne en lui-même, que la nuit du jeûne, et qu’après le mois du jeûne. Un excès en appelle forcément un autre.

Le vrai jeûne, cela ressemble plutôt à ça, si possible de jour comme de nuit

Pour les musulmans, le soir du Ramadan, cela se transforme en ça. A quoi sert-il de se priver complétement durant la journée, si c’est pour commettre l’excès inverse le soir venu? Est-ce que le jeûne consiste à passer sa journée à préparer le repas du soir, ou à y penser toute la journée pour ceux qui le consomment sans prendre part à sa préparation? Est-ce vraiment cela l’esprit du Ramadan? Une fête culinaire ou une pénitence? Une orgie ou un acte de contrition? Une fête communautaire ou une démarche solitaire auprès de Dieu? Un acte d’indécence ou un acte de décence?
CONCLUSION
Voici la vraie prescription de Dieu concernant le jeûne du mois de Ramadan, avec la bonne traduction:
Ô vous qui avez cru! On vous a prescrit le jeûne de même qu’on l’a prescrit à ceux avant vous. Puissiez-vous atteindre la piété! Pendant un nombre compté de jours. Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre équivalent de jours. Et quant à ceux qui peuvent l’endurer [et qui choisissent de ne pas le faire], ils doivent alors compenser en nourrissant un pauvre. Et si quelqu’un fait plus de son propre gré, c’est dans son propre intérêt; mais il est mieux pour vous de jeûner. Si seulement vous saviez! Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque d’entre vous témoigne du mois, qu’il le jeûne! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre équivalent de jours. Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas pour vous la difficulté, afin que vous en complétiez le compte et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants! Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi… alors Je suis tout proche: Je réponds à l’appel de celui qui Me prie quand il Me prie. Qu’ils répondent à Mon appel, et qu’ils croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés. Il vous est permis, la nuit du jeûne, le flirt avec vos femmes; elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles. Allah sait que vous vous trahissiez vous-mêmes, et il vous a pardonné et graciés. Désormais, cohabitez donc avec elles, et profitez pleinement de ce qu’Allah a inscrit en votre faveur, et mangez et buvez jusqu’à ce que vous distinguiez le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit, puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit. Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes prostrés dans vos lieux de recueillement (ou de retraite spirituelle), telles sont les limites d’Allah, alors ne vous en approchez pas. Ainsi Allah expose aux hommes Ses versets. Puissent-ils atteindre la piété! S2:V183-187
En résumé, Le jeûne du Ramadan se déroule tous les ans à la même période de l’année, à savoir au début de l’automne. Il dure de 3 jours à 1 mois, sachant que Dieu recommande un mois complet pour en tirer les pleins bénéfices. Même si Dieu insiste fortement pour qu’on jeûne, Dieu autorise cependant ceux qui s’y refusent à ne pas le faire, à condition de se dédouaner en nourrissant un “pauvre”. Dieu prescrit également à ceux qui ont opté pour le jeûne, en plus de jeûner, d’aider ceux dans le besoin sur le plan matériel et humain. Concernant le jeûne en lui-même, il se décline en 2 composantes principales: la première est d’ordre physique et mental, et consiste en un jeûne ou restriction de jouissances. Dieu nous recommande de procéder à un jeûne alimentaire plus ou moins stricte, de sorte à en tirer profit au maximum sans pour autant nous porter préjudice à nous-mêmes, et à côté de cela, de limiter nos excès et de restreindre nos autres plaisirs du quotidien. La deuxième composante est d’ordre spirituel, et se décline en invocations, prières, salats, retraites, recueillements, et contemplations, et a pour but de remercier Dieu pour tous Ses bienfaits, et de l’évoquer et de méditer sur Sa Parole (Ses Écritures) autant que possible. Allah nous autorise durant la nuit du jeûne à mener une vie tout à fait normale, y compris en ce qui concerne notre vie de couple, et ne nous impose aucune restriction particulière qui soit spécifique à la période du mois de Ramadan. Concernant le jour, Allah nous prescrit d’observer le jeûne, et nous interdit de flirter avec nos conjoints, et y ajoute même l’interdiction d’être en leur présence lorsqu’on est en état de recueillement.
OBJECTIFS DU RAMADAN
Si Allah a prescrit le jeûne à l’ensemble de l’humanité, c’est parce que cette pratique renferme un bienfait inestimable, pour toute personne, et en toute époque. Dieu a prescrit le jeûne aussi bien à tous ses messagers, y compris au plus saint d’entre eux, Jésus, jusqu’au pire des pécheurs parmi ses serviteurs. Ce qui montre bien que nous avons tous besoin de jeûner, peu importe à quel point on peut se croire pur, et nul ne peut prétendre en être dispensé. Cela montre aussi que Dieu n’exclut personne de ce véritable don qu’est le jeûne du Ramadan, et nous avons bien vu dans cet article qu’il est en réalité parfaitement accessible à tout homme, vivant, éveillé, et conscient.
Le jeûne nous permet de sanctifier notre corps, d’exprimer notre soumission à Dieu, de nous purifier, d’expier une partie de nos péchés, et de renier une partie de notre ego à travers la limitation de nos jouissances. C’est en quelque sorte une façon d’effacer une partie de nous-mêmes, pour laisser transparaître un peu de Dieu en nous, ce qui a pour effet de produire sur nous une guérison du corps, de l’âme, et de l’esprit, et de rediriger tout notre être vers Dieu. C’est aussi pour nous une façon de nous mettre en position de vulnérabilité et de confier notre sort entre les mains de Dieu. C’est le fait de se livrer pleinement à Dieu afin de Le laisser opérer librement en nous, pour nous modeler comme bon Lui semble. C’est aussi une invitation à la maîtrise de soi et qui nous permet d’exercer notre volonté. Le jeûne nous permet entre autres d’expérimenter la faim et la soif, ce qui nous fait réaliser la condition des pauvres, qui eux en souffrent tout au long de l’année. C’est pourquoi Dieu nous encourage fortement à nourrir autant de pauvres que possible durant la période du Ramadan, en fournissant encore plus d’efforts que durant le reste de l’année. Ceci afin de nous faire réaliser notre chance inouïe de ne pas être dans leur situation, et de provoquer en nous l’envie de continuer à les aider de façon permanente. Nous ne devons pas oublier les pauvres, car pendant qu’on les oublie, eux continue de vivre un calvaire, de jour comme de nuit. Rien de plus horrible que de continuer à vivre tranquillement comme si de rien n’était, alors que pendant ce temps, subsiste un nombre incalculable de gens qui souffrent au quotidien de la faim et de la soif, et sont frappés de toutes autres sortes de malheurs. Bien évidemment, nul ne peut porter toute la misère du monde sur ses seules épaules, mais la moindre des choses est au moins d’apporter sa contribution personnelle en aidant les plus démunis de façon permanente et régulièrement, car c’est exactement ce qu’on souhaiterait que les autres fassent pour nous si on était dans cette situation.
Mais, le jeûne n’est pas seulement un jeûne du corps, mais aussi un jeûne du cœur, qui sert à rapprocher nos âmes de Dieu. Cela doit donc être pour nous une occasion de travailler aussi bien sur nos défauts et que nos qualités, en faisant le petit effort supplémentaire pour cesser nos iniquités que peuvent être l’égoïsme, l’hypocrisie, la médisance, la jalousie, l’ingratitude, la paresse, l’ignorance, la perversion, le mensonge, la malhonnêteté, la violence, la rébellion, la tyrannie, la colère, la traîtrise, la haine, la vengeance, le mépris, l’indifférence, etc… et pour développer encore plus nos qualités de bonté, bienveillance, patience, persévérance, justice, solidarité, fraternité, fidélité, droiture, pardon, équité, générosité, partage, ouverture, remise en question, contrôle de soi, etc… et de devenir de façon générale de meilleurs hommes aux yeux de Dieu et de son prochain.
ATTEINDRE LA PIÉTÉ
Allah nous montre que l’un des principaux objectifs du jeûne du Ramadan est de gagner en piété. En effet, ce n’est pas pour rien qu’Allah commence la prescription du rite du Ramadan par “puissiez-vous atteindre la piété” pour la finir avec “puissent-ils atteindre la piété“, mais c’est parce que le Ramadan est tout simplement le meilleur moyen d’atteindre cet objectif. Allah nous signifie que la meilleure façon d’aborder le Ramadan et d’en tirer le plus grand profit est de le faire dans le but de gagner en piété. La piété est la première qualité qu’Allah chérit chez un homme. Car, c’est cette aptitude qui nous jauge le mieux par rapport à Lui, dans le sens qu’elle exprime le mieux à quel point on Le craint et on L’honore.
Ni leurs chairs ni leurs sangs n’atteindront Allah, mais ce qui L’atteint de votre part c’est la piété […] S22:V37
Il n’existe donc pas de meilleure provision que la piété: mieux que n’importe quelle autre qualité, mieux que n’importe quel bien terrestre.
Le pèlerinage a lieu dans des mois connus. Si l’on se décide de l’accomplir, alors point de rapport sexuel, point de perversité, point de dispute pendant le pèlerinage. Et le bien que vous faites, Allah le sait. Et prenez vos provisions; mais vraiment la meilleure provision est la piété. Et redoutez-Moi, ô doués d’intelligence S2:V197
Celui que Dieu veut guider et à qui il veut faire le plus grand des biens, Il lui accorde la piété.
Quant à ceux qui se mirent sur la bonne voie, Il les guida encore plus et leur inspira leur piété. S47:V17
Allah définit la piété comme étant l’inverse de l’immoralité.
Et par l’âme et Celui qui l’a harmonieusement façonnée; et lui a alors inspiré son immoralité, de même que sa piété! S91:V7-8
Or, l’immoralité conduit au péché. Il n’existe donc pas de meilleur bouclier contre le péché que l’inverse de l’immoralité, à savoir la piété.
Ô enfants d’Adam! Nous avons fait descendre sur vous un vêtement pour cacher vos nudités, ainsi que des parures. Mais le meilleur vêtement est celui de la piété. Ceci fait partie des miracles d’Allah, peut-être se rappelleront-ils? S7:V26
Ceux qui pratiquent la piété, lorsqu’une suggestion du Diable les touche se rappellent [d’Allah]: et les voilà redevenus lucides. S7:V201
En effet, seule la piété peut nous faire repousser la plus forte des tentations. Car, la piété nous pousse à faire passer Dieu avant nous même, et donc à préférer Son plaisir avant le nôtre. La piété est ce qui nous permet de nous surpasser en tant qu’être humain imparfait et pécheur, dans le sens que ce qu’on ne fait pas pour nous-mêmes, on le fait au moins pour Dieu.
Vous n’atteindrez pas la piété, tant que vous ne dépenserez pas de ce que vous chérissez. Tout ce dont vous faites largesses, Allah le sait certainement bien. S3:V92
En réalité, celui qui agit avec piété finit grand gagnant, et obtient au final à la fois la satisfaction de Dieu, mais aussi une plus grande satisfaction personnelle. En effet, Dieu ne nous demande pas de sacrifier notre propre satisfaction pour La Sienne, mais bien au contraire, Dieu nous promet une plus grande satisfaction si on Lui donne satisfaction en premier.
[…] La bonne fin est réservée à la piété. S20:V132
OBTENIR UNE GUÉRISON
Même si notre objectif principal doit être de plaire à Dieu, cela ne nous empêche pas de toujours espérer sa Miséricorde, sous la forme d’une guérison de nos cœurs et d’une confirmation de Sa part, en nous permettant d’obtenir les réponses à nos questions afin de progresser dans notre quête de la vérité et de Dieu.
Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi.. alors Je suis tout proche: Je réponds à l’appel de celui qui Me prie quand il Me prie. Qu’ils répondent à Mon appel, et qu’ils croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés S2:V186
Nous sommes tous remplis d’injustices, et nos cœurs persistent malgré tout dans le péché, même après que Dieu nous ait ouvert les yeux et mis sur la bonne voie, ce qui rend nos péchés d’autant plus intolérables pour nous. Il n’y a donc qu’Allah pour briser ce cercle vicieux, et ainsi mettre un terme à cette douleur insupportable provoquée par l’horrible obstination de nos cœurs, préférant l’accomplissement de notre propre volonté plutôt que Celle de Dieu. Et, pour parachever Son bienfait sur nous, en nous donnant enfin la paix de l’esprit et de l’âme, faisant qu’on observe Ses Commandements sans la moindre gêne, en rejetant naturellement le mal sans le moindre effort, tout en trouvant un immense soulagement et plaisir à faire le bien. La Vraie Guérison, c’est quand notre ego n’a plus de raison d’être, et que nous ne sommes plus que l’ombre de nous-mêmes devant Dieu.

Tout comme notre ombre est allongée face au sol, tout comme nous devons soumettre tout notre être à plat ventre devant Allah.
OBTENIR LES RÉPONSES DE DIEU

Nous sommes tous dans les ténèbres, et Seul Dieu peut nous apporter la lumière.
Allah pose tout de même une condition pour espérer obtenir un retour de sa part: “Qu’ils répondent à Mon appel, et qu’ils croient en Moi. S2:V186“. En effet, avant d’espérer quoi que ce soit de Dieu, encore faut-il soi-même répondre présent et se préparer convenablement à notre rendez-vous avec Lui. Le jeûne du Ramadan, cela ne commence pas le premier jour du mois de Ramadan, mais il faut s’y préparer longtemps à l’avance, en se purifiant, en évoquant Dieu autant que possible, en luttant contre nos péchés, et en multipliant les bonnes actions, afin de l’aborder dans les meilleures dispositions. Car, celui qui arrive au Ramadan sans préparation préalable est comme celui qui se présente devant Allah avec des habits sales. Il ne sert à rien d’espérer d’Allah Son pardon, si vous abordez le Ramadan plein de péchés, sans aucune considération préalable pour Dieu. Celui qui peut légitimement espérer obtenir une guérison et des réponses de la part de Dieu, est celui qui se prépare à son rendez-vous avec Dieu de la meilleure des manières, et qui aborde le mois de Ramadan avec un esprit de piété et de rédemption. Remplissez donc d’abord votre part du contrat, et assurément Dieu remplira la sienne, et alors seulement vous obtiendrez satisfaction.
Malheureusement, de plus en plus de Musulmans font désormais comme les Juifs, qui se servent du jeûne du Yom Kippour comme une expiation de leurs péchés futurs et passés. Beaucoup de Musulmans croient aujourd’hui que parce qu’ils s’abstiennent tous les ans de boire et de manger durant le mois de Ramadan, que cela leur donne pour autant le droit de commettre les péchés en toute impunité, tout en étant assurés qu’ils leur seront pardonnés. Le Ramadan ne doit pas devenir pour vous une licence vous autorisant à commettre encore plus de péchés, alors que sa vraie raison d’être est plutôt d’inciter au contraire.

Yom Kippour est un jeûne et un rituel élaboré au cours duquel un bouc chargé des fautes d’Israël est envoyé dans le désert. Sur la base de ce récit, les Juifs ont la conviction que le jeûne de Yom Kippour leur permet d’expier tous leurs péchés passés et futurs, s’octroyant ainsi le droit de pécher sans en craindre les conséquences.
CÉLÉBRER ALLAH ET LE CORAN
Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. […] S2:V185
Le Ramadan est l’occasion incontournable de célébrer les bienfaits d’Allah sur nous au quotidien, et de Le remercier pour nous avoir fait descendre ce Noble Coran, sans lequel nous serions dans le noir complet. En effet, le Coran est descendu durant la peine lune du mois de Ramadan, marquant l’apogée de ce mois aussi bien au sens littéral que figuré. C’est pourquoi le mois de Ramadan doit être l’occasion pour nous de célébrer le Coran, et ceci se traduit par le fait de passer plus de temps qu’à l’habitude à le lire et à méditer dessus. Ainsi, on peut espérer qu’Allah nous en donne une meilleure compréhension, ce qui nous permettra de nous rapprocher davantage de la droiture et de l’exemplarité.

Il ne sert à rien de méditer sur le Coran si en fin de compte on ne suit rien de ce qu’Allah nous en fait directement comprendre, mais qu’on continue de suivre invariablement les interprétations de la sounnah. Dans ce cas, autant être sincère avec soi-même et ne plus étudier que les livres de la sounnah.
Mais, comment célébrer le Coran sans célébrer Allah, qui l’a fait descendre sur son noble messager Muhammad par une pure Miséricorde de sa part, et qui l’a miraculeusement protégé contre toute altération, pour qu’il nous arrive aujourd’hui entre les mains à 100% préservé, malgré toutes les attaques qu’il a subies depuis 1400 ans? En effet, le Coran et Allah sont indissociables pour celui qui a foi et qui est sous la bonne guidée. Car, Allah nous permet de connaître le Coran, et le Coran de connaître Allah. Accorder de l’importance au Coran, c’est en accorder à Allah, et en accorder à Allah, c’est en accorder au Coran.
Rien de mieux pour prouver notre bonne foi à Allah que de méditer sur Sa Parole, le Coran, avec la plus grande des attentions, et de concrètement mettre en œuvre sur notre propre vie ce qu’Allah nous en fait directement comprendre, les voilà ceux qui disent vrai, les voilà les vrais croyants sincères et authentiques! Quant à ceux qui prennent pour guides les docteurs en religion au lieu d’Allah, et qui réduisent le Coran au rang de simple faire valoir pour les Hadiths, et qui le transforment en un horrible chant (le Tajwid), tout en osant se revendiquer d’Allah, de son prophète Muhammad, et du Coran, ceux-là sont les menteurs, et ceux-là ne sont que des sectaires, associateurs, et idolâtres, et ceux-là encourent La Colère d’Allah et Son Châtiment.
Les musulmans de la sounnah se targuent de compléter la lecture du Coran durant le seul mois de Ramadan, mais à quoi cela leur sert-il si en fin de compte ils ne suivent pas le Coran mais plutôt la sounnah, et prennent pour guides leurs associés plutôt qu’Allah Seul?
Et le messager dira: “Seigneur, mon peuple a vraiment laissé ce Coran à l’abandon!” S25:V30
Les musulmans de la sounnah se sont toujours efforcés à soigneusement ignorer ce verset, pourtant très explicite, se persuadant qu’ils ne s’appliquent pas à eux. Mais s’il ne s’applique pas à eux, alors à qui d’autres qu’eux peut-il bien s’appliquer?