LE HAJJ

Le Hajj est aujourd’hui devenu un business extrêmement juteux, qui génère tous les ans plus de 10 milliards de dollars de revenus pour les autorités Saoudiennes, et on voit de plus en plus de gens qui cherchent à tirer profit de cette manne financière en ouvrant leur propre agence d’organisation de séjours au Hajj. Les autorités Saoudiennes ont bien compris cela, c’est pourquoi elles gardent pour elles l’exclusivité en imposant à toute agence qui ouvre d’avoir un partenariat exclusif avec une agence Saoudienne. Est-ce cela le vrai esprit du Hajj? Une banale affaire de tourisme et un business juteux autour de la religion? Ou bien l’expérience spirituelle la plus profonde qui puisse être donné d’avoir au cours de cette vie terrestre?

Si on en est arrivé là aujourd’hui, c’est que le Hajj a été déformé depuis bien longtemps, et ne correspond plus du tout à ce qu’il était au départ. À commencer par sa durée, le Hajj est-ce uniquement 6 jours dans l’année comme l’affirment les règles de l’islam, ou bien plusieurs mois comme cela est écrit noir sur blanc dans le Coran? On connait tous les conséquences désastreuses d’un tel changement, avec des centaines de millions de musulmans qui se retrouvent privés de Hajj, faute de places disponibles, obligés parfois d’attendre toute une vie avant d’être tirés au sort. Tous les ans, on déplore aussi la mort de centaines, et parfois même de milliers de pèlerins, qui meurent piétinés ou écrasés durant le Hajj du fait de l’affluence extrême. Sans compter le prix du Hajj qui explose, privant bon nombre de musulmans de pouvoir le faire, et imposant à bien d’autres de devoir économiser toute une vie pour pouvoir observer leur obligation vis à vis de Dieu. Et, je ne parle même pas de l’adoption par les musulmans du calendrier hégirien, dont les mois se décalent au fur et à mesure du temps, déplaçant la période du Hajj plusieurs années de suite en plein été, ce qui occasionne tous les ans la mort de centaines de pèlerins et rend la pratique du Hajj extrêmement difficile.

Allah nous prescrirait-il un rite impossible à observer, ou qui nous mettrait dans la difficulté financière, ou qui mettrait notre vie en danger? Allah est bien évidemment innocent de tout cela, et les vrais coupables sont ceux qui ont modifié la règle d’Allah faisant du Hajj ce qu’il est devenu aujourd’hui. 

Quant au Hajj en lui-même, il ressemble aujourd’hui plus à une tournée touristique qu’à un véritable pèlerinage. La faute à toutes ces règles de l’islam qui ont complétement codifié sa pratique, jusqu’à le rendre insipide et dénué de toute profondeur, alors que le vrai Hajj est censé être l’expérience spirituelle la plus aboutie qui puisse être.

Cet article fait la lumière sur le véritable Hajj selon le Coran. Il part du principe qu’étant donné que le Coran s’adresse en premier lieu aux Anciens Arabes, c’est donc en connaissant leur pratique du Hajj qu’on pourra comprendre ce que dit le Coran sur ce sujet. Cet article décrit dans un premier lieu comment le Hajj était observé du temps des Anciens Arabes, ce qu’il est ensuite devenu avec l’islam, et ce qu’il est censé vraiment être selon le Coran. Vous allez voir que le vrai Hajj selon le Coran est une expérience exceptionnelle que tout croyant doit vivre au moins une fois dans sa vie, et c’est en l’observant selon ses vraies règles que vous serez en mesure de réaliser sa véritable dimension spirituelle et d’en tirer les pleins bénéfices.

Cet article va non seulement révolutionner votre vision sur le Hajj, mais également sur la religion toute entière. Car, il existe aujourd’hui un fossé énorme entre la vraie religion d’Allah telle qu’elle est définie dans le Coran, et la secte qu’est devenue l’islam et sa pseudo Sounnah inventée sur le dos du prophète bien après sa mort.

Introduction

Après avoir défini la Salat, la Zakat, et le jeûne du mois de Ramadan selon le Coran, nous allons maintenant nous intéresser au Hajj, ou pèlerinage, selon la véritable règle de Dieu, et vous allez voir qu’il existe des différences non négligeables avec la version islamique basée sur la Sounnah du prophète. Le Hajj, de même que le jeûne du Ramadan, était déjà pratiqué par les Anciens Arabes bien avant l’arrivée de l’islam. On voit clairement à travers leurs tournures que les versets du Coran relatifs au Hajj s’adressaient à des gens qui connaissaient parfaitement le sujet. Le Coran n’a donc pas instauré un nouveau rite qui n’existait pas avant, mais n’a fait qu’en corriger la pratique, confirmant ce qui vient vraiment de Dieu et abrogeant ce qui a été hérité des traditions païennes. C’est en étudiant comment le Hajj était observé par les Anciens Arabes que nous allons pouvoir pleinement comprendre ce qu’en dit vraiment le Coran. Toute la question sera de déterminer son lieu, sa période exacte, et ses règles, et pour se faire, nous allons mettre côte à côte le Hajj tel que pratiqué par les Anciens Arabes sur la base des récits rapportés par les historiens de cette époque, le Hajj tel que pratiqué par les musulmans, et le Hajj tel que décrit dans les versets du Coran.

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I- Le Hajj selon les Anciens Arabes

Les Anciens Arabes étaient majoritairement des païens, ils adoraient une multitude de divinités, et chacune d’entre elles avait son propre culte dédié. Il n’existait donc pas une seule et unique pratique du Hajj, mais plusieurs, variant d’une tribu à l’autre en fonction des divinités qu’ils adoraient. Allah a envoyé le Coran pour mettre de l’ordre dans tout ça, abrogeant les fausses règles païennes et confirmant ce qui vient vraiment de Lui.

Les “Maisons Sacrées”

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Hegra, ancienne ville Nabatéenne longtemps demeurée secrète dans la vallée de Al-Ula en Arabie Saoudite

Ce qu’il faut d’abord savoir, c’est que le Hajj des Anciens Arabes n’était pas exclusif à la Ka’ba, aussi appelée “Maison d’Allah“, mais qu’il existait une multitude d’autres Hajjs concurrents qui étaient célébrés en même temps, sur d’autres sites que celui la Ka’ba et pour d’autres divinités qu’Allah. Les emplacements de ces Hajjs coïncidaient avec autant de marchés, dont la plupart se situaient tout le long des routes commerciales des caravanes passant par le Yémen, Aden, Oman, et Hadramaout au Sud, et par la Syrie et l’Irak au Nord.

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Parmi les autres “Maisons sacrées”, il y avait par exemple la Maison d’Al-Lat à Taïf, la Maison d’Al-Uzza aux alentours d’Arafat, la Maison de Manat, la Maison de Dhou Al-Khoulsa, la Maison de Najran, et bien d’autres “Maisons” étaient considérées comme sacrées par les Anciens Arabes et leur servaient également de lieux de pèlerinage. Les historiens ont relevé pas moins de 360 divinités adorées par les différentes tribus Arabes à l’époque préislamique, c’est dire la rude compétition qui existait entre ces différentes divinités, mais aussi entre les cultes et les temples qui leur étaient dédiés. Le Coran ne cite que les divinités les plus importantes, parmi elles Al-Lat, Al-Uzza, et Manat, considérées par les Anciens Arabes comme étant les “filles” d’Allah. 

Que vous en semble [des divinités], Al-Lat et Al-Uzza ainsi que Manat, cette troisième autre? Pour vous il y aurait les garçons et pour Lui les filles? Voilà donc une répartition bien injuste! Ce ne sont que des noms que vous avez inventés, vous et vos ancêtres. Allah n’a fait descendre aucune preuve à leur sujet. Ils ne suivent que la conjecture et les passions de [leurs] âmes, alors que la guidée leur est venue de leur Seigneur. S5:V21-23

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De gauche à droite, Manat, Al-Lat, et Al-Uzza

Allah n’était pour la plupart des Anciens Arabes, notamment pour la tribu de Quraych, dont le prophète Muhammad faisait partie, que la divinité proéminente, qu’ils appelaient aussi Houbal, et qui avait pour “Maison” ou temple, la Ka’ba, située à la Mecque. Chaque Maison sacrée avait sa propre divinité dite “principale”, et à ses côtés, siégeaient une multitude de divinités “secondaires”. Ainsi, chaque tribu avaient pour coutume d’entreposer à l’intérieur même de la Ka’ba les statues de ses divinités, aux côtés de la statue d’Allah ou Houbal, qui était considérée la plus importante à la Mecque.

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Les mois sacrés

Bien que les Hajjs étaient pour les Anciens Arabes avant tout des festivals religieux, l’autre rôle important qu’ils jouaient étaient de servir de marchés. Chaque Hajj accueillait en son sein un ou plusieurs marchés déployés tout le long des différentes étapes de son tracé, ce qui permettait aux Anciens Arabes qui étaient principalement des commerçants, d’y écouler leurs nombreuses marchandises qu’ils acheminaient de toutes parts au moyen de leurs caravanes. Le commerce lié au Hajj représentait donc pour la plupart des tribus Arabes une manne financière extrêmement importante. C’est pourquoi les 4 mois du Hajj étaient décrétés sacrés, ce qui interdisait à toute tribu d’y faire la guerre et permettait d’assurer la sécurité des marchés, ainsi que des caravanes et des voyageurs. Du temps des Anciens Arabes, les 4 mois du Hajj et les 4 mois sacrés se superposaient donc, et nous verrons plus tard quels étaient précisément ces mois.

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Le Hajj de la Ka’ba

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Le Hajj de la Ka’ba était pour les Anciens Arabes le plus important des festivals religieux et le plus grand événement de l’année, et la plupart d’entre eux considéraient la Ka’ba comme étant sacrée depuis déjà son édification par Abraham. Signe de l’importance qu’elle revêtait à leurs yeux, les Anciens Arabes y convergeaient de toute la péninsule, y compris leurs notables et leurs rois, et jurer sur la Ka’ba était considéré pour eux comme quelque chose de lourd.

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Cependant, un partie des Anciens Arabes ne reconnaissaient pas le caractère sacré de la Ka’ba, ni ne respectaient la trêve qui accompagnait les 4 mois du Hajj, se livrant au brigandage et attaquant les voyageurs et les caravanes à destination ou en provenance de la Mecque. C’est pourquoi le chef de la tribu de Quraych, Hichem Ibn Quraych, avait décidé de lever un impôt spécial auprès des chefs des tribus qui avaient un intérêt financier particulier dans le commerce lié au Hajj. Cet impôt était ensuite réparti entre les différentes tribus situées tout le long des grands axes routiers menant à la Mecque, afin que celles-ci assurent la sécurité des marchés qui s’y trouvent, et des caravanes et voyageurs qui y acheminent. Le Coran fait référence à ce pacte initié par les Quraychs, qui a permis de sécuriser les voyages durant la période du Hajj, et de faire de la Mecque un véritable sanctuaire.

En raison du pacte des Quraychs, leur pacte [concernant] les voyages d’hiver et d’été, qu’ils adorent donc le Seigneur de cette Maison [la Ka’ba], qui les a nourris contre la faim et sécurisé contre la peur! S106

Le Hajj de la Ka’ba et ceux des autres Maisons sacrées occupaient un rôle religieux important pour les Anciens Arabes, permettant aux différentes tribus d’honorer et de célébrer leurs très nombreuses divinités, qu’ils avaient pour coutume de disposer sous forme de statues tout le long des tracés de leurs divers Hajjs. La deuxième fonction des Hajjs était commerciale, les marchés qui y étaient organisés rapportaient d’énormes bénéfices aux différentes tribus Arabes et leur permettaient d’écouler leurs marchandises en provenance des 4 coins du globe. En effet, les Anciens Arabes étaient idéalement placés, faisant la jonction avec les empires Perse et Byzantin au nord, et la route des Indes au sud. Les nombreux comptoirs commerciaux situés sur les côtes Yéménites étaient parmi les plus importants au monde depuis déjà l’époque du peuple des Anciens Aads. Les archéologues ont découvert dans cette région les traces d’une ancienne mégalopole qui aurait dominé le monde entier, du nom de la Cité d’Iram, et qui selon le Coran se distinguait par sa gigantesque colonne qui n’a jamais eu d’égale dans le monde entier.

N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi avec les Aads, avec Iram, [la cité] à la colonne remarquable, qui n’a jamais eu d’égale dans le monde entier? S89:V6-8

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La période du Hajj

Le Hajj de la Ka’ba était l’évènement central qui permettait à toutes les tribus de la péninsule arabique de se réunir une fois par an à la Mecque, pour y célébrer leurs divinités, faire commerce de leurs marchandises, et y organiser toutes sortes de fêtes et de concours entre eux. L’étymologie même du mot “Aïd” nous confirme que le Hajj était incontestablement la plus grande fête de l’année. Car, étymologiquement, ce mot signifiait simplement “ce qui revient“, en référence au Hajj qui revient tous les ans à la même période, et petit à petit, ce mot a pris le sens de “fête” qu’on lui connait aujourd’hui, car c’est ce que le Hajj représentait vraiment pour les Anciens Arabes. Parmi les rites importants du Hajj, les Anciens Arabes faisaient des offrandes et des sacrifices en l’honneur de leurs divinités respectives, et leurs viandes et leurs peaux étaient ensuite distribuées aux plus pauvres. Le Hajj était donc une occasion de fête pour tous, aussi bien pour les nantis que pour les plus pauvres, et les offrandes et aumônes récoltées par ces derniers leur permettaient de faire des réserves pour le reste de l’année. À l’époque préislamique, le Hajj ne portait pas seulement sur 6 jours comme cela est le cas aujourd’hui avec les fausses règles inventées de l’islam, mais durait 4 mois entiers, soit un tiers de l’année, c’est dire l’importance de cet événement pour les Anciens Arabes aussi bien sur le plan religieux, commercial, social, culturel, et même sportif.

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À la fin des fortes chaleurs de l’été et avec l’arrivée des premières pluies d’automne, le climat devenait doux et agréable dans l’ensemble de la péninsule arabique. Cette période de l’année était donc propice au jeûne du mois de Ramadan que les Anciens Arabes pratiquaient déjà bien avant l’arrivée de l’islam. Après un mois de recueillement et de pénitence, ils relâchaient ensuite la pression en s’adonnant à leur loisir favori, la chasse, et cela durait tout le mois de Shawwal. La chasse était une activité hautement prisée par les Arabes, comme par tous les anciens peuples, et y compris encore aujourd’hui par grand nombre de gens, car c’était à la fois une activité qui leur permettait d’exercer leurs talents de cavaliers, pisteurs, et chasseurs, tout en étant une opportunité pour eux de faire de longues excursions en groupe et en pleine nature, et de se procurer viandes, peaux, et cornes, qui dans le passé étaient des denrées extrêmement précieuses. Après ce mois de loisirs et de relâchement, les Anciens Arabes entraient alors dans 3 mois consécutifs de Hajj, qui pour beaucoup étaient les mois de l’année où leur activité était la plus importante, étant donné que la plupart d’entre eux étaient des commerçants. Ces 3 mois correspondaient à Dhou Al-Qua’da, Dhou Al-Hijjah, et Mouharram. Ce Hajj de 3 mois consécutifs était appelé le “Grand Hajj“, à la différence du “Petit Hajj“, qui lui ne durait qu’un seul mois, le mois de Rajab, et démarrait 6 mois après la fin du Grand Hajj. Ce qu’il faut savoir, c’est que ces mois que je viens de vous citer ne correspondent pas aux mêmes mois que ceux du calendrier lunaire hégirien islamique, car le calendrier des Anciens Arabes était quant à lui lunisolaire. Ce qui signifie que les mois de ce calendrier ne se décalaient pas au fur et à mesure du temps, mais demeuraient fixes par rapport aux saisons grâce à l’ajout du mois intercalaire, que les Anciens Arabes appelaient le Nassi, et qui intervenait tous les 32 mois.

Le calendrier des Anciens Arabes

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  1. Mouharram (mois sacré): Un des 4 mois sacrés du Hajj/Pèlerinage, durant lesquels, les Anciens Arabes observaient une trêve, seules les guerres défensives y étaient autorisées.
  2. Safar (mois vide): Les maisons des Anciens Arabes y étaient généralement vides, car c’était traditionnellement le mois où leurs caravanes commerciales faisaient route vers la Syrie et le Yémen.
  3. Rabi’ al-awwal (printemps premier)
  4. Rabi’ al-thani (printemps deuxième)
  5. Joumada al-awwal (premier mois de sécheresse)
  6. Joumada al-thâniyya (deuxième mois de sécheresse)
  7. Rajab (“mois révéré” selon le sens sémitique ou “mois du respect” selon le sens arabe): Un des 4 mois sacrés du Hajj/Pèlerinage, durant lesquels les Anciens Arabes observaient une trêve, seules les guerres défensives y étaient autorisées.
  8. Shaʿbân (mois de la division/dispersion): Les Anciens Arabes se dispersaient pour chercher de l’eau, car ce mois correspond à la fin de l’été, et donc au pic de sécheresse, et l’eau y devenait donc plus rare.
  9. Ramadan (mois des pluies fines ou des fortes chaleurs): Mois correspondant à la fin de l’été et à l’apparition des premières pluies fines d’automne. Mois de jeûne pour les Anciens Arabes.
  10. Shawwâl (mois du tarissement): À l’origine ce mois était le mois de la chasse pour les Anciens Arabes. Etymologiquement, le nom de ce mois fait référence aux chamelles qui mettent bas durant cette période, et qui deviennent donc plus maigres du fait qu’elles allaitent.
  11. Dhou al-Qa’da (le mois du repos): Un des 4 mois sacrés du Hajj/Pèlerinage, durant lesquels les Anciens Arabes observaient une trêve, seules les guerres défensives y étaient autorisées. Les Anciens Arabes y restaient généralement chez eux afin d’être reposés en vue de la haute saison du Hajj/Pèlerinage.
  12. Dhou al-Hijjah (mois du pèlerinage) : Un des 4 mois sacrés du Hajj/Pèlerinage, durant lesquels les Anciens Arabes observaient une trêve, seules les guerres défensives y étaient autorisées. Mois correspondant à la haute saison du Hajj/Pèlerinage.

Le “Grand Hajj” et le “Petit Hajj”

Les 3 mois du Grand Hajj se déroulaient approximativement en Novembre, Décembre, Janvier, période idéale pour faire de grands voyages, permettant ainsi aux voyageurs et aux caravanes de toute la péninsule arabique de traverser le désert pour se rendre à la Mecque sans avoir à souffrir de la chaleur. De plus, le climat frais et doux correspondant à cette période de l’année, offrait les conditions optimales pour la bonne tenue des marchés, fêtes, et divers concours, qui accompagnaient cet événement majeur. Quant au Petit Hajj, il avait lieu en été et permettait d’avoir un deuxième Hajj intermédiaire en plein milieu de l’année, ce qui limitait le temps d’attente jusqu’au prochain Grand Hajj. En plus d’être un événement religieux, commercial, et social, majeur, le Hajj coïncidait avec 4 mois de trêve sacrée, ce qui procurait une période d’accalmie pour l’ensemble des tribus Arabes, exténuées par toutes les guerres qu’elles se livraient tout le long de l’année, sans parler du brigandage qui était un véritable fléau autant pour les caravanes que les voyageurs, et qui devenait beaucoup plus rare durant ces 4 mois, en raison du pacte mis en place par les Quraychs qui permettait de sécuriser les principaux axes routiers.

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D’autre part, le fait que le Hajj se déclinait en 2 sessions, une en hiver et une en été, était extrêmement pratique pour les Anciens Arabes. En effet, les 3 mois du Grand Hajj permettaient à toutes les tribus Arabes, y compris les plus éloignées, de pouvoir être présentes à la Mecque pour la haute saison du Hajj, qui avait lieu durant le mois de Dhou Al-Hijjah, tout en leur laissant le temps de faire le voyage retour en toute sécurité avant que la trêve ne prenne fin. Il fallait en effet aux tribus les plus éloignées: 1 mois pour l’aller, 1 mois sur place, et 1 mois pour le retour. Le Grand Hajj était l’événement incontournable de l’année, et réunissait toutes les tribus une fois par an, ce qui leur permettait d’organiser entre eux toutes sortes de concours et de fêtes, et de vendre et d’acheter des produits aussi divers que variés en provenance du monde entier. Du temps des Anciens Arabes, il était de bon temps d’être présent à la Mecque durant le mois de Dhou Al-Hijjah, car c’était le mois de l’année qui réunissait le plus de monde, et où les plus grands événements étaient organisés et les gens les plus importants avaient pour habitude de se rencontrer.

À contrario, loin du tumulte du Grand Hajj, le Petit Hajj était quant à lui un événement plus convivial et confidentiel, et était principalement réservé aux locaux et aux professionnels du commerce, qui profitaient du calme relatif qu’offrait ce mini Hajj pour accomplir en toute quiétude leurs obligations religieuses et effectuer entre eux leurs transactions commerciales. En effet, seuls pouvaient s’y rendre ceux qui habitaient à moins de 15 jours de route de la Mecque et les professionnels du commerce qui avaient les moyens d’assurer la sécurité de leurs caravanes en dehors de la période de trêve. Car, une fois le mois du Petit Hajj écoulé, la trêve prenait fin avec, et les attaques militaires et les actes de brigandage reprenaient de plus belle, il fallait donc être absolument certains de pouvoir faire l’aller-retour dans le seul mois de Rajab, ce qui pour la plupart n’était pas possible. Le Petit Hajj n’était pas une Omra comme l’appelle aujourd’hui les musulmans, mais était un Hajj à part entière au même titre que le Grand Hajj, et certaines tribus Arabes, comme les tribus de Mudhar et Rabi’a, en avaient même fait leur Hajj principal.

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Les rites du Hajj

Maintenant que nous avons identifié la période du Hajj, son lieu de célébration, et ce qu’il représentait pour les Anciens Arabes, intéressons-nous à ses rites à proprement parler. Comme je vous le disais en introduction, les Anciens Arabes avaient des centaines de divinités, et chacune d’entre elles avait son propre culte dédié. Il n’existe donc pas une seule et unique manière d’observer le Hajj, mais une multitude, c’est pourquoi le Coran est venu mettre de l’ordre dans tout ça, ne laissant que ce qui vient vraiment de Dieu.

“Al-Tawaf” (Circumambulation)

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La première chose que les Anciens Arabes faisaient quand ils arrivaient à la Mecque pour accomplir leur Hajj était de tourner autour de la Ka’ba, et ils en faisaient de même autour des autres maisons sacrées, bétyles, et statues, comme par exemple à Yathrib où ils tournaient autour de la statue de Manat. Le nombre de tours qu’ils faisaient était toujours fixé à 7, que ce soit autour de la Ka’ba ou autour des autres maisons sacrées, stèles, tombeaux, ou autels (Al-Ansab). Par exemple, les Anciens Arabes avaient pour coutume de déposer les bêtes qu’ils sacrifiaient sur des autels (poteaux de pierres dressées/Al-Ansab), puis tournaient ensuite autour 7 fois, avant de procéder au partage par tirage au sort, pratique que le Coran a ensuite interdite.

Ô les croyants! Le vin, le jeu de hasard, les autels/Al-Ansab (pierres dressées), les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez. S5:V90

Le nombre 7 n’était pas seulement sacré chez les Anciens Arabes, mais revêtait une importance particulière également pour les Juifs, et pour un grand nombre de peuples anciens. Pour beaucoup, le nombre 7 représente le divin, avec les 7 cieux, 7 terres, le Shabbat, 7ème jour de la Création, les Jubilés tous les 7 fois 7 ans. Cependant, accorder un quelconque pouvoir à ce chiffre n’est que pure superstition.

Les historiens rapportent que les païens parmi les Anciens Arabes se divisaient principalement en 2 courants religieux majoritaires: Hilat et Hamas, et un 3ème plus minoritaire: Tals. Ceux qui adhéraient au courant de Hamas tournaient autour de la Ka’ba habillés, alors que ceux qui suivaient le courant de Hilat tournaient tout nus! On raconte que même les femmes adhérant à ce courant devaient se plier à cette règle. Avant de commencer à tourner, elles avaient pour coutume de demander si quelqu’un voulait bien leur donner un vêtement pour se couvrir, et si personne ne le faisait, elles tournaient alors intégralement nues, se cachant les parties intimes avec une main devant et une main derrière. Les récits relatent que certaines femmes de Hilat choisissaient de tourner de nuit autour de la Ka’ba, car les hommes avaient pour règle de tourner autour seulement de jour.

Cette tradition peut sembler à priori complétement insensée, mais comme bien souvent, le Diable se cache derrière les bonnes intentions. En effet, l’esprit derrière cette règle était pour les Anciens Arabes de se présenter devant leurs divinités dans leur plus simple appareil, en s’humiliant devant eux de la sorte, c’était pour eux une façon de leur témoigner leur soumission totale. La pratique originelle issue d’Abraham consistait simplement à porter un habit simple, un habit souvent fait d’un seul tissu, afin d’être plus humble aux yeux de Dieu. Cela permettait aussi de se présenter tous égaux devant Dieu comme quand Il nous a créés à l’origine, et non pas dans notre habit du quotidien qui reflète notre position dans la société, ce qui crée inévitablement des différences. Le Diable a comme à son habitude usé de sa ruse en poussant à l’excès de zèle, faisant croire aux païens que se présenter nus devant Dieu était la marque d’une plus grande soumission. Or, il est évident qu’une telle pratique ne sert pas cet objectif mais vise plutôt à immiscer le vice et la tentation chez les hommes. En effet, dès lors qu’Adam et Eve avaient transgressé l’interdit de Dieu dans le jardin d’Eden, leur nudité leur apparut, signe qu’ils avaient perdu leur innocence originelle. 

Tous deux (Adam et Eve) en mangèrent. Alors leur apparut leur nudité. Ils se mirent à se couvrir avec des feuilles du paradis. Adam désobéit ainsi à son Seigneur et il s’égara. S20:V21

Une fois notre innocence perdue, se montrer nus les uns aux autres suscite inévitablement en nous le vice et la tentation, voilà pourquoi Dieu nous commande dans le Coran de nous couvrir et de baisser le regard, car Il sait que le Diable cherche par ce moyen à nous mener à notre perte finale.

Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C’est plus pur pour eux. Allah est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce qu’ils font. Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs atours; […]. S24:V30-31

Selon Al-Yacoubi, en dehors de ceux qui avaient embrassé le Christianisme et le Judaïsme, et qui étaient minoritaires car ces religions étaient celles de peuples étrangers, la plupart des Anciens Arabes se divisaient en 2 courants religieux principaux: Hamas et Hilat. Le courant de Hamas était celui qui était issu de la tradition d’Abraham, même si un certain nombre de ses règles et croyances étaient d’influences païennes. Alors que le courant de Hilat était à dominante païenne, mélangeant bon nombre de cultes païens hérités des Nabatéens, Zoroastriens, Hadramites, Qatabanites, Minéens, Assyriens, Babyloniens, Égyptiens, … etc. Les adhérents du courant de Hamas étaient principalement ceux qui étaient sédentaires de la Mecque, et à ce titre se revendiquaient comme les gardiens légitimes du sanctuaire de la Ka’ba. La majorité d’entre eux appartenaient à la tribu de Quraych, et à d’autres tribus plus minoritaires, également sédentaires de la Mecque et de ses alentours.

Le mot “Hamas” signifie étymologiquement “motivation“, car les adeptes de ce courant étaient motivés pour préserver coûte que coûte la pureté de leur culte hérité d’Abraham et de sa descendance, pour se soutenir mutuellement et travailler ensemble, et pour appeler à adorer le Seigneur de la Ka’ba, même s’ils Lui associaient bien d’autres divinités. Parmi leurs autres règles, ils interdisaient aussi toute agression militaire ou provocation gratuite, et incitaient à honorer les hôtes, à venir en aide aux nécessiteux, et à assister et protéger ceux qui se rendaient à la Mecque pour raison professionnelle ou pour accomplir le Hajj ou la Omra. Du fait de ces bonnes règles de conduite héritées de la Loi de Dieu, bien qu’ils fussent en partie pollués par un certain nombre de croyances païennes et qu’ils associaient à Allah d’autres divinités, les Quraychs étaient les plus justes parmi toutes les autres tribus Arabes, c’est pourquoi Dieu leur a donné la suprématie et a élu parmi eux son ultime prophète, Muhammad. Au final, il n’est pas étonnant de voir que la majorité de ceux qui adhéraient au courant de Hamas ont cru au prophète et au Coran, alors que la plupart des autres sont demeurés des associateurs, ce qui leur a valu d’être détruits par Dieu.

Preuve que les croyances païennes s’étaient invitées au cœur même de la religion de Dieu, les Anciens Arabes avaient pour coutume d’entreposer les statues et les bétyles représentant leurs divinités à l’intérieur même de la Ka’ba, et tout le long du tracé du Hajj. La plus connue d’entre elles était incontestablement la Pierre Noire, qui est encore adorée à ce jour par les musulmans en plein cœur du sanctuaire sacré de Dieu. Le bétyle de la Pierre Noire représente Al-Lat, une des prétendues filles d’Allah, et déesse de la fertilité, en témoigne sa représentation en forme de vulve.

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Parmi les pratiques répandues chez les Anciens Arabes, il y avait ce qu’ils appelaient le tamassah (frottement) et l’istilam (enlacement). Ces pratiques consistaient à toucher, se frotter, enlacer, et embrasser les statues de leurs divinités, y compris la Pierre Noire, tout en accomplissant leurs rites du Hajj. La règle concernant la Pierre Noire était que s’ils n’arrivaient pas à y accéder dans leur tour autour de la Ka’ba, ils devaient la toucher avec l’extrémité d’un bâton, car son toucher était pour eux synonyme de fertilité, bénédiction, et purification. Aujourd’hui, cette tradition se perpétue toujours chez les musulmans, qui en tournant autour de la Ka’ba, tendent la main vers la Pierre Noire à chaque fois qu’ils passent devant s’ils n’ont pas la possibilité de la toucher, ce qui est presque toujours le cas tant il y a de personnes qui veulent l’approcher. De même, le tamassah (frottement) et l’istilam (enlacement) continuent d’être pratiqués par les musulmans qui ont pour coutume d’embrasser les murs de la Ka’ba et le drap qui la recouvre, et de frotter leurs corps et leurs tapis dessus en guise de bénédiction et de purification. Ces traditions païennes héritées des Anciens Arabes ne sont que pure association, car cela revient à accorder un pouvoir quelconque, que ce soit à la Pierre Noire, aux murs de la Ka’ba, ou au drap qui la recouvre, alors qu’ils n’ont aucun pouvoir propre à eux.

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On retrouve les mêmes pratiques païennes dans toutes les religions. Les Chrétiens ont pour coutume de toucher le pied de la statue de Saint Pierre au Vatican, afin qu’après leur mort, il leur ouvre les portes du Paradis, ce qui n’est bien sûr qu’une pure invention.

La “Talbiya” (Invocation du Hajj)

Tout au long de leur Hajj, les Anciens Arabes répétaient les mêmes invocations à haute voix, appelé talbiya, qu’ils adressaient à leurs divinités. Chaque divinité avait sa propre talbiya, comme par exemple les Quraychs qui invoquaient Isaf avec la talbiya suivante: “Me voilà, ô Seigneur, me voilà. Me voilà, Tu n’as pas d’associé sauf celui à qui Tu es associé, Tu le possèdes et ce qu’il possède“. La talbiya de ceux qui invoquaient Al-Uzza était: “Me voilà, ô Seigneur, me voilà. Me voilà pour te faire plaisir, et par amour pour toi“. Celle adressée à Al-Lat était: “Me voilà, ô Seigneur, me voilà. Me voilà à ta Maison avec un vœu, qu’elle ne soit jamais abandonnée ni ne subisse de catastrophe, et elle est issue d’une terre pure, et ses seigneurs sont des gens de bien“. On reconnaît dans ces différentes talbiya une ressemblance assez flagrante avec celle prononcée par les musulmans: “Me voilà, ô Seigneur, me voilà. Me voilà, Tu n’as pas d’associé, me voilà. En vérité la louange et la grâce T’appartiennent ainsi que la royauté. Tu n’as pas d’associé“. Certainement que cette invocation a permis aux premiers croyants du temps du prophète Muhammad de se démarquer des païens, n’invoquant qu’Allah sans lui donner d’associés.

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Le “Sa’i” (Va-et-vient) entre As-Safâ et Al-Marwa

Pour les habitants de la Mecque, et plus particulièrement pour la tribu de Quraych, en plus du rite du tawaf autour de la Ka’ba, s’ajoutait celui du sa’i (va-et-vient) entre As-Safâ et Al-Marwa, que la plupart des autres tribus Arabes n’observaient pas. Durant les 7 premiers jours de leur Hajj, ceux qui partageaient le même culte que les Quraychs demeuraient uniquement dans l’enceinte du sanctuaire sacré, alternant des cycles de 7 tours autour de la Ka’ba et de 7 aller-retours entre As-Safâ et Al-Marwa. Deux statues de leurs divinités étaient placées sur ces 2 monts: Isaf à As-Safâ et Na’ila à Al-Marwa. À chacun de leur passage, ils avaient pour coutume de les invoquer à voix haute, de tourner autour, de les toucher, de se frotter contre, et de les embrasser, en commençant d’abord par Isaf, pour finir avec Na’ila. Ce rite païen servait à commémorer la légende d’Isaf et Na’ila, originaires du Yémen et qui s’aimaient passionnément, et dont on raconte qu’ils furent changés en pierre pour s’être embrassés et enlacés en plein Haj. Les habitants de la Mecque les auraient alors placés dans un premier temps près de la Ka’ba, puis ensuite à proximité de la source Zamzam, et finalement, Isaf, surnommé « le Pourvoyeur de vent », fut placé sur le mont As-Safâ, et sa compagne, Na’ila, la « Nourricière d’oiseaux », sur le mont Al-Marwa.

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Les récits rapportent que les premiers croyants avaient refusé dans un premier temps de faire le va-et-vient entre As-Safâ et Al-Marwa, pensant que c’était une pure tradition païenne. Ils auraient alors voulu y mettre fin disant au prophète Muhammad: « Nous ne ferons plus la course entre As-Safâ et Al-Marwa, car c’est une forme d’association pratiquée à l’époque des païens ». C’est alors qu’Allah a révélé le verset affirmant que faire le va-et-vient entre As-Safâ et Al-Marwa fait bel et bien partie des rites sacrés du Hajj. 

AS-Safâ et Al-Marwa sont vraiment parmi les lieux sacrés d’Allah. Donc, quiconque fait le Hajj à la Maison ou fait l’Omra ne commet pas de péché en faisant le va-et-vient entre ces deux monts. Et quiconque fait de son propre gré une bonne œuvre, alors Allah est Reconnaissant, Omniscient. S2:V158

On raconte que ce rite sert à commémorer un miracle que Dieu aurait manifesté du temps où Abraham et sa famille venaient de s’installer dans l’emplacement qui deviendra plus tard la Mecque. Ce miracle c’est la source d’eau, appelée Zamzam, que Dieu a fait jaillir alors que la mère d’Ismaël courrait désespérément entre As-Safâ et Al-Marwa, à la recherche d’un point d’eau pour abreuver son fils.

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Mont Al-Marwa

Le va-et-vient entre As-Safâ et Al-Marwa fait donc bien partie des rites sacrés du Hajj, même si les païens l’avaient détourné pour en faire un culte à leurs idoles, Isaf et Na’ila. Après la victoire des croyants sur les associateurs à la Mecque, les statues d’Isaf et Na’ila situées à As-Safa et Al-Marwah ont été détruites, supprimant ainsi toute trace d’association rattachée à ces lieux, ce qui a fini de convaincre les croyants d’observer ce rite. Le miracle de la source Zamzam est encore perceptible à ce jour, car malgré les milliers d’années écoulées, et les milliards de gens à s’en être abreuvés, l’eau de cette source ne s’est jamais tarie, ni n’est devenue saumâtre.

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Le “Wouqouf” (Halte) à Arafat et Al-Muzdalifa

Une fois les rites autour de la Ka’ba et d’As-Safâ et Al-Marwa accomplis, les Anciens Arabes se rendaient au Mont Arafat pour ce qu’ils appelaient le Wouqouf (Halte). Arafat signifie étymologiquement “ce qui est situé à une distance proche“, car ce mont se trouve à peine à une quinzaine de kilomètres à vol d’oiseau de la Ka’ba.

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Le rite observé au Mont Arafat avait certainement un rapport avec leurs divinités, ce qui expliquerait la présence de nombreuses statues disposées dans ses alentours. Les Anciens Arabes avaient pour coutume de stationner au Mont Arafat de midi jusqu’au coucher du soleil, car ils vouaient également un culte au soleil. Puis, quand le soleil se couchait, ils se dirigeaient vers Al-Muzdalifa, situé à mi-chemin entre Arafat et Mina, pour y passer la nuit et ensuite se rendre à Mina au lever du soleil. On raconte que le prophète Muhammad avait délibérément quitté Al-Muzdalifa avant le lever du soleil afin de se distinguer clairement des païens, qui avaient interdiction de le faire en raison du culte qu’ils vouaient au soleil. 

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Il est rapporté que, contrairement aux autres tribus, les Quraychs et ceux qui suivaient le même culte, n’allaient pas à Arafat dans le cadre du Hajj, mais demeuraient uniquement à proximité du sanctuaire sacré. Les Quraychs se percevaient comme les descendants d’Abraham, et les gardiens légitimes du sanctuaire de la Ka’ba et légataires des rites sacrés. À ce titre, ils étaient sédentaires de la Mecque et affirmaient que les autres tribus Arabes n’avaient pas les mêmes droits qu’eux, ni le même statut, ni le même lieu d’habitation. Selon leurs croyances, le Hajj ne concernait que ce qui était dans le périmètre du sanctuaire sacré de la Ka’ba, par conséquent, tout ce qui était en dehors n’en faisait pas partie. De ce fait, les Quraychs n’observaient pas le rite de l’arrêt à Arafat, mais un groupe d’entre eux marquaient une halte à Al-Muzdalifa et l’autre à Al-Mash’ari-al-Haram, qui se trouvent à la limite de ce périmètre. 

Le “Rajm” (lapidation) à Mina

Au lever du soleil, les Anciens Arabes quittaient Al-Muzdalifa pour se rendre à Mina pour la lapidation et le sacrifice. Mina signifie étymologiquement “répandre le sang “, car ce lieu à toujours servi aux sacrifices dans le cadre du Hajj. Du temps des Anciens Arabes, il y avait 7 statues situées à Mina, et celles-ci avaient certainement leur rôle dans les rites de lapidation et de sacrifice. La lapidation est un rite ancien pratiqué par les Arabes, pas seulement au Hajj de la Mecque, mais également dans tous leurs autres Hajjs. Ce rite est aussi mentionné dans la Torah, ce qui montre que cette pratique remonte à encore avant l’époque des Anciens Arabes.

Laban dit à Jacob : Voici ce monceau (monticule de pierre), et voici ce monument (stèle/obélisque) que j’ai élevé entre moi et toi. Que ce monceau soit témoin et que ce monument soit témoin que je n’irai point vers toi au delà de ce monceau, et que tu ne viendras point vers moi au delà de ce monceau et de ce monument, pour agir méchamment. Genèse C31:V51-52

L’obélisque ou monticule de pierre symbolisent le Diable. En effet, l’obélisque a la forme d’un pic tourné vers le ciel, symbole de la rébellion du Diable et de ses partisans contre Dieu. À contrario, le dôme couvrant la plupart des temples dédiés à Dieu, symbolise la soumission totale à Dieu.

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L’obélisque est un pic tourné vers le ciel, alors que le dôme fait le dos rond devant Dieu.

Lapider les obélisques servait donc à exprimer de façon symbolique la mise à mort du Diable. Car, comme Dieu nous le dit dans le Coran, le combat que se livrent les hommes et le Diable est bel et bien un combat à mort. Il est intéressant de noter que de nos jours toutes les grandes villes ont à leur centre un obélisque géant, y compris les villes situées dans les pays musulmans, ce qui montre que la rébellion contre Dieu est désormais répandue partout.

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160526060322871_DAH-Option 2- Aerial Tower

La plupart des villes du monde, grandes comme petites, ont un obélisque en plein cœur de leur centre. Ici, vous avez par exemple la ville de Jeddah en Arabie Saoudite, avec le projet en construction de la Kingdom Tower.

Le monticule de pierre symbolise le fait s’ériger petit à petit contre Dieu, pierre par pierre, en vue de s’élever à sa hauteur, et ainsi de devenir pour son propre dieu. Dans beaucoup de traditions, ces monticules servent aussi à marquer les tombeaux, et plus ils sont hauts et plus cela dénote l’importance du défunt. Le prophète Muhammad avait interdit cette pratique, car les Anciens Arabes, et les païens en général, avaient justement pour coutume de se faire construire après leur mort la plus haute sépulture possible afin de montrer aux autres leur grandeur. En se promenant en pleine nature, on croise souvent des monticules de pierres, et les gens ont pour coutume d’y ajouter une pierre sans même comprendre le véritable sens de cette pratique. La version officielle est que ces monticules de pierres, aussi appelés “cairn“, servent simplement à marquer les sentiers en pleine nature, mais cette pratique a été en réalité empruntée du chamanisme. Les Tibétains se sont également inspirés des chamanes en élevant des monticules de pierres appelés “lhapsa”, qui servent d’offrandes aux divinités des lieux où ils sont érigés, afin qu’ils offrent leur protection et repoussent les mauvais esprits. Quand vous voyez ces monticules en pleine nature, n’y ajoutez pas de pierre pour ne pas prendre part à ce culte des esprits, mais ne les détruisez pas non plus, car il n’est pas de votre droit de détruire ce qui ne vous appartient pas, au risque de vous porter préjudice à vous-mêmes.

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Le sacrifice à Mina

Après la lapidation, les Anciens Arabes sacrifiaient leurs animaux, appelées quala’id, sur le site dédié à cet effet, Mina.”Quala’id” vient du mot “qualida” qui signifie “collier“, et désigne les animaux destinés à être sacrifiés dans le cadre du Hajj. Les Anciens Arabes les appelaient ainsi car ils accrochaient au cou de ces animaux un collier ou une paire de chaussures, ou les marquaient avec un coup de lame sur le flanc jusqu’au sang, afin qu’ils soient facilement identifiables comme étant voués au sacrifice du Hajj, et que personne ne leur fasse de mal ou ne s’en empare. Les Anciens Arabes avaient pour habitude d’offrir leurs sacrifices aux pieds des statues de leurs divinités, et procédaient au sacrifice uniquement au lever et au coucher du soleil, du fait du culte qu’ils lui vouaient. Quiconque faisait son sacrifice en dehors de ces 2 moments devait en refaire un autre.  

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Fin du Hajj

Une fois qu’ils avaient effectué leurs sacrifices, les Anciens Arabes bouclaient la boucle du circuit du Hajj en revenant dans l’enceinte du sanctuaire sacré pour faire ce qu’ils appelaient la “circumambulation de retour“. Ils faisaient alors leurs derniers tours autour de la Ka’ba et aller-reours entre As-Safâ et Al-Mawra, puis se rasaient la tête afin de clore leur Hajj et sortir de leur état de sacralisation. Il n’était autorisé à le faire avant, autrement leur Hajj était considéré comme nul. On retrouve cette même pratique consistant à se couper les cheveux dans beaucoup d’autres religions, car on dit que les péchés se déposent dans tout ce qui pousse de notre corps, à savoir les cheveux, les poils, et les ongles, les couper faisait donc office de purification. La plupart des Anciens Arabes restaient encore 3 jours supplémentaires, dans ce qu’ils appelaient le “Tashrik“, afin de célébrer sur place leur Hajj et de façon collective. Avant de commencer le Hajj, les Anciens Arabes avaient pour coutume de porter un collier de cheveux pour montrer leur intention d’accomplir le Hajj, de cette manière personne ne s’en prenait à eux sur le chemin aller. Une fois leur Hajj accompli, ils portaient un collier d’Idhar, une plante qui sent bon qu’ils découpaient des arbres qui poussaient dans l’enceinte du sanctuaire de la Ka’ba, ce qui leur permettait d’être aisément identifiables également sur le chemin retour. Les musulmans ont repris cette tradition, pendant 7 jours après la fin de leur Hajj, les hommes portent la koufiya, un tissu de soie qu’ils se mettent sur la tête ou autour du cou, alors que les femmes mettent un voile blanc.

Résumé

Du temps des Anciens Arabes, il n’y avait pas un seul et unique Hajj, celui de la Ka’ba, mais plusieurs autres Hajjs disséminés un peu partout dans toute la péninsule arabique, chacun voué à une divinité différente. Cependant, la période du Hajj était la même pour tous et durait 4 mois: les 3 mois consécutifs de Dhou Al-Qa’da, Dhou Al-Hijjah, et Mouharram, appelé le Grand Hajj, et le mois isolé de Rajab, appelé le Petit Hajj. Ces mois ne correspondent pas à ceux du calendrier hégirien sur lequel se basent aujourd’hui les musulmans, mais appartiennent au calendrier des Anciens Arabes qui était lunisolaire, et dont les mois demeuraient fixes par rapport aux saisons. Ce qui fait que le Grand Hajj des Anciens Arabes intervenait toujours en hiver, période idéale pour les longs voyages et pour la bonne tenue du Hajj. Durant les 4 mois du Hajj, une trêve était observée par toutes les tribus Arabes, ce qui leur permettait de voyager et d’accomplir le Hajj en toute sécurité. Le Grand Hajj était l’occasion annuelle pour toutes les tribus de se réunir, car sa durée était suffisamment longue pour permettre même aux plus éloignées d’entre elles de faire l’aller-retour et d’accomplir leur Hajj dans les 3 mois de trêve impartis. Alors que le Petit Hajj quant à lui se déroulait toujours en été et ne durait qu’un seul mois, ce qui en faisait un événement plus convivial et confidentiel, ne concernant principalement que les locaux et les professionnels du commerce. Les Anciens Arabes pouvaient accomplir leur Hajj quand ils le voulaient durant ces 4 mois, et non pas seulement du 8 au 13 de Dhou Al-Hijjah comme cela est le cas aujourd’hui pour les musulmans. Le Hajj des Anciens Arabes durait généralement une dizaine de jours: environ 7 jours limités à l’enceinte du sanctuaire sacré, où ils faisaient le tawaf (circumambulation) autour de la Ka’ba et le sa’i (va-et-vient) entre As-Safâ et Al-Marwa, suivi de 2 à 3 jours pour accomplir les rites associés à Arafat, Al-Muzdalifa, et Mina, puis ils bouclaient la boucle du circuit du Hajj avec la circumambulation de retour, et à cela s’ajoutaient généralement 3 jours de célébrations sur place, appelé Tashrik. Les Anciens Arabes, excepté les résidents de la Mecque, n’avaient pas le droit de faire de commerce tant qu’ils n’avaient pas accompli leur Hajj. Une fois accompli, les commerçants parmi eux restaient alors durant toute la période du Hajj, car c’était pour eux le plus grand marché de l’année.

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Le Hajj était pour les Anciens Arabes l’événement central de l’année, leur permettant à la fois de célébrer leurs divinités, de réunir toutes leurs tribus, de prendre part à toutes sortes de fêtes et de concours, et de profiter des nombreux marchés qui y étaient organisés. C’était aussi l’occasion pour les plus pauvres de retrouver le sourire en profitant de l’ambiance de fête, de manger à leur faim grâce aux offrandes à destination du Hajj, et de mettre de côté un peu d’argent pour le reste de l’année. Le Coran n’a pas été envoyé pour priver les Anciens Arabes de cette grande fête et grand bienfait de Dieu qu’était le Hajj, mais uniquement pour en retirer ce qui était nocif, à savoir les pratiques païennes et toutes formes d’association. Malheureusement, les musulmans n’ont pas observé longtemps la Loi du Coran, car très vite après la mort du prophète, ils ont réintroduit un certain nombre de leur anciennes pratiques païennes, auxquelles ils ont ajouté leurs propres inventions de la soi-disant Sounnah du prophète, ce qui a complétement chamboulé le déroulement du Hajj, comme sa durée qui est passée de 4 mois à 6 jours!

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Avant l’arrivée de l’islam, les Anciens Arabes tiraient principalement leurs revenus du commerce, le Hajj était donc l’élément central de leur société. Mais, après la mort du prophète et les premières conquêtes de l’islam, les musulmans se sont considérablement enrichis grâce à leurs nombreux succès militaires. Cette nouvelle source de revenus, plus le fait de s’étendre sur de nouveaux territoires, ont eu pour conséquences de les éloigner de la Ka’ba et de diminuer pour eux l’attrait du Hajj. Ceci explique pourquoi ces changements important dans les règles du Hajj n’ont pas vraiment été un problème pour la plupart des musulmans, car leur intérêt n’était plus centré autour du Hajj, mais était désormais tourné vers l’extérieur. Cela les arrangeait bien aussi d’ignorer les 4 mois sacrés accompagnant le Hajj, car ils représentaient un frein pour leur expansion militaire. Il n’a donc pas fallu bien longtemps avant que le Hajj tel qu’il était pratiqué du temps du prophète ne soit complétement oublié, de même que les mois sacrés, ce qui explique comment on a pu en arriver là aujourd’hui avec l’islam.

II- Le Hajj selon l’islam

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Nous allons maintenant voir en quoi consiste le Hajj selon l’islam et faire le tri entre ce qui vient vraiment de Dieu, ce qui a été repris des pratiques païennes des Anciens Arabes, et ce qui a été inventé par les musulmans dans ce qu’ils appellent la Sounnah du prophète. Afin d’éviter toute polémique, étant donné que les règles chez les musulmans peuvent fortement varier d’une faction à une autre, nous allons prendre les règles consensuelles du Hajj telles que décrites dans la page Wikipédia qui lui est consacrée, dont les informations ont été validées par les plus hautes juridictions de l’islam.

Page Wikipédia relative au Hajj

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Rien n’a été omis dans le Coran, y compris le détail des différentes pratiques du Hajj. Comme je le disais au début de cet article, le Coran n’a pas instauré un nouveau rite qui n’existait pas avant, mais n’a fait qu’en corriger les pratiques existantes. C’est pourquoi, on retrouve un certain nombre de similitudes entre le Hajj tel qu’il était pratiqué par les Anciens Arabes et celui pratiqué par les musulmans.

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Il existe aujourd’hui autant, si ce n’est plus, de factions de l’islam qu’il n’y avait de cultes différents chez les Anciens Arabes. Ce qui montre bien que suivre la tradition des ancêtres, et commettre l’idolâtrie et l’association, conduit exactement au même résultat, que ce soit pour les Anciens Arabes ou pour les musulmans, à savoir à se diviser en d’innombrables factions et à s’enfoncer toujours plus dans l’égarement. Contrairement à ce qui est affirmé dans cet extrait, il n’existe aucune différence dans les rites du Hajj, qu’on habite à la Mecque ou ailleurs.

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Les musulmans affirment que le Hajj ne porte que sur une période de 6 jours, alors que le Coran dit que le Hajj a lieu durant “des mois bien connus“. Si le Coran utilise cette tournure, c’est qu’il n’y avait pour les Anciens Arabes aucune confusion possible concernant ce que sont ces “mois bien connus“, tout comme aujourd’hui la terre entière sait que le jour de Noël a lieu le 25 Décembre. Le Hajj ne dure donc pas 6 jours, mais bien 4 mois, les mêmes “mois bien connus” qui étaient observés du temps des Anciens Arabes. Quant au calendrier auquel ces mois appartiennent, j’ai déjà montré de façon détaillée dans mon article sur le vrai Ramadan selon le Coran, qu’il s’agit du calendrier utilisé par les Anciens Arabes lors de la révélation du Coran, à savoir un calendrier lunisolaire, et non pas le calendrier lunaire pur introduit par les musulmans plusieurs décennies après la mort du prophète Muhammad. À cause de ces inventions, les musulmans du monde entier se trompent non seulement sur la durée du Hajj, mais également sur le moment où il intervient dans l’année. En faisant passer la durée du Hajj de 4 mois à 6 jours, des millions de musulmans se voient privés de Hajj chaque année, obligés d’attendre parfois toute une vie avant d’être tirés au sort pour décrocher le précieux sésame, sans compter tous les pèlerins qui meurent tous les ans piétinés à cause de la forte affluence qui résulte du raccourcissement de sa durée.

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D’autre part, à cause de leur faux calendrier lunaire hégirien, le Hajj tombe plusieurs années de suite en plein milieu de l’été, saison durant laquelle la température à la Mecque avoisine les 50° C, ce qui transforme le Hajj en véritable défi pour le corps et occasionne tous les ans la mort d’un grand nombre de pèlerins à la santé fragile. 

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Étant déjà allé au Hajj en plein été, je peux vous assurer que c’est le sauna partout, l’air y est irrespirable, on a vraiment l’impression d’être en permanence sous une sortie de climatisation.

À cause de ces conditions extrêmes, ce sont tous les ans des centaines, voire des milliers de pèlerins qui meurent en accomplissant le Hajj, à un tel point que de plus en plus de musulmans d’âge avancé y vont délibérément dans l’espoir d’y trouver la mort, ce qui revient à un suicide masqué, car selon leurs fausses croyances inventées, mourir durant le Hajj est annonciateur de bonne fin.

Le fait de décéder pendant le pèlerinage est le signe -incha Allah- d’une bonne fin. Un homme s’est fait briser le cou par sa chamelle et est décédé pendant le pèlerinage du Prophète, alors qu’il était en état de sacralisation. Le Prophète a ordonné à ses compagnons de l’envelopper dans ses deux habits d’Ihrâm, de ne pas lui couvrir la tête et  de ne pas le parfumer puis il a dit: « car il sera ressuscité le jour de la résurrection en disant la talbiya. » (Boukhari et Mouslim)

Source: https://www.islamweb.net/fr/fatwa/117204/Mourir-pendant-le-p%C3%A8lerinage-est-il-une-mort-en-martyr

On retrouve d’autres inventions du même genre dans les Hadiths, affirmant que celui qui meurt à Médine obtient l’intercession du prophète Muhammad, sachant que ni le prophète, ni d’ailleurs personne, ne bénéficie de la moindre intercession auprès de Dieu, et que le lieu de notre mort n’a aucune influence sur notre sort final.

D’après Ibn Omar (P.A.a) le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui): Si on peut mourir à Médine , qu’on le fasse car j’intercèderai en faveur de celui qui y meurt. (rapporté par at.-Tirmidhi n° 3917 et jugé par lui bon, juste et étrange, et jugé authentique par an-Nassai dans as-Sunan al-Koubra,1/602 et jugé authentique par Ibn Abdoul Hadi dans as-Sarim al-mounki,p.96 et par Cheikh al-Albani dans as-silsilah as-sahihah,6/1034.

Source: https://islamqa.info/fr/answers/146927/y-a–t-il-un-merite-particulier-a-mourir-et-etre-enterre-a-la-mecque-et-a-medine

D’après Samita (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Celui d’entre vous qui peut mourir à Médine qu’il le fasse car je suis un intercesseur ou un témoin pour celui qui meurt à Médine ». (Rapporté par Al Bayhaqi et authentifié par cheikh Albani dans Sahih Targhib n°1195)

Source: http://www.hadithdujour.com/hadiths/hadith-sur-Celui-d-entre-vous-qui-peut-mourir-a-Medine–_1022.asp

Comme on a pu le voir, toutes les fausses règles inventées de la pseudo Sounnah du prophète ont des répercussions extrêmement graves quant au nombre de places disponibles et les conditions dans lesquelles se déroule le Hajj, et s’ajoute à cela son prix qui explose, étant donné que tout ce qui est rare devient forcément cher. Aujourd’hui, il faut littéralement se ruiner pour accomplir le Hajj, cela coûte encore plus cher que d’aller sur les îles, comme par exemple à l’Île Maurice ou en Polynésie, alors que le Hajj est censé être accessible à tous, que ce soit en termes de places disponibles ou de coût. Mais, cela n’arrange pas les autorités Saoudiennes qui sont les gardiennes du sanctuaire de la Ka’ba, sachant que tous les ans, le Hajj leur rapporte plus de 10 milliards de dollars de profit. Et comme les Saoudiens ont la mainmise sur les principales juridictions islamiques et la formation de la plupart des imams et des érudits, ce ne sont donc certainement pas ces derniers qui vont remettre en question toutes ces fausses règles inventées.

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5490 Euros par personne pour une chambre quadruple et en demi-pension, sans compter les autres dépenses sur place! Allah nous demande-t-il de nous ruiner pour accomplir les rites qu’Il nous a prescrits? Être riche est-il un prérequis pour pouvoir observer les commandements d’Allah?

Mais ces inventions sont loin d’être le seul problème, car après la mort du prophète, c’est le rite même du Hajj qui a perdu le véritable sens qu’il avait. Le Hajj pour la plupart des musulmans se résume à prononcer un certain nombre d’invocations toutes faites, comme si c’était des formules magiques, à reproduire des rites vidés de leur sens dont beaucoup ont été repris des païens, et à visiter les différents lieux du circuit du Hajj en suivant le cycle du soleil, alors que cela avait été proscrit par le prophète Muhammad. Les musulmans prétendent suivre à la lettre le dernier Hajj du prophète, mais ceci n’est qu’un pur mensonge, car la plupart de leurs règles ont été inventées bien après sa mort. L’idée même de chercher à copier au détail près le dernier Hajj du prophète ne fait qu’illustrer leur idolâtrie pour lui. Même si on voulait bien considérer une seconde que le Hajj des musulmans suit véritablement celui du prophète, cela ne change rien au fond du problème, car le Coran laisse le champ libre à chacun d’observer le Hajj à sa manière. En effet, dans tout ce qui nous est prescrit, Dieu nous définit les contours, les grandes lignes, l’esprit derrière chacun de Ses préceptes, et laisse ensuite chacun libre de les appliquer à sa manière tout en restant dans les limites clairement exposées dans le Coran. Il n’existe donc pas une seule manière d’observer le Hajj comme l’affirment les musulmans, mais une multitude de manières différentes. Au final, le fait d’avoir complétement codifié le Hajj au détail près, lui enlève sa véritable dimension spirituelle, pour en faire un rite dénué de toute profondeur.

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Le tracé du Hajj selon l’islam n’a pas changé par rapport à ce qu’il était du temps des Anciens Arabes.

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Le Coran n’impose pas un nombre précis de circumambulations (tawaf), ni même n’impose tout court de tourner autour de la Ka’ba, et la même chose s’applique pour le nombre de trajets entre As-Safâ et Al-Marwa. Il n’existe également aucune obligation religieuse de boire l’eau de la source Zamzam, même si cette eau est très bonne et que tout pèlerin sera naturellement amené à en boire, étant donné qu’il y a des fontaines un peu partout qui en distribue gratuitement. Quant au passage à Mina et les 4 prières à y accomplir, le Coran ne mentionne pas cette étape, il n’y a donc aucune obligation à l’observer.

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Le Coran mentionne bien de marquer une halte à Arafat afin de l’y invoquer, mais n’impose aucune Salat en particulier, ni ne définit un horaire précis pour s’y rendre ou de durée obligatoire durant laquelle on doit y demeurer. Les païens observaient les différentes étapes de leur Hajj de façon synchronisée avec les différentes positions du soleil en raison du culte qu’ils lui vouaient. Il semblerait que les musulmans aient continué à en faire de même alors que le prophète avait délibérément observé ces mêmes étapes à des horaires différents afin de bien se démarquer des païens et de leur culte solaire. Quant à Al-Muzdalifa, le Coran ne mentionne pas ce nom, mais un lieu qui s’y trouve, Al-Mash’ari-al-Haram, et nous commande, tout comme à Arafat, d’y demeurer un certain temps pour l’y invoquer.

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Le Coran ne mentionne pas nommément Mina, mais parle bien de faire une offrande qui peut être sous la forme du sacrifice d’une bête de cheptel. Mina fait donc bien partie des étapes du Hajj étant donné que c’est le lieu prévu à cet effet, ce qui lui a d’ailleurs donné son nom, qui signifie étymologiquement “répandre le sang“. D’après les récits, Mina serait l’endroit où Abraham se serait rendu pour y sacrifier son fils, et Dieu lui aurait alors envoyé un mouton comme sacrifice de substitution, mais rien ne confirme cette histoire et cela n’est pas vraiment important. Ce qui est important par contre, c’est le sacrifice ou l’offrande en elle-même, qui permet aux plus démunis d’avoir de quoi manger et de faire face à leurs dépenses, leur évitant d’avoir à se soucier de ce genre de préoccupations, au moins durant le Hajj. Le principe du Hajj, c’est qu’une fois qu’on y est, c’est Allah qui invite, et les offrandes servent donc avant tout à cet effet. Quant à la lapidation des 3 stèles, ce rite ne fait pas partie de ceux prescrits par Allah, autrement il serait clairement mentionné dans le Coran. Il s’agit d’un rite païen que les Anciens Arabes observaient avant l’islam, et que les musulmans ont gardé. Une fois l’offrande effectuée, le Coran n’impose pas expressément de faire la « circumambulation du retour », mais rien ne l’interdit dans le Coran.

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Le “Tachriq“, c’est à dire les 3 jours de célébration sur place une fois tous les rites du Hajj effectués, ne fait pas partie du Hajj en lui-même, et encore moins le rite de la lapidation. Après l’offrande, on peut directement retourner dans l’enceinte du sanctuaire sacré, afin de procéder aux derniers tours autour de la Ka’ba et aller-retours entre As-Safâ et Al-Marwa, puis clore le Hajj en se coupant les cheveux. Le Coran commande explicitement de se couper ou raccourcir les cheveux à la fin du Hajj, ce qui montre bien que cela fait partie des obligations du Hajj. Rien n’a été omis dans le Coran, tout ce qui est obligatoire y est exprimé clairement, et tout ce qui n’y est pas mentionné, n’est pas forcément interdit, mais n’est en tout cas pas obligatoire. Quant à la visite de la mosquée du prophète à Médine, cela ne fait en rien partie du Hajj. Le Hajj est un rite uniquement autour de Dieu et non pas autour du prophète, inclure cette étape de façon quasi-systématique comme le font bon nombre de musulmans, n’est que pure association et idolâtrie du prophète.

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Rien n’indique dans le Coran que les hommes ont interdiction de se couvrir la tête. Cet interdit est d’autant plus insensé que le Hajj islamique tombe plusieurs années de suite en plein été, il peut donc être très avisé de se couvrir la tête.

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Ce genre de règle inventée ridicule conduit à des situations tout aussi ridicules.


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Selon le rite islamique, on n’a pas le droit de se couvrir la tête, mais par contre, on aurait le droit aux parapluies.

Pour ce qui est de se parfumer ou de se mettre de la crème ou de l’huile, rien ne l’interdit dans le Coran. Rien n’interdit aussi de se couper les ongles s’ils sont trop longs, ou d’éliminer juste un poil ou un cheveu disgracieux. Par contre, on doit attendre la fin du Hajj pour se couper intégralement les cheveux ou les raccourcir.

A Muslim pilgrim has his head shaved after casting pebbles at a pillar that symbolizes Satan during the annual haj pilgrimage, on the first day of Eid al-Adha in Mina

Quant au type de vêtement à porter, comme je vous le disais dans la première partie de cet article, le but est de se présenter devant Dieu dans l’habit le plus simple, et non pas dans notre habit de tous les jours qui reflète notre position dans la société. Ce qui compte est donc avant tout de porter un habit qui exprime notre humilité devant Dieu et qui ne nous distingue pas des autres. Il n’y a pas de règles précises à ce sujet dans le Coran, si ce n’est de respecter les règles du Hajj, donc implicitement d’observer son code vestimentaire en portant le pagne blanc.

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Le pagne blanc sert non seulement à exprimer son humilité devant Dieu, mais aussi à ne pas créer de distinction entre nous devant Dieu, tout en respectant le code vestimentaire du Hajj.

Pour ce qui est de la chasse, le Coran interdit explicitement de chasser le gibier en état de sacralisation. Quant à l’interdiction de se marier durant le Hajj, le Coran ne va évidemment pas énumérer tous les cas de figures un par un. La règle est que tout type de flirt avec son conjoint est interdit durant le Hajj, se marier est donc interdit. De plus, le Hajj étant un rendez-vous avec Dieu, il ne viendrait pas à l’esprit de vouloir se marier à ce moment précis, alors qu’on est censé se consacrer à 100% à Dieu.

Résumé

Le Hajj selon l’islam reprend un certain nombre de règles païennes, comme la lapidation des stèles, le nombre de tours autour de la Ka’ba et d’aller-retours entre As-Safâ et Al-Marwa fixé à 7, ou les différentes étapes du Hajj calées suivant le mouvement du soleil. Il n’est pas interdit de suivre ces règles, à condition que l’on garde à l’esprit qu’elles ne sont pas imposées par le Coran. Car, pour ce qui est obligatoire, le Coran est suffisamment clair, comme avec l’obligation de se couper les cheveux à la fin du Hajj, qui doit être compensé par un jeûne, une offrande, ou un acte de dévotion, si on n’a pas la possibilité de le faire. La preuve ultime que les règles de l’islam concernant le Hajj n’ont rien d’obligatoires, c’est qu’on vient de voir qu’il faut 6 jours (3 jours si on ne compte pas le Tashriq) pour faire le Hajj, là où le Coran autorise à le faire en seulement 2 jours si on est pressé par le temps, ce qui prouve non seulement que cette façon de faire le Hajj n’est pas le seule façon, mais surtout qu’elle n’a rien d’obligatoire. Dans cet article, je ne vous ai montré que les grandes lignes du Hajj islamique, mais si vous rentrez un peu plus dans les détails, vous verrez que les musulmans ont en réalité inventé une infinité d’autres règles.

Pour ce qui est de sa période et de sa durée, les musulmans persistent à dire que le Hajj n’a lieu qu’entre le 8 et le 13 de Dhou Al-Hijjah, alors que même les Hadiths sur lesquels ils basent pourtant leur Sounnah, contredisent cette version. En effet, il existe plusieurs hadiths qui rapportent qu’en l’an 9 de l’hégire, année ayant précédé le Hajj d’adieu du prophète, Abou Bakr avait accompli le Hajj durant le mois de Dhou Al-Qa’da.

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D’après Ali Ibn Muhammad, Ibn Abdallah, Ibn Bouchrane de Bagdad, d’après Abou Omar, d’après Ibn Al-Samak, d’après Thana Ibn Isaac, Abou Adballah, aussi connu sous le nom d’Ahmad Ibn Anbal, a raconté dans le cadre de son discours pour soutenir que le Nassi est un surcroît de mécréance, qu’ils avaient pour coutume de faire le Hajj 2 années de suite durant le mois de Dhou Al-Hijjah, ensuite 2 années de suite durant le mois de Mouharram, et ainsi de suite, alternant le mois du Hajj (parmi les 3 mois du Grand Hajj: Dhou Al-Qa’da, Dhou Al-Hijjah, et Mouharram) tous les 2 ans, jusqu’au Hajj d’Abou Bakr, qui est tombé ces 2 dernières années sur Dhou Al-Qa’da, juste une année avant le Hajj du prophète, qui lui est tombé durant Dhou Al-Hijjah, c’est alors que le prophète a dit dans son serment que le temps a tourné pour adopter la même configuration que quand Allah a créé les cieux et la terre.

Source: https://al-maktaba.org/book/31621/32560

Les musulmans racontent que cette alternance est due au mois du Nassi qui aurait été aboli par le prophète dès l’année 10 de l’hégire, lors de son dernier Hajj. Or, comme je l’ai montré dans mon article sur le Ramadan, le prophète n’a jamais commandé d’abolir le mois intercalaire, qui avait pour rôle de maintenir le calendrier synchronisé avec les saisons, mais a plutôt interdit le détournement de son usage, les Anciens Arabes le déclarant tantôt sacré tantôt profane quand cela les arrangeait, ce qui avait pour résultat de déplacer les mois sacrés du Hajj. Cette abolition du mois intercalaire, qui a donné naissance au calendrier lunaire pur hégirien, n’est intervenue que plusieurs décennies après la mort du prophète. Le hadith ci-dessus nous montre donc que le Grand Hajj avait bien lieu du temps du prophète Muhammad durant les 3 mois de Dhou Al-Qa’da, Dhou Al-Hijjah, et Mouharram, même si la règle d’en alterner le mois tous les 2 ans n’est que pure invention païenne.

Concernant la pratique du Hajj en elle-même, le fait que le Hajj soit à ce point codifié enlève toute profondeur à sa dimension spirituelle. Quand vous discutez avec bon nombre de musulmans à leur retour du Hajj, leur récit n’est pas si différent que s’ils vous raconteraient leurs vacances à Dubaï. Ils vous parlent de leur hôtel, de ce qu’ils y mangeaient, de leurs achats dans les immenses centres commerciaux entourant la Ka’ba, des bousculades et des disputes dont ils ont été témoins, de la chaleur étouffante qui y régnait, de l’eau Zamzam qu’ils rapportent par bidons entiers, de leur escale à Médine et visite de la Mosquée du prophète qu’ils ont adorés, et dont beaucoup vous diront qu’ils la préfèrent même à la Mecque, de l’émotion profonde qu’ils ont ressenti en priant devant le mausolée du prophète, et ils concluent en disant que bien que leur voyage a été éprouvant, cela leur a quand même fait du bien, comme si le Hajj était juste là pour les détendre… quant à l’expérience spirituelle intérieure qu’ils ont vécu, c’est quasiment le néant, ce qui n’est guère étonnant, tant le Hajj est devenu pour eux un rite vidé de sa véritable dimension spirituelle.

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Vous entendrez souvent les musulmans vous vanter les mérites des immenses centres commerciaux tout autour de la Ka’ba, fiers de rapporter avec eux quantités de produits dérivés de l’islam. Or, il n’existe pas de merchandising autour de la vraie religion de Dieu, mais uniquement autour des sectes comme cela est la cas de leur fausse religion inventée sur la base de la Sounnah. Beaucoup d’entre eux partent au Hajj en sectaires et associateurs, et reviennent les mêmes qu’ils sont partis, preuve que leur Hajj n’a rien d’une expérience spirituelle profonde, ni n’a servi à les connecter à Allah, autrement, cela les aurait incité à réfléchir sur la voie sectaire qu’est l’islam et à la rejeter.

La preuve que bon nombre de musulmans passent complément à côté de ce qu’est vraiment le Hajj, quand vous les voyez avant et après leur Hajj, vous ne constatez aucun changement en eux. Alors que celui qui observe le Hajj comme il se doit revient comme un nouveau né, comme si Dieu l’avait purifié de tous ses péchés. Les musulmans aiment à vous répéter des hadiths affirmant cela, pourtant la plupart d’entre eux reviennent aussi pollués et égarés qu’ils n’étaient partis.

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Quand vous observez bon nombre de musulmans durant le Hajj, vous avez parfois l’impression de voir des groupes de touristes faisant une visite guidée, à sans cesse se prendre en photos et à se filmer tout en accomplissant leurs rites, preuve que la religion est pour eux avant tout une question d’apparence.

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L’exercice favori de bon nombre de musulmans est de se mettre en scène pour se duper les uns les autres en se donnant l’apparence de la piété.

III- Le Hajj selon le Coran

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Le Hajj selon le Coran est censé être l’expérience spirituelle la plus profonde et la plus forte qu’on puisse expérimenter dans cette vie terrestre. C’est un rendez-vous en direct avec Dieu, avec l’Humanité toute entière, et avec l’Histoire, la Vraie, celle relatée par le Coran et qui retrace les bienfaits de Dieu sur l’Homme depuis sa création. C’est une miséricorde infinie de la part de Dieu que d’avoir fait édifier pour nous cette Maison Sacrée, qui depuis des millénaires sert de lieu de rassemblement (“Allah a institué la Ka’aba, la maison sacrée, comme un lieu de rassemblement pour les gens” S5:V97) et de sanctuaire (“Et rappelle-toi, quand nous fîmes de la Maison un lieu de visite et un sanctuaire pour les gens” S2:V125), et qui nous permet de recevoir confirmation, guérison, et purification de la part de Dieu. Dans Sa grande Miséricorde, Dieu y a fait jaillir une source d’eau bénie, qui depuis ne s’est jamais tarie ni n’est devenue saumâtre, et y a fait acheminer toutes sortes de marchandises, permettant à tous les croyants, riches comme pauvres, de boire à leur soif, de manger à leur faim, et de s’approvisionner en toutes sortes de produits en provenance du monde entier. Alors qu’à l’origine, ce lieu n’était qu’une vallée inhospitalière, sans eau, ni végétation, ni construction.

O notre Seigneur, j’ai établi une partie de ma descendance dans une vallée sans agriculture, près de Ta maison sacrée [la Ka’ba], – ô notre Seigneur – afin qu’ils accomplissent la Salât. Fais donc que se penchent vers eux les cœurs d’une partie des gens. Et nourris-les de fruits. Peut-être seront-ils reconnaissants? S14:V37

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Quand on observe la nature qui environne la Mecque, on se croirait plutôt sur la planète Mars, avec seulement du sable, des pierres, et des montagnes rocailleuses, pourtant Dieu en a fait un lieu plein de vie et une véritable oasis en plein milieu du désert, réalisant ainsi sa promesse qu’Il avait faite à Abraham.

Dieu a fait du sanctuaire de la Ka’ba un lieu extrêmement populaire, sans aucun doute le lieu le plus visité au monde au mètre carré depuis son édification, alors que rien ne figurait à l’origine à cet emplacement, qui n’était au départ qu’un bout de désert sans aucune âme qui vive à l’horizon.

Et fais aux gens une annonce pour le Hajj, ils viendront vers toi, à pied, et aussi sur toute monture, venant de tout chemin éloigné S22:V27

Quand on arrive à l’aéroport de Jeddah et qu’on prend la route menant à la Mecque, les paysages qu’on croise nous feraient presque croire qu’on est sur la planète Mars tant cette terre est inhospitalière et son climat étouffant. On se demande comment une ville pourrait bien émerger de ce désert, et pourtant quand on y arrive, on découvre un lieu qui grouille de de vie, et aux constructions majestueuses, une véritable oasis en plein milieu du désert. On a alors devant nos yeux la preuve vivante qu’Allah a vraiment tenu sa promesse envers Abraham, quand Il lui a commandé de simplement appeler les gens pour le Hajj de Sa “Maison”, et qu’ils y viendraient de toutes contrées, aussi lointaines soient-elles, et qu’ils y mangeraient tous à leur faim et y boiraient tous à leur soif… impossible à croire quand on imagine ce qu’était ce lieu à l’origine, mais Allah est bien celui qui redonne vie à ce qui est mort.

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En arrivant à la Mecque et en se mélangeant aux autres pèlerins, on est tout de suite frappé par la grande la variété de gens qu’on y croise. La Mecque est assurément le lieu le plus cosmopolite au monde, plus que toutes les autres capitales du monde réunies. Ce n’est pas pour rien qu’Allah l’appelle dans le Coran, la “mère des cités“, la capitale des capitales, mais c’est parce que la Mecque rassemble à elle toute seule les habitants de toutes les capitales du monde réunies.

Et c’est ainsi que Nous t’avons révélé un Coran arabe, afin que tu avertisses la mère des cités (la Mecque) et ses alentours et que tu avertisses du Jour du rassemblement, – sur lequel il n’y a pas de doute – Un groupe au Paradis et un groupe dans la fournaise ardente. S42:V7

Voici un Livre (le Coran) béni que Nous avons fait descendre, confirmant ce qui existait déjà avant lui, afin que tu avertisses la mère des cités (la Mecque) et les gens tout autour. Ceux qui croient au Jour dernier, y croient et demeurent assidus dans leur Salât. S6:V92

Le sentiment que l’on ressent à la Mecque est que seul Allah peut faire converger en un même endroit autant de gens issus d’univers aussi différents, que ce soit en termes d’âge, ou d’origine sociale ou géographique, et réussir à unifier leurs cœurs au point de faire qu’ils se perçoivent tous comme des frères et sœurs.

Il a uni leurs cœurs (par la foi). Aurais-tu dépensé tout ce qui est sur terre, tu n’aurais pu unir leurs cœurs; mais c’est Allah qui les a unis, car Il est Puissant et Sage. S8:V63

Même s’il existe toujours des VIPs, quand on est là-bas, on a le sentiment d’être une seule et même grande famille, tous égaux devant Allah, sans aucune compétition ni rivalité, comme Il nous a a créés au premier jour. La majesté indescriptible du site de la Ka’ba et l’incroyable nombre de pèlerins qui y affluent en permanence sont les preuves tangibles de la toute Puissance d’Allah, et donne vraiment l’impression d’être aux portes du Paradis au jour du Jugement Dernier. Voir autant de gens faire le déplacement, depuis des milliers d’années et d’endroits aussi divers que variés, non pas pour rencontrer le pape ou une quelconque célébrité, mais uniquement pour rencontrer Allah, Le Dieu qui est pourtant Invisible, est le signe manifeste que le Dieu de la Ka’ba est bel et bien réel et qu’Il est le seul et unique vrai Dieu, car Lui Seul arrive à faire cela sur terre.

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Vous ne verrez ce spectacle nulle part ailleurs dans le monde. Autant de gens réunis uniquement pour rencontrer Allah, et quand vous voyez la beauté et l’ordre qui y règne, il n’y a que le vrai Dieu Unique qui puisse réaliser cela.

Donc, rien que le fait de se rendre à la Mecque, sans même y accomplir le Hajj, suffit à augmenter considérablement notre foi et à nous apporter les preuves tangibles, aussi bien à l’intérieur de nous-mêmes qu’à l’extérieur, de l’existence de Dieu et de sa Toute Puissance. Il se passe clairement quelque chose à cet endroit que Dieu a béni qu’on ne ressent nulle part ailleurs dans le monde, et le seul moyen de s’en persuader est tout simplement de s’y rendre soi-même. On comprend donc pourquoi Allah commande à tous les croyants qui en ont la possibilité, d’accomplir le pèlerinage à la Mecque au moins une fois dans leur vie.

Et c’est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens, d’aller faire le Hajj à la Maison. Et quiconque ne croit pas… Allah Se passe largement des mondes. S3:V97

Le Diable a voulu comme à son habitude imiter Dieu en créant la ville de Las Vegas, qui n’est pas surnommée la “Mecque du vice” pour rien, mais parce qu’elle a été édifiée dans le but de devenir le pendant maléfique de la Mecque. En effet, de même que c’est le cas pour la Mecque, les gens y affluent du monde entier, mais cette fois-ci pas pour y rencontrer Dieu et obtenir une guérison de Sa part, mais pour se cacher de Lui et accroître la maladie qui est en eux. Cependant, Las Vegas est loin d’attirer autant de monde que la Mecque, et cette ville détruit la vie des gens plutôt qu’elle ne la préserve. Allah a maudit cette ville de malheur, les profits qu’elle génère, les événements qui s’y organisent, tout ce qui lui est associé est maudit et ne conduit qu’au malheur et à la ruine.

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La vie à Las Vegas n’est que vice, tentation, et perdition, partout où on tourne la tête. C’est pourquoi il existe une expression qui dit: “Ce qui est à Las Vegas, reste à Las Vegas“, car on s’y rend pour se cacher de Dieu et des autres, pour y commettre les actes les plus abjectes et honteux.

Las Vegas ne dispose pas d’une source d’eau bénie et intarissable comme cela est le cas de la Mecque, mais bien au contraire, elle accapare à elle toute seule toute l’eau d’un pan entier du continent Américain, qui se trouve désormais en grave pénurie d’eau du fait du gâchis monumental d’eau qui s’opère à Las Vegas.

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Autre sensation qui ne peut être ressentie qu’en accomplissant le Hajj à la Mecque, est la présence de Dieu que l’on y ressent comme nulle part ailleurs sur terre. On a la sensation d’être au Ciel, avec Dieu tout prêt de nous, qui entend et répond à nos prières quasi-instantanément. Ceux qui accomplissent le Hajj avec une intention sincère et pure, et non pas par ostentation, et qui n’y commettent ni injustice ni association, repartent de la Mecque avec le sentiment d’avoir été intégralement purifiés de tous leurs péchés, et se voient accorder par Dieu un nouveau départ à leur retour dans la vie civile, une nouvelle chance de redémarrer sur une vie qui fasse plus grâce aux yeux de Dieu.

Enfin, accomplir le Hajj à la Mecque permet de réaliser les bienfaits de Dieu sur l’Homme depuis sa création, et de revivre soi-même tous les événements importants et miracles de Dieu racontés dans le Coran, et de fouler cette terre bénie que les anges de Dieu ont foulée, et qui a été le lieu de résidence d’Abraham, de Muhammad, et de bien d’autres prophètes et gens de biens.

Toutes les étapes faisant partie du circuit du Hajj (Arafat, As-Safâ et Al-Marwa, la Ka’ba, la Mosquée Sacrée/Al-Masjid-al-Haram, Al-Mash’ari-al-Haram, Mina) ont été le théâtre de scènes importantes citées dans le Coran, et tous les rites prescrits pour le Hajj n’ont rien de symboliques, mais permettent d’obtenir un réel bienfait de Dieu. C’est un peu comme de voir un film à la télé qui nous a fait rêver et d’avoir envie de se rendre sur les lieux de son tournage, pour tenter de le revivre par nous-mêmes afin de s’en imprégner davantage, excepté que dans ce cas de figure, c’est encore plus fort, car il ne s’agit pas d’une simple fiction, mais bel et bien de la réalité de ce monde. En visitant les différents lieux qui composent le circuit du Hajj, on a les yeux pleins d’étoiles, et on se dit que c’est sur ces terres que tant de grandes choses se sont passées, et que c’est grâce à toutes ces choses que nous en sommes là aujourd’hui, ce qui nous permet de réaliser encore plus les bienfaits de Dieu sur nous et sur nos ancêtres, et nous donne envie de le remercier et de le servir davantage. Voilà donc l’esprit du Hajj selon le Coran. Et, maintenant après l’esprit, place à la lettre, avec tout ce qu’il y a à savoir sur le Hajj et sur ses véritables règles selon la prescription de Dieu, le Coran.

Le lieu du Hajj

Et c’est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens, d’aller faire le pèlerinage/Hajj de la Maison. Et quiconque ne croit pas… Allah Se passe largement des mondes. S3:V97

Aṣ-Ṣafā et Al-Marwah sont vraiment parmi les lieux sacrés d’Allah. Donc, quiconque fait le pèlerinage/Hajj de la Maison (la Kaaba) à ou fait l’Umra ne commet pas de péché en faisant le va-et-vient entre ces deux monts. Et quiconque fait de son propre gré une bonne œuvre, alors Allah est Reconnaissant, Omniscient. S2:V158

Quand le Coran parle de Hajj, cela désigne le Hajj de la “Maison”, à savoir la Ka’ba, et n’est pas considéré comme Hajj au sens du Coran tout autre lieu connu de pèlerinage, tel que Jérusalem, Rome, Saint Jacques de Compostelle, Lourdes, Fátima, Guadalupe, Nadjaf, Karbala, … etc.

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À chaque fois que le Coran parle de “la Maison”, il s’agit de la Ka’ba, la Maison Sacrée de Dieu, la première Maison que Dieu a fait édifier pour les hommes.

Allah a institué la Ka’aba, la maison sacrée, comme un lieu de rassemblement pour les gens. (Il a institué) le mois sacré, l’offrande, et les animaux de sacrifice, afin que vous sachiez que vraiment Allah sait tout ce qui est dans les cieux et sur la terre; et que vraiment Allah est Omniscient. S5:V97

La première Maison qui ait été édifiée pour les gens, c’est bien celle de Bakka bénie et une bonne direction pour l’univers. S3:V96

Et, c’est Abraham lui-même qui l’a édifié sur ordre de Dieu, et à l’emplacement précis qui lui a été indiqué.

Et rappelle-toi, quand nous fîmes de la Maison un lieu de visite et un sanctuaire pour les gens – Adoptez donc pour lieu de prière, ce lieu où Abraham se tint debout – Et Nous confiâmes à Abraham et à Ismaël ceci: «Purifiez Ma Maison pour ceux qui tournent autour, y font retraite pieuse, s’y inclinent et s’y prosternent. Et quand Abraham supplia: «Ô mon Seigneur, fais de cette cité un lieu de sécurité, et fais attribution des fruits à ceux qui parmi ses habitants auront cru en Allah et au Jour dernier», le Seigneur dit: «Et quiconque n’y aura pas cru, alors Je lui concèderai une courte jouissance [ici-bas], puis Je le contraindrai au châtiment du Feu [dans l’au-delà]. Et quelle mauvaise destination!». Et quand Abraham et Ismaël élevaient les assises de la Maison: «Ô notre Seigneur, accepte ceci de notre part! Car c’est Toi l’Audient, l’Omniscient.  Notre Seigneur! Fais de nous Tes Soumis, et de notre descendance une communauté soumise à Toi. Et montre nous nos rites et accepte de nous le repentir. Car c’est Toi certes l’Accueillant au repentir, le Miséricordieux.  Notre Seigneur! Envoie l’un des leurs comme messager parmi eux, pour leur réciter Tes versets, leur enseigner le Livre et la Sagesse, et les purifier. Car c’est Toi certes le Puissant, le Sage! S2:V125-129

Et quand Nous indiquâmes pour Abraham le lieu de la Maison (La Ka‘ba) [en lui disant]: «Ne M’associe rien; et purifie Ma Maison pour ceux qui tournent autour, pour ceux qui s’y tiennent debout et pour ceux qui s’y inclinent et se prosternent». S22:V26

L’emplacement qui lui a été indiqué par Dieu se situe dans la vallée de la Mecque. La Mecque, “Makka” en arabe, et qui signifie “étroit“, tient son nom de la vallée étroite dans laquelle elle se situe, étranglée de toute part par les montagnes. 

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Quant à “Bakka“, ce mot signifie “bondé comme un bazar“, et désigne plus précisément le sanctuaire sacré qui entoure directement la Ka’ba, plutôt que la ville de la Mecque en elle-même.

La première Maison qui ait été édifiée pour les gens, c’est bien celle de Bakka bénie et une bonne direction pour l’univers. S3:V96

Si j’insiste sur ces points, c’est que certains affirment que la Ka’ba que l’on connait aujourd’hui n’est pas celle qui a été édifiée par Abraham, mais n’est qu’un monument païen, en raison de sa forme en cube noir qui évoque le culte satanique de Saturne.

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Premièrement, rien ne prouve qu’à l’origine la Ka’ba avait cette forme, et même si c’était le cas, elle ne risque pas d’être liée au culte satanique de Saturne, sachant qu’Abraham était un pur monothéiste qui vouait son culte à Allah en exclusivité. Deuxièmement, le culte de Saturne n’a sans doute été inventé que très récemment, dans le but de tromper les gens, notamment en l’associant à la Ka’ba afin de nuire à son image. En effet, vous constaterez que tous ces cubes illustrés en photos n’ont été construits que depuis peu, et la même chose s’applique pour les images des pôles de Saturne qui n’ont été prises que récemment. Les satanistes ont leur propre interprétation des symboles, comme le cube noir qui représente l’illusion totale que Satan crée autour de ceux qui suivent ses pas, mais cela n’a strictement rien à voir avec la Ka’ba, la Maison de Dieu. En réalité, peu importe la vérité à ce sujet, le plus important n’est pas du tout la Ka’ba en elle-même ou sa forme, mais avant tout son emplacement, qui a été choisi et béni par Dieu, et sert de sanctuaire et de lieu de rassemblement pour tous les croyants du monde entier.

Certains vont encore plus loin, jusqu’à dire que la Mecque qui est désignée dans le Coran, n’est pas la même Mecque qui se trouve aujourd’hui en Arabie Saoudite, et qu’Abraham et Muhammad n’ont jamais résidé dans cette région, mais étaient plutôt du côté du Yémen selon certains, ou de la Syrie ou d’Israël selon d’autres. Mais, ceux qui affirment une telle chose se trompent complément, car il existe des éléments incontestables qui prouvent le contraire: D’abord le climat et la géographie de la Mecque, qui correspondent exactement à la description que le Coran en fait, et ne correspondent en rien à ce qu’on peut trouver du côté du Yémen, de la Syrie, ou d’Israël.

O notre Seigneur, j’ai établi une partie de ma descendance dans une vallée sans agriculture, près de Ta maison sacrée [la Ka’ba], – ô notre Seigneur – afin qu’ils accomplissent la Salât. Fais donc que se penchent vers eux les cœurs d’une partie des gens. Et nourris-les de fruits. Peut-être seront-ils reconnaissants? S14:V37

Ensuite, Allah avait promis à Abraham que cette “Maison” qu’il édifierait serait visitée de façon ininterrompue jusqu’à la fin des temps, ce qui est bien le cas de la Ka’ba que l’on connait aujourd’hui, et il n’existe aucun autre lieu de pèlerinage au monde, que ce soit au Yémen, en Syrie, ou en Israël, qui réponde à ce critère.

Et fais aux gens une annonce pour le Hajj, ils viendront vers toi, à pied, et aussi sur toute monture, venant de tout chemin éloigné S22:V27

Le Coran parle aussi de ce pacte que les Quraychs ont mis en place concernant les voyages d’hiver et d’été, qui comme je vous l’ai expliqué en première partie, concerne la protection des grands axes routiers et du site de la Mecque durant les 2 sessions annuelles du Hajj. Cette sourate nous confirme donc que les Quraychs étaient bien les gardiens du sanctuaire de la Ka’ba. Or, il ne fait aucun doute que les Quraychs ont toujours été sédentaires de la Mecque située en Arabie Saoudite, et non pas du Yémen, de la Syrie, ou d’Israël.

En raison du pacte des Quraychs, leur pacte concernant les voyages d’hiver et d’été, qu’ils adorent donc le Seigneur de cette Maison [la Ka’ba], qui les a nourris contre la faim et sécurisé contre la peur! S106

En résumé, le Hajj selon le Coran concerne uniquement la Ka’ba et se déroule à la Mecque, et tous les autres Hajjs qui existent dans le monde ne sont pas considérés comme tels au sens du Coran. Car, c’est Dieu qui a fait édifier la Ka’ba comme lieu de rassemblement pour tous les hommes, a choisi son emplacement précis, béni sa terre, et en a fait un véritable sanctuaire, ce qui n’est pas du tout le cas de tous les autres sites de pèlerinages qui existent dans le monde.

La période du Hajj

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L’islam affirme que le Hajj se déroule uniquement entre le 8 et le 13 du mois de Dhou Al-Hijjah, ce qui est clairement opposé à ce que dit le Coran, qui parle de “mois connus“. La déclinaison utilisée pour le mot “mois“, “Ash’hourin” en arabe, montre qu’il s’agit de 3 mois ou plus. 

 Le pèlerinage/Hajj a lieu dans des mois connus. S2:V197

Comme je vous le disais en première partie, pour bien comprendre le Coran, il faut connaître son contexte de révélation. Le Coran s’adressait en premier lieu aux Anciens Arabes du temps du prophète Muhammad, pour qui les mois du Hajj étaient connus de tous, d’où la tournure utilisée dans ce verset: “des mois connus“. Ces mois étaient Dhou Al Qa’ida, Dhou Al-Hijjah, Mouharram, et Rajab. Tous les historiens de cette époque confirment que les Anciens Arabes observaient le Hajj durant ces 4 mois précis, y compris les savants musulmans. À travers ce verset, le Coran confirme donc que ce sont ces mêmes “mois connus” des Anciens Arabes qui correspondent réellement aux mois du Hajj.

Le Coran dit que les nouvelles lunes servent, entre autres, à marquer le début du Hajj. Or, le Hajj des musulmans ne démarre même pas à une nouvelle lune, mais le 8 du mois de Dhou Al-Hijjah, ce qui montre une fois de plus que ses dates ont été inventées.

Ils t’interrogent sur les nouvelles lunes – Dis: «Elles servent aux gens pour compter le temps, et aussi pour le Ḥajj [pèlerinage]. Et ce n’est pas un acte de bienfaisance que de rentrer chez vous par l’arrière des maisons. Mais la bonté pieuse consiste à craindre Allah. Entrez donc dans les maisons par leurs portes. Et craignez Allah, afin que vous réussissiez! S2:V189

Quant au calendrier, j’ai déjà expliqué en détail que le vrai calendrier selon le Coran est le calendrier lunisolaire des Anciens Arabes, et non pas le calendrier lunaire pur hégirien inventé par les musulmans bien après la mort du prophète Muhammad. Les mois du Hajj que je vous ai cités doivent donc être pris en compte selon le calendrier des Anciens Arabes et non pas selon le calendrier islamique hégirien.

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En vert le mois du Ramadan selon le calendrier luni-solaire du Coran, en jaune les mois intercalaires pour maintenir les mois synchronisés avec les saisons, et les 4 mois du Hajj sont les mois 7,10,11,12.

Selon le Coran, le Hajj se décline en 2 sessions: le Grand Hajj qui se déroule en hiver, et le Petit Hajj qui a lieu en été, et qui démarre 6 mois après la fin du Grand Hajj, ce qui nous est confirmé par le pacte des Quraychs mentionné dans le Coran concernant les voyages d’été et d’hiver à l’occasion du Grand Hajj et du Petit Hajj.

En raison du pacte des Quraychs, leur pacte concernant les voyages d’hiver et d’été, qu’ils adorent donc le Seigneur de cette Maison [la Ka’ba], qui les a nourris contre la faim et sécurisé contre la peur! S106

Le choix de Dieu de décliner le Hajj en 2 sessions est des plus judicieux: Le Grand Hajj, qui dure 3 mois et se déroule en hiver, permet d’accueillir un maximum de personnes tout en évitant la saturation, et offre les conditions optimales pour faire le voyage à la Mecque et y séjourner sans avoir à souffrir de la chaleur. Le Petit Hajj, qui permet à ceux qui n’ont pas pu se rendre au Grand Hajj de pouvoir le faire sans avoir à attendre l’année suivante, et qui est idéal pour ceux qui veulent se retrouver en plus petit comité, étant donné qu’il dure moins longtemps et se déroule en plein été.

Nous avons la preuve dans le Coran que le Grand Hajj se déroule bien durant les 3 mois de Dhou Al-Qai’da, Dhou Al-Hijjah, et Mouharram, et le Petit Hajj durant le mois de Rajab, et qu’aux 4 mois de Hajj se superposent les 4 mois sacrés de trêve.

Désaveu de la part d’Allah et de Son messager à l’égard des associateurs avec qui vous avez conclu un pacte: Parcourez la terre durant quatre mois; et sachez que vous ne réduirez pas Allah à l’impuissance et qu’Allah couvre d’ignominie les mécréants.» Et proclamation aux gens, de la part d’Allah et de Son messager, au jour du plus grand Pèlerinage/Hajj , qu’Allah et Son messager, désavouent les associateurs. Si vous vous repentez, ce sera mieux pour vous. Mais si vous vous détournez, sachez que vous ne réduirez pas Allah à l’impuissance. Et annonce un châtiment douloureux à ceux qui ne croient pas. A l’exception des associateurs avec lesquels vous avez conclu un pacte, puis ils ne vous ont manqué en rien, et n’ont soutenu personne [à lutter] contre vous: respectez pleinement le pacte conclu avec eux jusqu’au terme convenu. Allah aime les pieux. Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Ṣalat et acquittent la Zakat, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux.  S9:V1-5

Il est proclamé dans ces versets que les associateurs ont devant eux 4 mois de répit (“Parcourez la terre durant quatre mois“), correspondant à la trêve des 4 mois sacrés (“Après que les mois sacrés expirent“), et qu’après ce délai, l’ordre est donné aux croyants de les pourchasser partout où ils les trouvent. Cette déclaration a été faite le “jour du plus grand Hajj“, c’est à dire le premier jour de ce que les Anciens Arabes appelaient le “plus grand Hajj“, ce qui montre bien que les 4 mois sacrés se superposent aux 4 mois du Hajj.

Le “Plus Grand Hajj” était le nom que les Anciens Arabes donnaient au Grand Hajj  lorsque le mois intercalaire du Nassi tombait en plein dedans, c’est à dire soit entre Dhou Al-Qa’ida et Dhou Al-Hijjah, soit entre Dhou Al-Hijjah et Mouharram, auquel cas, le Grand Hajj et la trêve qui l’accompagne sont automatiquement prolongés d’un mois, passant de 3 à 4 mois. Il paraît évident que quand le Nassi tombait en pleine période du Grand Hajj, les Anciens Arabes n’allaient pas le fermer juste pour un mois et interrompre la trêve qui l’accompagne, pour le rouvrir le mois d’après, ce qui est bien évidemment impossible en termes d’organisation. Quand cela se produisait, la règle était donc simplement de prolonger le Hajj et la trêve d’un mois supplémentaire, ce que les Anciens Arabes et le Coran appellent le “plus grand Hajj“. Ce phénomène est néanmoins assez rare, étant donné qu’il ne se produisait que 2 fois tous les 33 ans environ.

La particularité de cet épisode de la proclamation de désaveu qui est relaté dans ces versets, est qu’il a été documenté par les historiens, et on sait donc ce qui se cache derrière cet événement et quelle est sa date exacte, ce qui permet de vérifier ce que je viens de vous dire. Les récits historiques rapportent que durant la 9ème année de l’hégire, le prophète Muhammad avait envoyé de Médine à destination de la Mecque, Abou Bakr accompagné d’un groupe de croyants, afin de faire cette annonce de désaveu à tous les associateurs. Le groupe a donc fait le voyage durant le mois de Shawwal, afin de pouvoir être présents pour le premier jour du Hajj, à savoir le 1er du mois de Dhou Al-Qa’ida (Shawwal étant le mois juste avant Dhou Al-Qa’ida). Le calendrier des Anciens Arabes confirme que durant la 9ème année de l’hégire, le mois intercalaire du Nassi était tombé entre les mois de Dhou Al-Hijjah et Mouharram, soit en pleine période de Grand Hajj, ce qui explique pourquoi ces versets parlent du “Plus Grand Hajj“. Cette annonce a été logiquement faite le 1er jour du plus grand Hajj (“au jour du plus grand Hajj“) afin que toutes les tribus puissent en être informées à temps. En effet, comme je l’expliquais précédemment, le Grand Hajj était l’occasion de réunir toutes les tribus, en ordonnant que cette annonce soit faite le 1er jour du Plus Grand Hajj, le prophète pouvait s’assurer que son ultimatum parviendrait non seulement à tous les habitants de la péninsule, mais également dans son échéance des 4 mois, sachant que toutes les tribus faisaient l’aller-retour entre chez eux et la Mecque dans les mois de trêve sacrée qui accompagnaient le Hajj.

Désaveu de la part d’Allah et de Son messager à l’égard des associateurs avec qui vous avez conclu un pacte: Parcourez la terre durant quatre mois;… Et proclamation aux gens, de la part d’Allah et de Son messager, au jour du plus grand Pèlerinage/Hajj , qu’Allah et Son messager, désavouent les associateurs. […]  Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade“. […] S9:V1-5

Certains exégètes pensaient que les mois sacrés démarrent immédiatement après les mois du Hajj, au lieu de se superposer à eux, car les 4 mois sacrés de trêve mentionnés dans les versets ci-dessus sont forcément consécutifs, or le Hajj se répartit normalement en 3 mois consécutifs et 1 mois séparé. Mais, ces exégètes n’ont pas tenu compte de ce que le Coran et les Anciens Arabes appelaient le “Plus Grand Hajj“, et qui dure justement 4 mois consécutifs. En effet, le calendrier des Anciens Arabes montre que le mois de Nassi était bel et bien tombé en plein grand Hajj durant la 9ème année de l’hégire, année où le prophète a envoyé Abou Bakr pour y faire cette déclaration.

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En conclusion, le Hajj selon le Coran se décline donc en 3 versions: Petit Hajj et Grand Hajj, qui ont lieu tous les ans à la même période de l’année et qui durent respectivement 1 et 3 mois, et le Plus Grand Hajj, qui est la version prolongée d’un mois du Grand Hajj , et qui n’intervient seulement que 2 fois tous les 33 ans. D’après le Coran, les 4 mois sacrés et les 4 mois de Hajj annuels se superposent, ce qui donne lieu à une trêve qui accompagne toute la période du Hajj.

La durée du Hajj

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L’islam dit que le Hajj a une durée fixe de 6 jours, ce qui comme je l’ai déjà expliqué, n’est qu’un pur mensonge inventé après la mort du prophète. On ne sera pas étonné de voir que le Coran n’impose aucun nombre de jours précis quant à la durée du Hajj, mais laisse chacun libre de rester le temps qu’il le désire. Cependant, le Coran fixe une durée minimale incompressible de 2 jours, car il est tout juste impossible d’accomplir tous les rites du Hajj en deçà de cette durée. Le fait que le Coran ne fixe pas de durée maximum est tout à fait logique, étant donné que chacun peut être amené à rester plus ou moins longtemps en fonction de son propre emploi du temps, de sa propre situation personnelle, et aussi de son  budget, car cela a aussi un coût de rester plus longtemps. De plus, sachant qu’on doit rester en état de sacralisation tout le long du Hajj, ce qui implique de s’abstenir de tout péché et de tout type de flirt avec son conjoint, personne n’a donc trop intérêt à rester plus que nécessaire, sans compter qu’il faut aussi laisser la place aux autres, vu le grand nombre de gens qui souhaitent faire le Hajj chaque année.

Et invoquez Allah pendant un nombre de jours comptés. Ensuite, il n’y a pas de péché, pour qui se comporte en piété, à partir au bout de deux jours, à s’attarder non plus. Et craignez Allah. Et sachez que c’est vers Lui que vous serez rassemblés. S2:V203

Rien qu’à travers ce verset, on a la preuve que le Hajj tel que pratiqué par les musulmans ne saurait être une obligation comme ces derniers le prétendent. En effet, le Coran autorise à accomplir le Hajj en seulement 2 jours, or il n’existe pas d’exception pour raccourcir de Hajj selon les règles l’islam. Ceci montre que non seulement cette durée de 6 jours n’a rien d’obligatoire, mais également les règles qui vont avec. Le Hajj selon l’islam se veut être un copier-coller du Hajj d’adieu du prophète Muhammad, mais comme je l’ai montré, cela est loin d’être vraiment le cas, sans compter que le Coran laisse chacun libre d’observer le Hajj à sa façon. Encore plus insensé, ce n’est pas parce que le prophète a fait son dernier Hajj du 8 au 13 de Dhou Al-Hijjah que désormais le Hajj doit se limiter uniquement à ces dates pour tous les croyants, et ce jusqu’à la fin des temps. On sait tous aujourd’hui les conséquences désastreuses de ces inventions, mais cela n’incite en rien les musulmans à la réflexion.

Les Anciens Arabes avaient pour coutume de faire le Hajj en 10 jours: 7 jours durant lesquels ils demeuraient uniquement dans l’enceinte du sanctuaire sacrée, et 3 jours pour les autres étapes du circuit du Hajj. Je ne compte pas dans ces 10 jours les 3 jours de Tashrik, car ils ne font pas partie du Hajj à proprement parler, mais interviennent seulement après afin de le célébrer sur place et collectivement. On voit dans le Coran que c’est cette durée de 10 jours qui est implicitement recommandée, car la compensation pour celui qui ne peut pas faire d’offrande durant le Hajj est justement de jeûner 10 jours, chaque jour de jeûne servant à compenser un jour de Hajj de durée standard.

Et accomplissez pour Allah le pèlerinage et l’Umra. Si vous en êtes empêchés, alors faites un sacrifice qui vous soit facile. Et ne rasez pas vos têtes avant que l’offrande [l’animal à sacrifier] n’ait atteint son lieu d’immolation. Si l’un d’entre vous est malade ou souffre d’une affection de la tête (et doit se raser), qu’il se rachète alors par un jeûne ou par une aumône ou par un sacrifice. Quand vous retrouverez ensuite la paix, quiconque a joui d’une vie normale après avoir fait l’Omra en attendant le Hajj, doit faire une offrande qui lui soit accessible. S’il n’a pas les moyens qu’il jeûne trois jours pendant le pèlerinage et sept jours une fois rentré chez lui, soit en tout dix jours. S2:V196

En résumé, le Coran n’impose pas une durée fixe pour accomplir le Hajj, mais laisse chacun libre de le faire à son rythme et en fonction de sa propre situation. Cependant, il n’est pas possible de l’accomplir en moins de 2 jours, car il est tout bonnement impossible d’effectuer tous les rites du Hajj en deçà de cette durée. Le Coran recommande toutefois une durée de 10 jours pour celui qui peut se le permettre. Cette durée semble parfaitement adaptée car elle n’est ni trop courte, ce qui empêcherait de profiter pleinement du Hajj et d’avoir le temps se détacher des affaires de la vie terrestre, ni trop longue, ce qui pourrait à la longue nous faire baisser notre niveau de foi et commettre des péchés en état de sacralisation, ce qui gâcherait nos efforts et servirait l’objectif inverse de celui que l’on s’était fixé au départ.

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Les rites du Hajj

Pour retrouver la vraie pratique du Hajj, il suffit de mettre côte à côte le Hajj tel qu’il était pratiqué par les Anciens Arabes avec ce qu’en disent les versets du Coran, et ce qui en ressortira devrait être assez clair étant donné que le Coran s’adressait en premier lieu aux Anciens Arabes au moment de sa révélation.

Le tracé du Hajj

Comme on a pu le voir, le tracé du Hajj n’a jamais vraiment changé entre les Anciens Arabes et les musulmans, ce qui a changé ce sont plutôt les règles qui y sont observées. Toutes les étapes du circuit du Hajj, que ce soit la Ka’ba, As-Safa et Al-Marwah, Mina, Arafat, et Al-Muzdalifa, sont mentionnées dans le Coran, que ce soit nommément ou implicitement, ce qui indique qu’on peut maintenir ce même circuit sans rien y modifier.

[…] déferlez par où les gens déferlèrent […] S2:V199

En effet, “déferlez par où les gens déferlèrent” signifie qu’il faut continuer à suivre le circuit établi du Hajj.

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Ce circuit constitue une boucle qui commence par la Ka’ba, et As-Safâ et Al-Marwa, puis s’enchaîne par les passages à Mina, Arafat, Al-Muzadalifa (Al-Mash’ar-al-Haram dans le Coran), puis de nouveau Mina et le sanctuaire sacré de la Ka’ba. Le passage aller à Mina n’est pas explicitement mentionné dans le Coran, mais rien n’empêche de le faire étant donné qu’il est à mi-chemin entre la Ka’ba et Arafat.

Tourner autour de la Ka’ba

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Et quand Nous indiquâmes pour Abraham le lieu de la Maison (La Ka‘ba) [en lui disant]: «Ne M’associe rien; et purifie Ma Maison pour ceux qui tournent autour, pour ceux qui s’y tiennent debout et pour ceux qui s’y inclinent et se prosternent». S22:V26

Cela fait partie des rites du Hajj de tourner autour de la Ka’ba, mais il est aussi possible de simplement prier à proximité, en se tenant debout, en s’inclinant, ou en se prosternant. Notez qu’il n’y a aucune obligation d’effectuer 7 tours comme cela est prescrit par l’islam. 

Faire des va-et-vient entre As-Safâ et Al-Marwa

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Aṣ-Ṣafā et Al-Marwa sont vraiment parmi les lieux sacrés d’Allah. Donc, quiconque fait le pèlerinage/Hajj à la Maison (la Kaaba) à ou fait l’Umra ne commet pas de péché en faisant le va-et-vient entre ces deux monts. Et quiconque fait de son propre gré une bonne œuvre, alors Allah est Reconnaissant, Omniscient. S2:V158

Faire des aller-retours entre As-Safâ et Al-Marwa fait aussi partie des rites sacrés du Hajj, et n’est pas un rite païen inventé par les Quraychs comme le pensaient les premiers croyants. Ce rite sert à commémorer un miracle que Dieu a accompli alors qu’Abraham venait de s’installer dans la vallée de la Mecque. L’histoire raconte qu’à l’arrivée d’Abraham à l’emplacement que Dieu lui avait été indiqué (Et quand Nous indiquâmes pour Abraham le lieu de la Maison (La Ka‘ba)” S22:V26), ce lieu n’était alors qu’un désert, sans végétation, ni eau, ni construction, ni âme qui vive à l’horizon. La mère d’Ismaël aurait alors effectué un certain nombre d’aller-retours entre les monts As-Safâ et Al-Marwa à la recherche d’eau pour abreuver son fils. Les historiens de l’islam affirment que ce nombre est de 7, mais rien ne le prouve. Si le Coran n’a pas pris la peine d’en citer le nombre, c’est que cela n’est pas important. Dieu aurait alors accompli un miracle en faisant jaillir la source Zamzam, miracle encore perceptible à ce jour, étant donné que l’eau de cette source bénie de Dieu n’a jamais tari, ni n’est devenue saumâtre, et qui plus est, contient une véritable guérison pour ceux qui en boivent.

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Cela fait donc partie des rites du Hajj de faire des va-et-vient entre As-Safâ et Al-Marwa, tout en évoquant Dieu aussi bien à voix haute que silencieusement, pour le remercier d’avoir accompli ce miracle, de même que pour tous Ses bienfaits sur nous, et pour Lui demander une guérison et une purification de sa Part. Et, comme pour la Ka’ba, aucun nombre précis d’aller-retours n’est imposé par le Coran.

Boire de l’eau de la source Zamzam

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Contrairement à ce que disent les musulmans, boire de l’eau de la source Zamzam ne fait en rien partie des rites obligatoires du Hajj, même si tout pèlerin sera tout naturellement amené à en boire, du fait que cette eau soit distribuée gratuitement sur tout le parcours du Hajj, et qu’elle est de surcroît excellente. Bien que cette source soit bel et bien un miracle vivant de Dieu, le Coran n’impose aucune obligation d’en boire parmi les rites sacrés du Hajj, autrement cela serait clairement mentionné dans le Coran.

Prier à Arafat et à Al-Mash’ar-al-Haram

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Mont Arafat

Ce n’est pas un péché que d’aller en quête de quelque grâce de votre Seigneur. Puis, quand vous déferlez depuis ‘Arafāt, invoquez Allah, à Al-Maš‘ar-al-Ḥaram (Al-Muzdalifa). Et invoquez-Le comme Il vous a montré la bonne voie, quoiqu’auparavant vous étiez du nombre des égarés. S2:V198

Le Coran nous confirme qu’Arafat et Al-Mash’ar-al-Haram (mosquée située à Al-Muzdalifa) font bel et bien partie du circuit du Hajj. Cependant, il n’y a aucune obligation d’y demeurer une durée précise ou d’y accomplir des Salats spécifiques. Le Coran nous commande simplement d’y invoquer Dieu sans préciser la manière, donc pas forcément sous forme de Salat, afin de le remercier de nous avoir guidés alors qu’auparavant on était du nombre des égarés.

Ensuite déferlez par où les gens déferlèrent, et demandez pardon à Allah. Car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. S2:V199

Le verset ci-dessus prescrit ensuite de déferler d’Al-Mash’ar-al-Haram par là où les gens ont pour habitude de déferler, c’est à dire de poursuivre avec l’étape suivante du circuit du Hajj, qui consiste à se rendre à Mina pour y effectuer son offrande.

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Mosquée du Mash’ar-al-Haram située à Muzdalifa

Si l’offrande est sous une autre forme que le sacrifice d’une bête de cheptel, alors il n’y a aucune obligation de passer par Mina, car ce lieu sert uniquement aux sacrifices.

L’offrande

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Ô les croyants! Ne profanez ni les rites du pèlerinage (dans les endroits sacrés) d’Allah, ni le mois sacré, ni les offrandes (had’i), ni les animaux destinés au sacrifice (quala’id), ni ceux qui se dirigent vers la Maison sacrée cherchant de leur Seigneur grâce et agrément. S5:V2

Dans leur traduction consensuelle, le musulmans traduisent le mot “had’i” par “animaux de sacrifice” et le mot “quala’id” par “guirlandes“, ce qui ne correspond pas aux véritables sens de ces mots, ni de l’usage qu’en faisaient les Anciens Arabes. 

had’i” signifie étymologiquement “offrande“, plus précisément les offrandes qui sont spécifiques au Hajj. Cette offrande peut prendre toutes les formes, comme celles d’animaux de sacrifice, de nourriture, de vêtements, ou même d’argent. Le “had’i” ou “offrande” fait partie des obligations du Hajj, mais peut aussi être donné volontairement pour celui qui en est dispensé (nous verrons dans quels cas plus loin), ou pour expier une violation d’une règle d’Allah commise durant le Hajj, comme celle de chasser le gibier en état de sacralisation.

quala’id désigne les animaux destinés à être sacrifiés durant le Hajj. On les appelle ainsi du fait que les Anciens Arabes mettaient à leur cou un collier (“quilada” en arabe) ou une paire de chaussures, afin qu’ils soient facilement identifiables comme étant des animaux destinés au sacrifice du Hajj, et que personne ne leur fasse de mal ou ne s’en empare. Les Anciens Arabes avaient aussi pour coutume de taillader au niveau du flanc les animaux à sacrifier jusqu’à ce que le sang sorte, mais cette pratique barbare a été proscrite par le prophète. En effet, le Coran interdit de façon générale de commettre un mal gratuitement, et faire souffrir les animaux sans nécessité rentre dans ce cas de figure.

Nous allons maintenant nous intéresser à savoir quels sont les cas où une offrande doit être effectuée.

Et accomplissez pour Allah le pèlerinage et l’Omra. Si vous en êtes empêchés, alors faites une offrande qui soit dans vos moyens. […] S2:V196

Une offrande est obligatoire pour ceux qui ne font ni le Hajj ni la Omra, ils doivent alors effectuer une offrande qui soit dans leurs moyens, et ce, directement sur leurs lieux de résidence. Les musulmans observent cette pratique avec le sacrifice du mouton dans ce qu’ils appellent Aïd Al-Adha ou Aïd Al-Kébir, qui se déroule le même jour que le sacrifice du Hajj, soit le 10 de Dhou Al-Hijjah. Cette déformation de la loi de Dieu inventée par les musulmans a de graves conséquences, car non seulement sacrifier autant de moutons en une seule journée est un gâchis monumental, mais en plus, un si grand nombre de moutons nécessite forcément un élevage à grande échelle, ce qui implique inévitablement une augmentation des cas de maltraitance à leur égard. En effet, dans beaucoup de pays, surtout dans les pays musulmans, il y a tous les ans une pénurie de moutons à l’occasion de la fête de l’Aïd. Ces pays se voient donc contraints d’importer des moutons de l’étranger, souvent là où leurs prix sont les plus bas, donc de pays peu soucieux du bien-être des animaux. Ainsi, bon nombre de musulmans se retrouvent non seulement à manger une viande de piètre qualité, du fait des conditions indignes dans lesquelles ces bêtes ont été élevées, mais à en payer en plus le prix cher, étant donné la flambée des prix à l’approche de l’Aïd. Si les musulmans avaient observé la vraie prescription de Dieu, qui parle d’une “offrande” de façon générale, et non pas forcément du sacrifice d’un mouton, cela éviterait ce génocide commis tous les ans contre les moutons, et arrangerait bien les affaires des plus pauvres, dont la plupart préfèreraient recevoir de l’aide sous d’autres formes que de la viande.

[…] Et ne rasez pas vos têtes avant que l’offrande n’ait atteint sa destination. Si l’un d’entre vous est malade ou souffre d’une affection de la tête, qu’il se rachète alors par un jeûne ou par une aumône ou par un acte de dévotion. Quand vous retrouverez ensuite la paix, quiconque a joui d’une vie normale après avoir fait l’Omra en attendant le pèlerinage, doit faire une offrande qui soit dans ses moyens. S’il n’a pas les moyens qu’il jeûne trois jours pendant le Hajj et sept jours une fois rentré chez lui, soit en tout dix jours. Cela est prescrit pour celui dont la famille n’est pas présente à la Mosquée sacrée. Et craignez Allah. Et sachez qu’Allah est dur en punition. S2:V196

Une offrande est également obligatoire pour tous ceux qui décident d’accomplir le Hajj. En revanche, en sont exemptés ceux qui font une simple Omra ou qui se rendent au Hajj accompagnés de leur famille, en regard du coût supplémentaire que cela génère que ce soit en termes de transport, d’hébergement, ou de dépenses quotidiennes.

Dans tous les cas de figures, qu’on fasse le Hajj ou pas, si l’offrande prend la forme du sacrifice d’une bête de cheptel, il est autorisé d’en garder une partie et de partager le reste avec les besogneux, dans le sens où on n’est pas obligé d’en faire don entièrement. Mais, si on le désire, on peut très bien le faire.

Et fais aux gens une annonce pour le Hajj. Ils viendront vers toi, à pied, et aussi sur toute monture, venant de tout chemin éloigné, pour participer aux avantages qui leur ont été accordés et pour invoquer le nom d’Allah aux jours fixés, sur la bête de cheptel qu’Il leur a attribuée, «Mangez-en vous-mêmes et faites-en manger le besogneux misérable. S22:V27-28

Pour ceux qui font le Hajj, l’offrande doit obligatoirement être effectuée dans le cadre de leur Hajj, c’est à dire avant l’ultime étape du Hajj consistant à se couper les cheveux. Alors que ceux qui ne font ni le Hajj ni la Omra, peuvent s’acquitter de cette offrande quand bon leur semble durant les 4 mois correspondant à la période du Hajj, ce qui permet d’étaler les dons à travers le temps.

La circumambulation du retour

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Une fois que tous les rites du Hajj que je vous ai énoncés ont été accomplis et que l’offrande a atteint son destinataire, on boucle la boucle en revenant au point de départ du circuit du Hajj, et on fait les derniers tours autour de la Ka’ba et aller-retours entre As-Safâ et Al-Marwa, avant de clore le Hajj en se coupant les cheveux.

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Se couper les cheveux

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L’ultime rite du Hajj consiste à se couper ou raccourcir les cheveux, afin de mettre un terme à son Hajj et sortir de l’état de sacralisation.

[…] Et ne rasez pas vos têtes avant que l’offrande n’ait atteint sa destination. Si l’un d’entre vous est malade ou souffre d’une affection de la tête, qu’il se rachète alors par un jeûne ou par une aumône ou par un acte de dévotion. […] S2:V196

Ce rite est important car il permet de parachever la purification de Dieu sur nous. Si Dieu nous impose de façon claire de nous couper les cheveux, ce n’est certainement pas par fantaisie ou à titre symbolique, mais parce cela remplit une fonction bien précise. La preuve que ce rite est important est que celui qui ne peut pas l’accomplir pour raison de santé, doit compenser en jeûnant, ou en faisant une aumône, ou en accomplissant un acte de dévotion (Salat, invocation, bonne action…). Le Hajj est une purification de l’âme, de l’esprit, et du corps, et se couper les cheveux opère cette purification au niveau de notre corps physique. En effet, il ne sert à rien de se purifier l’esprit et l’âme, sans purifier son corps, tous 3 étant intrinsèquement liés. Comme je vous le disais précédemment, beaucoup pensent que ce qui pousse de notre corps: cheveux, poils, et ongles, sert de dépôt à nos péchés sur le plan physique, ce qui expliquerait pourquoi Dieu nous commande de nous couper les cheveux à la fin du Hajj. Dans le même registre, Dieu insiste beaucoup sur le Wudhu/ablutions, nous commandant, si on ne trouve pas d’eau à proximité, de nous frotter les mains avec de la terre non souillée et de se les passer ensuite sur le visage, car ce rite permet réellement d’opérer une purification physique indispensable pour pouvoir tirer pleinement profit de tous les bienfaits de la Salat. Le Wudhu est comme de laver son assiette avant d’y mettre une nourriture saine, il faut purifier son corps avant de recevoir la purification spirituelle que procure la contact avec Allah à travers la Salat. De même, se couper les cheveux à la fin du Hajj, c’est comme d’enlever ses habits sales et de se laver avant de remettre un habit neuf et propre, notre âme et esprit ayant été purifiés par Dieu durant le Hajj, il est indispensable que notre corps le soit également. Il ne faut pas prendre à la légère les rites d’Allah, car tout ce qu’Allah nous prescrit dans le Coran est lourd de sens et de vérité, mais seuls les vrais croyants sont conscients de cela et leur accordent l’importance qu’ils méritent vraiment.

Ceci parce que celui qui accorde la plus haute importance aux rites d’Allah… cela est révélateur de la piété des cœurs. S22:V32

La “Talbiya” (Invocation du Hajj)

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Quand vous allez au Hajj, vous croisez bon nombre de musulmans répéter à longueur de journée la même liste de prières, que beaucoup lisent à partir d’un petit fascicule, soit dans leur langue d’origine, soit en phonétique arabe. Rien dans le Coran ne prescrit de prononcer une invocation en particulier dans le cadre du Hajj, et encore moins de la répéter à tue-tête toute la journée, ce qui a pour seul résultat de ne même plus prêter attention à ce que l’on dit. Le Coran nous commande tout simplement de l’invoquer en silence et à haute voix, peu importe la manière, étant donné que cela n’est pas précisé, selon nos propres inspirations, et dans notre propre langue afin de comprendre ce que l’on dit. Avant de démarrer le Hajj, Allah nous demande de faire nos  vœux (qu’ils remplissent leurs vœux” S22:V29), on doit donc l’invoquer pour Lui demander de les réaliser pour nous, et pour le remercier de nous avoir guidés alors qu’auparavant on était du nombre des égarés (Et invoquez-Le comme Il vous a montré la bonne voie, quoiqu’auparavant vous étiez du nombre des égarés.” S2:V98), et pour avoir mis en place pour nous ce sanctuaire sacré, et pour nous avoir envoyé des messagers et des livres afin de nous sortir des ténèbres pour nous faire entrer dans la lumière.

Les invocations prononcées dans le cadre de la talbiya ne sont pas mauvaises en soi, simplement elles ne sont pas les seules invocations possibles, et n’ont aucun caractère obligatoire, autrement cela nous aurait été clairement prescrit dans le Coran. Ce qui est sûr, c’est que répéter les mêmes invocations à longueur de journée est contre-productif et conduit inévitablement à ne plus penser à ce que l’on dit, et cela est encore pire quand on les prononce dans une langue qui n’est pas la notre. Vous avez une illustration de cela avec les invocations que les musulmans répètent, parfois pendant des heures, avant la prière de l’Aïd, et qui finissent par rendre complétement fou.

Le “Rajm” (Lapidation)

A Muslim pilgrim casts seven pebbles at a pillar that symbolizes Satan during the annual haj pilgrimage, on the first day of Eid al-Adha in Mina

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Selon les fausses règles islamiques, dans le cadre des rites obligatoires du Hajj, les musulmans doivent lapider les 3 stèles situées à Mina, symbolisant d’après leurs dires les 3 endroits où Abraham aurait été tenté par le Diable pour renoncer au sacrifice de son fils, comme cela lui avait été commandé par Dieu sous forme d’un rêve. Ce rite de la lapidation ou Rajm est une tradition purement païenne et n’a en réalité jamais été prescrit par Dieu, car Dieu ne nous prescrit que ce qui est sensé et qui produit sur nous un véritable effet. Si réellement, cette pratique était obligatoire comme les musulmans l’affirment, elle serait alors clairement mentionnée dans le Coran parmi les rites obligatoires. On reconnaît un arbre à ses fruits, et on peut clairement voir la vraie nature du rite de la lapidation à travers ses fruits, c’est à dire à travers les résultats qu’il produit. Tous les ans, des centaines de pèlerins se blessent en recevant accidentellement des cailloux venant d’autres pèlerins, voilà le seul résultat concret que ce rite produit. On rejette le Diable en esprit, et en repoussant ses avances lorsqu’on est soumis à la tentation, et non pas en jetant des cailloux sur une stèle le symbolisant. Les musulmans aiment ce genre de rite spectaculaire, mais quand il s’agit de repousser le Diable pour de bon, en mettant un terme à leur propre injustice, association, idolâtrie, et sectarisme, ils ne sont que peu nombreux à le faire.

La Pierre Noire

Le culte de la Pierre Noire est le plus bel exemple de l’association et de l’aveuglement manifeste des musulmans. Il est tout bonnement inconcevable qu’au cœur même du sanctuaire sacré, carrément accroché aux murs de la Maison de Dieu, on puisse trouver ce pur reliquat hérité de l’époque des païens. C’est comme si les musulmans avaient détruit toutes les statues des fausses divinités païennes pour n’en laisser qu’une seule, la plus importante de toutes, Al-Lat, une des prétendues filles d’Allah et déesse de la fertilité, avec sa représentation en forme de vulve.

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Afin de continuer à observer le culte de la Pierre Noire, les musulmans se sont contentés de changer l’histoire qui lui est associée, prétendant que c’est le prophète lui-même qui l’aurait fixé sur le mur de la Ka’ba 5 ans avant de recevoir la prophétie, et que cette pierre serait tombée du ciel pour indiquer à Adam et Ève où construire leur autel. Combien même cette histoire serait vraie, et elle ne l’est vraisemblablement pas, rien ne peut justifier de vouer un culte à une simple pierre, et encore moins dans le cadre du Hajj, qui est censé être en l’honneur de Dieu en exclusivité, sans rien lui associer d’autre. Prétendre que c’est le prophète Muhammad lui-même qui aurait instauré cette pratique païenne, en vouant un véritable culte à la Pierre Noire, est un pure mensonge. N’est-ce pas de la pure association que de devoir embrasser ou saluer la Pierre Noire à chaque tour autour de la Ka’ba comme la règle l’exige chez les musulmans? Cela montre juste une chose, c’est que les musulmans sont prêts à croire n’importe quoi venant de la tradition de leurs ancêtres, leur chère pseudo Sounnah du prophète, sans chercher à réfléchir ni à rien remettre en question, et indépendamment des preuves qui se présentent à eux.

Allah avait ordonné à Abraham de purifier sa Maison et de ne rien lui associer, et les mêmes instructions avaient été données au prophète Muhammad, qui a purgé le Hajj de tous ses rites païens et formes d’association. Mais, très vite après sa mort, les musulmans n’ont pas pu s’empêcher de restaurer le culte de la Pierre Noire, parmi leurs très nombreuses autres inventions.

Et quand Nous indiquâmes pour Abraham le lieu de la Maison (La Ka‘ba) [en lui disant]: «Ne M’associe rien; et purifie Ma Maison pour ceux qui tournent autour, pour ceux qui s’y tiennent debout et pour ceux qui s’y inclinent et se prosternent» S22:V26

Allah a délibérément laissé la Pierre Noire accrochée aux murs mêmes de la Ka’ba afin de distinguer les vrais croyants des associateurs. Quel croyant authentique accorderait le moindre pouvoir à une simple pierre, quelle qu’elle soit? Combien même cette pierre viendrait du paradis, comme aiment à le répéter les musulmans, ce qui n’est qu’une autre de leurs fausses légendes, cette pierre n’a strictement aucun pouvoir, et lui vouer un culte comme ils le font revient exactement au même que de prier des statues comme le faisaient les Anciens Arabes du temps du paganisme. Le fait que bon nombre de musulmans lui accordent la plus haute importance et en viennent jusqu’aux mains pour y accéder, alors même que toute dispute est interdite en état de sacralisation, est une preuve en soi que bon nombre d’entre eux ne sont en rien de vrais croyants. Mais, l’association des musulmans ne se limite pas seulement à la Pierre Noire, mais s’étend aussi aux murs de la Ka’ba et au drap qui la couvre, qu’ils embrassent et contre lesquels ils se frottent, comme si cela avait le moindre effet.

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Et là, je ne parle même pas du tombeau du prophète, que les musulmans ont transformé en véritable mausolée, alors que le prophète avait interdit que l’on voue un culte à toute sépulture, pour ne pas créer des idoles, et donc encore moins à la sienne. Mais, les musulmans n’en ont fait une fois de plus qu’à leurs têtes, faisant de Muhammad une idole, au même titre que les anciennes idoles de l’époque préislamique. Les musulmans ont fait de la visite de la tombe du prophète une étape quasi-obligatoire du Hajj, qui pour la plupart d’entre eux ne se limite pas seulement à la Mecque, mais doit nécessairement être complété par une visite de la mosquée du prophète à Médine. Vous entendrez beaucoup d’entre eux vous dire fièrement qu’ils préfèrent même Médine à la Mecque, Mère des Cités selon le Coran, vallée bénie de Dieu et sur laquelle Il a fait ériger sa Maison Sacrée. Ceux qui tiennent de tels propos n’ont rien de vrais croyants malgré les apparences, mais ne sont en réalité que des associateurs et des idolâtres. Quand vous essayez d’attirer leur attention là-dessus pour les inciter à se remettre en question, au lieu de craindre Dieu et de cesser leur association et idolâtrie, ils persistent et signent dans leurs fausses croyances et les revendiquent avec fierté, et vous tournent le dos avec mépris comme si vous étiez le plus grand des égarés.

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Cela ressemble-t-il à une simple tombe ou plutôt à un mausolée?

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Le prophète interdisait qu’on élève les tombeaux, pourtant les musulmans l’ont fait pour sa tombe allant contre ses propres directives. Résultat logique: ils ont fini par faire du prophète Muhammad une idole, et à eux-mêmes devenir des idolâtres.

Les interdits du Hajj

On entre dans ce que le Coran appelle “Ihram” ou “état de sacralisation“, à partir du moment où on décide que notre Hajj ou Omra a démarré. Il n’existe pas un périmètre particulier, que les musulmans appellent “Miqat“, au-delà duquel on doit forcément entrer dans l’état de sacralisation. Cette démarcation n’a jamais été prescrite par le Coran, et la seule limite est d’entrer en état de sacralisation avant de franchir l’enceinte du sanctuaire sacré de la Ka’ba, étant donné que c’est la première étape du circuit du Hajj.

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Cette démarcation, appelée Miqat, et à partir de laquelle, toute personne voulant faire le Hajj ou la Omra, doit forcément entrer en état de sacralisation, n’a rien d’obligatoire.

Une fois en état de sacralisation, on doit ensuite le demeurer jusqu’à l’accomplissement de tous les rites du Hajj, dont le dernier consiste à se couper ou à se raccourcir les cheveux. Tant qu’on est dans cet état, tout type de flirts avec son conjoint est strictement interdit, allant de l’acte sexuel, aux simples caresses, embrassades, ou roucoulements. Tout acte de perversion par la pensée ou par les actes est également proscrit, de même que toute dispute.

Le pèlerinage a lieu dans des mois connus. Si l’on se décide de l’accomplir, alors point de rapport sexuel, point de perversité, point de dispute pendant le pèlerinage. Et le bien que vous faites, Allah le sait. Et prenez vos provisions; mais vraiment la meilleure provision est la piété. Et redoutez-Moi, ô doués d’intelligence! S2:V197

La chasse est également interdite tant qu’en est en état de sacralisation, mais la pêche est par contre autorisée.

Ô les croyants! Remplissez fidèlement vos engagements. Vous est permise la bête du cheptel, sauf ce qui sera énoncé [comme étant interdit]. Ne vous permettez point la chasse alors que vous êtes en état d’iḥrām/sacralisation. Allah en vérité, décide ce qu’Il veut. Ô les croyants! Ne profanez ni les rites du pèlerinage (dans les endroits sacrés) d’Allah, ni le mois sacré, ni les offrandes, ni les animaux de sacrifice, ni ceux qui se dirigent vers la Maison sacrée cherchant de leur Seigneur grâce et agrément. Une fois désacralisés, vous êtes libres de chasser. Et ne laissez pas la haine pour un peuple qui vous a obstrué la route vers la Mosquée sacrée vous inciter à transgresser. Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition! S5:V1-2

La chasse en mer vous est permise, et aussi d’en manger, pour votre jouissance et celle des voyageurs. Et vous est illicite la chasse à terre tant que vous êtes en état d’Iḥram. Et craignez Allah vers qui vous serez rassemblés. S5:V96

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Quiconque tue un gibier alors qu’il est en état de sacralisation doit expier son péché sous forme de bêtes de cheptels extraites de son troupeau pour servir d’offrande à destination de la Ka’ba, ou en nourrissant des pauvres, ou en jeûnant. En cas de récidive, aucune sanction n’est prévue, mais c’est Allah Lui-même qui se chargera directement de châtier le coupable.

Ô les croyants! Allah va certainement vous éprouver par quelque gibier à la portée de vos mains et de vos lances. C’est pour qu’Allah sache celui qui Le craint en secret. Quiconque après cela transgresse aura un châtiment douloureux. Ô les croyants! Ne tuez pas de gibier pendant que vous êtes en état d’Iḥram Quiconque parmi vous en tue délibérément, qu’il compense alors, soit par quelque bête de troupeau, semblable à ce qu’il a tué, d’après le jugement de deux personnes intègres parmi vous, et cela en offrande qu’il fera parvenir à (destination des pauvres de) la Ka‘aba, ou bien par une expiation, en nourrissant des pauvres, ou par l’équivalent en jeûne. Cela afin qu’il goûte à la mauvaise conséquence de son acte. Allah a pardonné ce qui est passé; mais quiconque récidive, Allah le punira. Allah est Puissant et Détenteur du pouvoir de punir. La chasse en mer vous est permise, et aussi d’en manger, pour votre jouissance et celle des voyageurs. Et vous est illicite la chasse à terre tant que vous êtes en état d’Iḥram. Et craignez Allah vers qui vous serez rassemblés. S5:V94-96

Tout sacrilège ou outrage contre le sanctuaire de la Ka’ba, ou le rite sacré du Hajj dans sa globalité, est puni d’un châtiment douloureux directement par Allah.

Mais ceux qui mécroient et qui obstruent le sentier d’Allah et celui de la Mosquée sacrée, que Nous avons établie pour les gens: aussi bien les résidents que ceux de passage… Quiconque cherche à y commettre un sacrilège injustement, Nous lui ferons goûter un châtiment douloureux. S22:V25

Toute guerre est interdite durant les 4 mois sacrés du Hajj, excepté défensivement. La loi du talion s’applique pour les mois sacrés, c’est à dire que Dieu autorise les croyants à attaquer durant les mois sacrés ceux qui les ont attaqués durant ces mêmes mois en premier. Il est également interdit de combattre dans l’enceinte du sanctuaire sacré, et cela tout le long de l’année, excepté défensivement.

Combattez dans le sentier d’Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes, Allah n’aime pas les transgresseurs! Et tuez-les, où que vous les rencontriez; et chassez-les d’où ils vous ont chassés: l’association est plus grave que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la Mosquée sacrée avant qu’ils ne vous y aient combattus. S’ils vous y combattent, tuez-les donc. Telle est la rétribution des mécréants. S’ils cessent, Allah est, certes, Pardonneur et Miséricordieux. Et combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’association et que la religion soit entièrement à Allah seul. S’ils cessent, donc plus d’hostilités, sauf contre les injustes. Le Mois sacré pour le mois sacré! – Le talion s’applique à toutes choses sacrées -. Donc, quiconque transgresse contre vous, transgressez contre lui, à transgression égale. Et craignez Allah. Et sachez qu’Allah est avec les pieux. S2:V190-194

Comme je l’ai déjà expliqué, les musulmans à la suite du prophète ont très vite modifié la période de Hajj, la limitant uniquement aux dates du dernier Hajj du prophète, abandonnant par la même occasion la trêve liée aux 4 mois du Hajj. C’est cette trêve qui donne au Hajj son caractère sacré et qui fait de la Ka’ba un sanctuaire, l’ignorer revient donc tout bonnement à faire obstacle au Hajj lui-même, ce que les musulmans ont exactement fait en ignorant complétement les mois sacrés.

Ils t’interrogent sur le fait de faire la guerre pendant les mois sacrés. – Dis: «Y combattre est un péché grave, mais plus grave encore auprès d’Allah est de faire obstacle au sentier d’Allah, d’être impie envers Celui-ci et la Mosquée sacrée, et d’expulser de là ses habitants. L’association est plus grave que le meurtre.» Or, ils ne cesseront de vous combattre jusqu’à, s’ils peuvent, vous détourner de votre religion. Et ceux qui parmi vous abjureront leur religion et mourront infidèles, vaines seront pour eux leurs actions dans la vie immédiate et la vie future. Voilà les gens du Feu: ils y demeureront éternellement. S2:V217

À l’origine, Allah avait commandé à Abraham d’appeler tous les gens, peu importe leur religion, à visiter la Maison de Dieu. Mais cette règle a changé avec le prophète Muhammad, désormais aucun associateur n’est autorisé à approcher de la Mosquée Sacrée. Si Dieu n’avait pas changé cette règle, on se retrouverait aujourd’hui à faire le Hajj au milieu des touristes, comme cela est le cas par exemple à Rome où on assiste à des scènes très dérangeantes de pèlerins et d’hommes d’église en train de prier, avec autour d’eux un va-et-vient incessant de touristes les filmant et les prenant en photo comme s’il s’agissait d’un simple spectacle. Le fait que le Hajj de la Ka’ba soit aujourd’hui le seul pèlerinage au monde préservé de tout non-croyant, est le signe que le Dieu de cette Maison est le seul et unique vrai Dieu. En effet, tous les autres sites de pèlerinage à travers le monde sont devenus de hauts lieux du tourisme, où les touristes se mélangent aux pèlerins et y commettent toutes sortes de sacrilèges, rendant ces lieux impurs et impropres à l’invocation de Dieu. 

Ô vous qui croyez! Les associateurs ne sont qu’impureté: qu’ils ne s’approchent plus de la Mosquée sacrée, après cette année-ci. Et si vous redoutez une pénurie, Allah vous enrichira, s’Il veut, de par Sa grâce. Car Allah est Omniscient et Sage S9:V28

Les différents types de Hajj

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Il existe plusieurs types de Hajjs qui étaient déjà en place du temps des Anciens Arabes, et qui sont demeurés chez les musulmans, et qui ont été confirmés par le Coran.

La Omra

Omra” signifie étymologiquement “visite“, c’est donc une simple visite de la Maison de Dieu, la Ka’ba. Ses rites se limitent donc au sanctuaire de la Mosquée Sacrée, à savoir circumambuler autour de la Ka’ba et faire des allers-retours entre As-Safâ et Al-Marwa. La Omra peut se faire tout le long de l’année, aussi bien durant les 4 mois du Hajj qu’en dehors de ces mois. La Omra n’a pas de limite inférieure de durée comme le Hajj, où cette limite est fixée à 2 jours. Contrairement au Hajj, il n’y a aucune obligation à faire une offrande durant la Omra, ni à se couper les cheveux pour y mettre fin. Par contre, celui qui opte pour la Omra doit demeurer en état de sacralisation tout le long, avec tous les interdits que cela implique: pas de chasse, pas de flirt, pas d’acte sexuel, pas d’acte de perversion, pas de dispute, pas de péchés autant que possible.

Al-Tamattu/la jouissance

Ce type de Hajj combine une Omra suivi d’un Hajj, avec une période entre les 2 durant laquelle on jouit d’une vie “normale”, d’où son nom “Al-Tamattu“, qui signifie “la jouissance“. Cela signifie qu’à la fin de la Omra, on sort de l’état de sacralisation, pour revenir à une vie tout à fait normale pour la durée de son choix, et ensuite on entre à nouveau en état de sacralisation une fois qu’on a décidé d’accomplir le Hajj, le tout dans un même séjour. Le Hajj qui suit est alors un Hajj tout à fait standard, comme je l’ai décrit précédemment. Ce type de Hajj est idéal pour ceux qui font le choix de rester longtemps à la Mecque, et qui veulent en même temps faire du tourisme ou des affaires. Ils peuvent ainsi accomplir une Omra dès leur arrivée, et ensuite sortir de leur état de sacralisation pour profiter de leur séjour de façon tout à fait normale, puis accomplir le Hajj avant de repartir.

[…] Quiconque a joui d’une vie normale (Al-Tamattu) après avoir fait l’Omra en attendant le pèlerinage, doit faire une offrande qui soit dans ses moyens. […] S2:V196

Al-Quiran/ la conjonction

Ce type de Hajj combine une Omra suivi directement d’un Hajj, sans marquer de pause entre les deux. On doit donc rester en état de sacralisation tout le long de la Omra et du Hajj. Ce type de Hajj convient à ceux qui veulent d’abord profiter sans contrainte de temps du sanctuaire sacré, à savoir de la Ka’ba, d’As-Safâ et Al-Marwah, et de la Mosquée Sacrée, puis quand ils le décident, enchaînent directement avec un Hajj en complétant le reste du circuit, constitué des étapes d’Arafat, Al-Muzdalifa, et Mina. Étant donné que ces étapes sont en dehors du sanctuaire sacré, ils doivent nécessairement se faire d’un seul trait, car il n’y a rien à proximité pour se restaurer ou y séjourner.

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Sur le site de la Mosquée Sacrée, on retrouve tous les hôtels, lieux de restauration et centres commerciaux. On peut donc y séjourner autant qu’on le désire. Alors qu’autour d’Arafat, Mina, ou Al-Muzdalifa, il n’y a pas tout cela, on ne peut donc y rester que pour une durée limitée.

Al-Ifrâd/Le simple Hajj

Ce type de Hajj est un simple Hajj sans aucune Omra associée. Il est idéal pour ceux qui ne peuvent rester à la Mecque que pour une durée limitée. Ils accomplissent ainsi leur Hajj directement et repartent aussitôt.

Conclusion

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Le Hajj au sens du Coran concerne uniquement la Ka’ba à la Mecque, et tout autre pèlerinage n’est pas considéré comme tel. Le Hajj se décline en 2 sessions annuelles:

  1. le Grand Hajj se déroule en hiver durant les 3 mois de Dhou Al-Qa’ida, Dhou Al-Hijjah, et Mouharram du calendrier lunisolaire des Anciens Arabes, ce qui correspond à peu près aux mois de Novembre, Décembre, Janvier, et il peut se prolonger à 4 mois quand le mois intercalaire tombe en plein milieu de ces 3 mois. 
  2. Le Petit Hajj démarre en été, soit 6 mois après la fin du Grand Hajj, et dure seulement 1 mois, le mois de Rajab.

Le Hajj selon le Coran dure 4 mois, et se superpose aux 4 mois sacrés durant lesquels toute guerre est interdite, excepté défensivement.

Le nombre de mois, auprès d’Allah, est de douze, dans la prescription d’Allah, le jour où Il créa les cieux et la terre. Quatre d’entre eux sont sacrés: telle est la religion droite. [Durant ces mois], ne faites pas de tort à vous-mêmes. Combattez les associateurs sans exception, comme ils vous combattent sans exception. Et sachez qu’Allah est avec les pieux. S9:V36

Le Coran différencie le Hajj et la Omra. La Omra se limite au sanctuaire de la Ka’ba et peut se faire à tout moment de l’année, aussi bien durant les 4 mois de Hajj qu’en dehors de ces mois. Alors que le Hajj ne peut se faire que durant les 4 mois qui lui sont dédiés et se décline en 3 variantes:

  1. Al-tamattu” ou “la jouissance“, qui combine une Omra suivi d’un Hajj, mais avec une pause séparant les 2 durant laquelle on sort de l’état de sacralisation pour y jouir d’une vie normale.
  2. Al-quiran” ou “la conjonction“, qui combine une Omra suivi d’un Hajj sans aucune pause entre les deux, et donc sans possibilité de sortir de l’état de sacralisation entre les deux.
  3. Al-fard” ou “le simple Hajj“, qui est un Hajj simple sans aucune Omra associée.

Le circuit du Hajj est toujours resté le même depuis les Anciens Arabes, seules les règles du Hajj ont changé. Le Coran a simplement purifié le Hajj de toute forme d’association et abrogé toutes les règles superflues qui relèvent de la simple tradition ou superstition.

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  1. Circumambuler autour de la Ka’ba, en tournant autour, se tenant debout, s’inclinant, ou se prosternant, tout en invoquant Dieu à voix haute et silencieusement pour le remercier de nous avoir guidé alors qu’on était auparavant du nombre des égarés, pour avoir édifié ce sanctuaire sacré qui nous sert de point de rassemblement et qui est source de guérison et de purification pour nous, et pour nous avoir envoyé des messagers et des livres afin de nous sortir des ténèbres pour nous faire rentrer dans la lumière.
  2. Faire des aller-retours entre As-Safâ et Al-Marwa tout en invoquant Dieu à haute voix et silencieusement. On peut alterner entre la Ka’ba et As-Safâ et Al-Marwa autant de fois qu’on le désire, aucune limite de temps n’est imposée pour l’accomplissement de ces 2 rites.
  3. Se rendre au Mont Arafat puis à Al-Mash’ar-al-Haram situé à Al-Muzdalifa, et y marquer une halte sans limite de temps pour y invoquer Dieu.
  4. Délivrer son offrande à l’emplacement prévu à cet effet, à Mina s’il s’agit d’un sacrifice ou ailleurs s’il s’agit d’autre chose.
  5. Revenir dans l’enceinte du sanctuaire sacré et circumambuler autour de la Ka’ba et faire des aller-retours en As-Safâ et Al-Marwa avant de clore le Hajj.
  6. Une fois qu’on estime avoir accompli tous ses rites, se couper ou se raccourcir les cheveux, ce qui marque la fin du Hajj, la sortie l’état de sacralisation, et le retour à la vie normale.

On doit rester en état de sacralisation tout le long du Hajj. On entre dans cet état à partir du moment où on décide que le Hajj a démarré pour nous et avant de commencer la première étape du circuit du Hajj, et on sort de cet état une fois tous les rites accomplis et qu’on s’est coupé ou raccourci les cheveux. Durant cet état, on doit s’abstenir de tout péché, de tout flirt ou relation sexuelle avec son conjoint, et aucun acte de perversion ou de séduction, ou dispute, n’y est autorisé. 

Quant aux rites de la Omra, ils se limitent au sanctuaire sacré, à savoir circumambuler autour de la Ka’ba et faire des aller-retours entre As-Safâ et Al-Marwa. Contrairement au Hajj, la durée de la Omra est totalement libre, alors que le Hajj doit durer au minimum de 2 jours et peut se prolonger autant qu’on le désire, la durée implicitement recommandée par le Coran étant de 10 jours.

Le Hajj selon le Coran a certes beaucoup de points communs avec le Hajj des Anciens Arabes et des musulmans, excepté qu’il a été nettoyé de toute règle superflue, superstition, tradition, acte d’idolâtrie ou d’association. C’est avant tout une expérience spirituelle intérieure profonde, qui laisse à chacun le champ libre quant à la façon de l’observer ou à la durée qu’on y consacre, à la différence du Hajj musulman qui lui est codifié au détail près au point de devenir dénué de toute profondeur spirituelle.

Avec sa durée de 4 mois répartis en 2 sessions annuelles: une en hiver et l’autre en été, le Hajj selon le Coran permet aux croyants du monde entier de pouvoir s’y rendre quand ils le désirent et dans les conditions de leur choix, sans craindre de ne pas trouver de place ou de mettre en péril leur santé, le tout pour un prix infiniment plus abordable.

Même si aujourd’hui ce sont les règles de l’islam qui s’appliquent au Hajj, rien n’empêche tout croyant de pouvoir l’observer selon les véritables règles de Dieu que je viens de vous détailler dans cet article. Le croyant est même gagnant sur toute la ligne, car il peut aller au Hajj durant sa vraie période, quand la météo à la Mecque est la plus clémente et que l’affluence est à son minimum, tout cela en payant moins cher du fait que ce ne soit pas la période du Hajj pour les musulmans. Sur place, vous pouvez accomplir sans souci tous les rites du Hajj selon les vraies règles de Dieu. Pour ce qui est des rites autour du sanctuaire sacrée, il n’y aucun souci pour les faire, et quant au reste du circuit, même si les sites extérieurs sont fermés en dehors de la période du Hajj islamique, il n’est pas interdit de s’y rendre au moyen d’une location de taxi à la journée, et d’y invoquer Dieu comme cela nous a été prescrit, et vous aurez même le luxe d’avoir tout le site pour vous.

Comme je l’ai démontré précédemment avec le Ramadan et maintenant avec le Hajj, en suivant la véritable prescription de Dieu, à savoir le Coran, plutôt que la tradition des ancêtres, on n’y retrouve que des avantages sans aucun inconvénient. Ceux que que Dieu veut guider suivent la vérité et la voie droite, alors que ceux que Dieu veut égarer suivent le mensonge et la voie tortueuse. Mais, demander à un musulman de remettre en question les fausses croyances de ses ancêtres, à savoir la fausse Sounnah inventée sur le dos du prophète Muhammad après sa mort, est quelque chose de quasi insurmontable pour eux. Car, bon nombre d’entre eux ne sont en réalité en rien de vrais croyants, mais seulement des sectaires, des idolâtres, et des associateurs. S’ils avaient été nés d’une autre religion, ils y seraient demeurés tout le long de leur vie sans jamais la questionner.

Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu’Il avait enjoint à Noé, ce que Nous t’avons révélé, ainsi que ce que Nous avons enjoint à Abraham, à Moïse et à Jésus: «Etablissez la religion; et n’en faites pas un sujet de divisions». Ce à quoi tu appelles les associateurs leur paraît énorme Allah élit et rapproche de Lui qui Il veut et guide vers Lui celui qui se repent. S42:V13

Dieu ne guide pas les gens injustes, commencez donc par être juste, en rejetant toute forme d’idolâtrie et d’association, en consacrant la religion toute entière à Dieu seul en exclusivité comme l’a fait Abraham, et en suivant la vérité quand elle se manifeste à vous plutôt qu’en ignorant tout ce qui va à l’encontre de vos croyances établies, et Dieu vous sortira alors des ténèbres pour vous conduire dans la lumière, de l’échec pour vous mener à la réussite, de la misère pour vous donner l’opulence. Ainsi, vous serez gagnants aussi bien dans cette vie ici-bas que dans l’au-delà. Autrement, vous serez assurément perdants dans les deux. Celui qui choisit de croire et de suivre la guidée de Dieu, le fait à son propre avantage, alors que celui qui refuse de le faire, le fait à son propre détriment.